mardi 21 janvier 2014

Deux oolongs pour prendre soin de soi: une faible et une forte oxydation

Vous rêviez de quoi étant enfant?
Moi je rêvais d'être adulte. C'est tout. Je rêvais de ne plus subir mais d'être aussi actrice de ma vie. Je rêvais de faire mes propres erreurs.
Et j'ai grandi.
Je n'avais aucune autre ambition que celle-ci. Juste me découvrir adulte. Par de nombreux aspects je le suis, je me reconnais de plus en plus, je m'épanouis sans toutefois m'accomplir.

Je ne pensais pas qu'en plus de ce que nous offre la vie (ou nous reprend), je devrais toujours faire face à moi. Je suis toujours déstabilisée de voir que mes plus grands obstacles viennent de moi.

Beaucoup de réflexions se succèdent en ce moment. Et en attendant de cheminer doucement et de trouver une certaine voie, je reprends du temps au temps pour quelque chose qui n'a rien à voir avec la parentalité: un souffle qui me remplit... encore.
Je bois toujours du thé mais quelques dégustations ont été plus "reposées".

Une est celle d'un Huang Jin Gui de Thé de Chine. Vivien, hôte de Thé de Chine, m'avait conseillée ce oolong chinois de Anxi, à faible oxydation, pour patienter avant sa réception de Anxi Tie Guan Yin dont je raffole.

Les feuilles d'un magnifiques vert d'eau sont enroulées: les trois dernières feuilles magnifiquement conservées et déroulables. L’odeur est aussi envoutante, fleurale et fruitée.

La liqueur est d'un magnifique jaune translucide. L'odeur du "nez" (wénxiāngbēi) est fleurale, feleurs blanches. L'infusion est végétale, longue en bouche, ample et beurrée.
Les infusions peuvent se succéder: les feuilles donnent encore et encore. C'est toute une impression de printemps en bouche.
Ce thé rappellerait le parfum des fleurs d'osmanthe.

*source osmanthe

La seconde dégustation est celle d'un Feng Huang Dan Cong du Palais des thés, un oolong chinois plus oxydé, vient de la province de Guangdong. Un thé du Phoenix.

Ces grandes feuilles une à une séchée sont d'un beau vert de gris aux nuances brunes, elles ont une magnifique odeur de fruits rouges et de sucreries caramélisées. Cette odeur fait partie de celle qui me fait le plus saliver.
La liqueur est de couleur ocre et le couvercle du zhong offre une odeur boisée. L'infusion est elle aussi boisée, de châtaigne et de nèfle.

C'est toujours impressionnant: même si ce thé est excellent, je reste toujours déçue entre l'odeur des feuilles sèches et le goût. Ce n'est pas que j'en attend quelque chose de sucré mais il me manque tout de même comme une épice ou un côté crémeux.

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