jeudi 4 janvier 2018

Une fois dans l'année

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Commencer l'année, le premier jour, le matin même, par une incartade au téléphone qui me prend une heure, une heure pour amadouer une hystérique, une heure pour permettre au quotidien de continuer, une heure pour que les autres, ceux que j'aime, puissent supporter l'année. Une heure de don, une heure... enfin plus, une journée à la traiter de tous les noms une fois le téléphone coupé et un lendemain avec une migraine comme j'en ai peu connue. Mon quota de respect pour elle est au niveau zéro, pour l'année qui vient. Il lui faudra accumuler des bons points. Oui, le respect se mérite!

Commencer l'année avec de la malveillance qui vous arrive en pleine face, de la mauvaise fois et comme une onde de choc encore pire, savoir que je serais seule sur le front. Au moins les choses sont claires dès le début: les défis sont de toute une vie! Je n'ai pas de bonnes résolutions. Je vais faire avec ce que je suis, avec ma patience et mes crises d'intolérance, avec ma sympathie et mon manque de lâcher prise, avec ma bonne volonté et mon insolence. Je ne peux pas, je n'arrive toujours pas à me dévaluer même pour la bonne cause. Elle me pollue la vie. Je veux du temps pour ceux que j'aime, pour moi. Je veux ne me remettre en cause que pour eux, pas pour de la racaille sans âge. J'en ai marre de sortir de ces moments-ci que par orgueil déplacé - Voyez ce que j'ai encore fait pour nous, pour vous, pour elle! - Je ne mérite pas non plus cette aigreur d'après-coup.

Mes souhaits commencent par moi:
Je me souhaite une seule tirade hystérique, à sens unique, ou je ne peux même pas remettre en place la personne parce que les déflagrations n'atteignent pas que moi. Et, bonheur, elle a déjà eu lieu.

Et je mets mes autres vœux dans un billet séparé, à relire avec plaisir sans cette réminiscence.

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