jeudi 24 novembre 2016

Ecrire un portrait

Au cours de cette année, les deux maîtresses de CM2 du lutin se succèdent et apportent énormément de matière (texture) à l'apprentissage scolaire. Entre autre une première approche de l'écriture romanesque. Le premier thème était le portrait. Le sacripant n'était pas prêt. Nous avons dû jouer pour provoquer l'imaginaire et délier sa langue.

*source "le Yark" de Bertrand Santini (dont je parle là)

Il lui fallait mettre en scène 3 éléments obligatoires:
- aspect général
- traits physiques
- qualités et défauts
Le premier point fait en classe: trouver des exemples de description de nez, d'yeux, de bouche, de visage, de silhouette, de défauts, de qualités...

De notre côté, nous avons joué à "Devine à qui je pense" en faisant le portrait d'un personnage de cinéma, bande dessinée, livres. Dire le plus de choses possibles sans donner d'indices: "je pense à un ogre vert" était alors malvenu! Les actions arrivaient en dernier car elles racontaient trop l'histoire. Ainsi que leurs créateurs ou "format" (animé ou non etc). Nous nous aidions de terme comme fictif/réel, héros/méchant, humain/non-humain, solitaire/accompagné, et de toutes leurs passions et envies. A tour de rôle dans le métro et les transports en commun... Charlie Chaplin, Shrek, Blanche neige ou le Yark (bien-sûr)
Grâce au pack "La fabrique à histoires" de Bernard FRIOT dont j'ai parlé ici, le petit d'homme a décrit des personnages déjà imaginés visuellement.
Avec le même matériel,  le chenapan s'est exercé à inventer des personnages (homme, femme, enfant, animal; bricoleur, polyglotte, "se ronge les ongles", "est champion de rodéo", "adore la glace à la tomate"...)
Toujours en suivant Bernard FRIOT, il a aussi imaginé une partie de la vie de ses personnages : héros? meilleur ami? musique préférée? souvenir heureux de son enfance? etc...

Il lui faudra, par la suite, le faire parler... mais c'est une autre histoire...

***
Et parce que j'adore ce portrait:
" Imaginez la nuit dotée d'une voix. Ou bien le clair de lune s'adressant à vous. Ou imaginez encore que l'encre ait des cordes vocales. Donnez à ces choses un visage fin aux traits aristocratiques et aux sourcils en pointe, de longs bras et de longues jambes, et vous saurez ce que la fillette aperçut quand elle fut extraite de son étui à violoncelle pour être mise à l'abri. Charles Maxim - ainsi se prénommait son sauveur - décida, en soulevant l'enfant de ses grandes mains, les bras tendus comme s'il s'agissait d'un pot de fleurs percé, qu'il la garderait."
(extrait de "Le ciel nous appartient" de Katherine RUNBELL, éditions Les grandes personnes)

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