jeudi 14 novembre 2013

Reprise en main du Soroban: les additions en dessous de 9 et première approche de visualisation

Nous avons laissé de côté le boulier (chinois ou japonais) depuis quelques mois déjà mais les calculs mentaux (additions) sont de nouveaux réclamés en classe. Le loupiot n'a pas encore ce réflexe.
En parcourant le livre d'exercices de Soroban 1ère année (premier niveau) édition My Rummy, des exercices sont à même de l'aider. Il y aura plus de fluidité qu'avec mes demandes sporadiques précédées d'une illustration.


Comme je vous l'avez déjà expliqué, nous passons du boulier chinois Suan pan au boulier japonais Soroban. Il y a beaucoup de similitudes autant dans la forme de l'abaque que dans les méthodes de calcul. Le lutin tente l'adaptation. Les différences sur le nombre de tiges, le nombre d'unaires (passe de 5 sur le Suan pan à 4 sur le Soroban) et le nombre de quinaires (passe de 2 sur le Suan pan à 1 sur le Soroban).
Il faut aussi reprendre une autre technique pour manipuler le boulier. Avec le Suan pan, les mêmes doigts de la main droite étaient demandés mais l'utilisation du majeur était plus déroutante. J'ai bien réfléchi et la gestuelle préconisée par le manuel de Soroban est la plus simple.
Le pouce et l'index s'occupent des unaires en dessous de la barre de délimitation, le pouce pour monter vers la barre (ajouter), l'index pour descendre (soustraire); le majeur lui s'occupe de monter ou descendre le quinaire.


Pour ce qui est du calcul mental, il n'a pas de difficulté à "faire 10" (8 + 2 = 10) et à trouver les doubles (7 + 7 par exemple) mais de simples petits calculs en dessous ou égal à 9 le laissent perplexe.
Avec le Soroban pas de problème pourtant (comme pour le Suan pan d'ailleurs): ni pour les additions à deux nombres ne faisant intervenir que les unaires (7 + 2 par exemple), ni pour les additions à trois nombres (2 + 3 + 5 par exemple). Ces additions correspondent aux techniques 1 à 3 extrêmement faciles à appréhender (voir ici).


La nouveauté est dans le "ghost-soroban" ou anzan: il a dû visualiser la Soroban (le cadre, la ligne intermédiaire, la première colonne en partant de la droite, les unaires en dessous, les quinaires au-dessus). Puis effectuer des opérations de tête. Il ne s'agit pas là d'un calcul mental mais bien d'une pratique mentale: il visualise le Soroban mis à zéro, les boules qu'il doit activer, le geste de ses doigts et enfin la position finale des unaires et des quinaires pour donner le résultat.
Ce fut une séance assez simple aussi, elle demande énormément de concentration. Et c'est amusant de voir les doigts bouger en fonction de son processus de pensée.

***
Après quelques quarts d'heure de manipulation, je me rends compte de la qualité du Soroban. Sur le net, les prix de ce bel objet varient du simple au double. Souvent je trouvais le prix exagéré mais il faut bien l'avouer: pratiquer sur du bon matériel est un plus.
Nous passons donc de Suan pan bien stables, aux boules bien polies, à la manipulation simple et claquante à un Soroban de moindre qualité: il est plus petit et en cela conforme à la norme japonaise, assez stable et avec une remise à zéro appréciable mais il n'a pas le bruit, il ne choque pas assez.
Mais est-ce que ce "click-clack" voulu viendra avec la pratique? Sûrement, de toute façon il suffit entièrement à la pratique du lutin (et à la mienne parce que, préparer des exercices pour lui, demande toute de même de la manipulation avant et beaucoup, beaucoup de anzan, en fait... pourvu que cela continue avec les soustractions, les multiplications et les divisions. De quoi, peut-être, me rabibocher avec les maths!!)

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