lundi 6 janvier 2014

De bonnes résolutions accompagnées par un Mao Feng impérial... pourquoi pas?

Je n'ai jamais vraiment cru qu'il fallait faire appel aux bonnes résolutions en début d'année. Mais sur un point, elles me semblent importantes: elles permettent au moins une fois par an de pratiquer une introspection et j'aime à croire que grâce à elles, je cheminerais encore.
Alors je profite de la fin de mon paquet de thé Mao Feng impérial.


"Mao Feng" veut juste dire thé de qualité et bourgeonné, il peut s'agir d'un thé vert ou noir. Il s'agit là d'un thé vert de Chine venant de la région de Zhejiang. J'en avais profité tout l'été mais je voulais absolument en garder quelques grammes pour en parler sur ce média.

Là plus de beaux bourgeons mais de la poussière de feuilles. Mais quel bonheur.
Une liqueur d'un vert presque fluorescent, nappant la langue, très végétal mais aussi presque minéral. J'adore.
L'odeur des feuilles de thé était elle presque marines à l'inspiration mais avec le souffle chaud de l'expiration, elle est plus sucrée, comme de fruits séchés.

***
Et cette année, je m'évertuerais à (dans un désordre de priorités):

- préparer mes thés avec une mise en scène, un choix d'éléments accompagnants, pourquoi pas un Chabu (linge de thé comme une chemin de table). Mettre de l'atmosphère, de la présence pour un jour à arriver à associer le thé avec une présentation comme un Cha Xi, voir ici. En attendant, j'aimerais mettre un peu plus de nature, par trop absente, au cœur de mes dégustations pour reprendre pied, en même temps.

- m'informer, me cultiver, comprendre, digérer un apport de connaissances pour savoir les restituer et en faire une réflexion, une position. Je suis accrochée à la revue "L'éléphant" dont le Manifeste me parle énormément :
"La culture générale et l’éducation contribueront à sauver le monde. [...]
Savoir, c’est comprendre: Les quelques secondes qui séparent la connaissance intériorisée et assimilée font la différence avec la connaissance en ligne. Nous croyons que pour comprendre, il faut ce bagage minimum qui permet d’associer, de contextualiser, de réfléchir et d’avoir les bons réflexes dans les flux d’informations quotidiens. [...]
Savoir, c’est être libre: La liberté de penser se construit. Le socle comprend des données pérennes, solides, avec le recul nécessaire pour cultiver l’ouverture d’esprit, le regard critique, le scepticisme constructif pour résister aux modes et aux rumeurs.
[...]".
Cela aussi inclut des lectures, encore et encore, pour stimuler l'intellect et m'aider à me trouver, aussi.

- vivre plus pleinement (en pleine conscience), je compte bien sur mes séances de méditation(s) pour cela. Et comme pour tout lecteur qui dirait: - je n'ai pas le temps de lire - le temps de lire se prend -, je compte bien finir l'année en ayant pratiquer et pris le temps au temps. Surtout que ce n'est pas faute de lire à ce sujet...
"Méditer, jour après jour" de Michel ANDRE, "Manger en pleine conscience" du Dr Jan CHOZEN BAYS, "Le cerveau de Bouddha" de Rick HANSON et Rick MENDIUS ou « Calme et attentif comme une grenouille" d'Eline SNEL.


- profiter encore et encore de ceux que j'aime, des moments doux comme des moments forts, des câlins, des partages, des séances de cinéma maison, de cuisine (dés-étoiler l'anis pour le énième pain d'épices), des mots durs comme de ceux qui s'appliquent comme de la pommade.

- moins crier et juste exprimer, je compte bien là aussi sur la méditation, le dialogue (installé, à reprendre, à réenclencher, à cultiver, à ne plus saborder) et la prise en compte des frustrations... de l'homme et du loupiot aussi.

- continuer le partage, pour moi, même si quelque fois je n'ai pas de retour, mais si ce format inclut aussi des désavantages, une spontanéité de réactions épidermiques, une absence, un manque, un oubli, un dépit.

- être plus créative...


Je regarde une dernière fois ce sapin, enguirlandé, avant son passage en scierie.
Et ça y est, j'ai laissé l'écureuil ne devenir qu'une bougie...

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