jeudi 28 juin 2012

Une petite souris...

Il la touche depuis bien une semaine et était stupéfait de la voir rester dans sa main ce soir...
Alors il a démarré l'histoire de la petite souris. La "légende" vient de l'école où d'autres copains ont déjà perdu une voir plusieurs dents. Je suis restée dans le flou...


Pas d'oreiller donc la lettre (avec une faute d'orthographe dû à ma précipitation) sur le coffre à dragons... la minuscule dent scotchée...
- Mais comment la souris la dé-scotchera? Et comment elle sait qu'il faut venir à la maison ce soir parce parmi tous les enfants elle ne doit pas savoir que c'est moi qui l'ai perdue..

... allez devant l'enthousiasme du papa, j'ai même fait les traces de griffes sur la lettre!

mardi 26 juin 2012

Et si cet été, nous voulions (re)venir à l'éducation à la Joie

J'avais reçu de la part d'Antonella VERDIANI, Docteur en Science de l'éducation, un message très gentil m'indiquant le travail de formation qu'elle propose. Je n'avais pas pu regarder plus avant à ce moment-ci. J'avais, en fait, limiter la joie à une émotion volatile sans vraiment la considérer dans toute son intégralité. Alors oui, le blog Eduquer à la joie était déjà dans ma liste de blogs lus pour ses informations sur les pistes, vidéos ou de lectures sur une éducation alternative mais je zappais encore un pu les articles proprement sur la joie.

*photo extraite du programme d'été Eduquer à la joie (lien plus loin)

Je ne peux que vous convier à lire son article explicitant au mieux sa démarche reprenant, et c'est important, ce qu'est la JOIE.
Elle n'est pas qu'une émotion mais aussi un lien spirituel, un état d'"être en vie". La joie n'est pas non plus le bonheur, plus souvent un état de bonne fortune, quand elle est, elle, un chemin vers une complétude de l'être.
"La recherche sur le bonheur aime associer [...] des disciplines et des théories différentes : tel est aussi le cas des sciences « cognitives – émotives» qui établissent des passerelles avec la philosophie lorsque on touche à la question de la joie. Par exemple, les recherches sur les deux cerveaux (Sperry, 1981) nous disent que les émotions et les sentiments de joie, amour et compassion se situent dans une zone précise du néo-cortex, la même qui est stimulée dans l’état de méditation profonde. Cette découverte est fondamentale pour les chercheurs en sciences de l’éducation que nous sommes car, ouvrant à un autre niveau de réalité, elle donne accès au sens de la profondeur que l’on peut atteindre par l’éducation à la non-violence (Barbier, 2003)"
Il est aussi question de la philosophie et du bonheur, de la philosophie du bonheur, de la joie comme voie spirituelle et des projets éducatifs. Passionnant!

Un programme d'été est proposé (en juillet tout au moins). Je reprends là les notions abordés lors d'un autre stage.
"- L’importance de la Joie dans le processus d’apprentissage. De la joie - émotion à la Joie - état : un parcours éducatif transdisciplinaire.
- Comment reconnaître l’élève/le jeune, ses intérêts, ses passions, ses espoirs. Comment reconnaître si les activités choisies par l’élève/le jeune sont source de joie en lui. Les 4 étapes de l’éducation à la Joie : reconnaître, résonner, révéler, réveiller/éveiller.
- Les moyens à disposition dans ce processus (connaissance, compréhension, écoute empathique, intuition) : comment et quand les utiliser ?
- La posture de l’enseignant : passer de celui qui sait tout à celui « qui sait qu’il ne sait pas ».
- La Joie intégrale (corps, âme et esprit)."

lundi 25 juin 2012

Avant de partir en vacances: me donner les moyens de ne pas me décocher les secondes flèches

Non, les vacances ne sont pas à la fin de la semaine mais les préparatifs psychologiques ont déjà largement commencé.
Pour moi les vacances ne sont pas synonymes de lâcher-prise, pour de multiples raisons. Nous avons l'incroyable chance de pouvoir partir avec les deux grands-mères du lutin, l'une puis l'autre. Mais cela veut dire pour moi une tension, une nervosité, une irritabilité, vécues... quelques fois à raison, quelque fois sans.
Je ne subis plus comme quand j'étais enfant mais mes réflexes sont encore viciés, le cercle vicieux négatif étant beaucoup plus facile à entretenir que le positif. Alors pour ne pas y perdre mon harmonie et pourquoi pas trouver dans les vacances non une sérénité mais au moins une valorisation partielle, je relis certains livres aux modes opératoires libérateurs...

Sur le rapport alimentaire déjà car les deux femmes ont peu de compassion pour les kilogrammes qui m'accompagnent à fleur de peau (la graisse et/ou mes rapports à la sécurité dans l'attachement, mais c'est encore un autre sujet!). N'ayant aucune envie de suivre quelconques restrictions cognitives quelles qu'elles soient, je cherche néanmoins à ne pas me vautrer dans un rapport à l'alimentation biaisé pour les autres troubles suite à la vie en leur compagnie. Soit relire pour détacher des astuces de ces livres-là.


Mais plus encore, relire "Le cerveau de Bouddha" de Rick HANSON et Rick MENDIUS, parce que oui, le livre et passionnant mais aussi foisonnant et il est nécessaire de le reprendre aussi de manière à en ressortir de vrais modes opératoires.
Je reparlerais en détail de ce livre. Derrière quelques pages plus scientifiques et d'autres aux paroles bouddhistes quelques fois austères (ou je dirais plus difficiles à accepter car extrêmement exigeantes), il y a de très, très nombreuses perles pour ne pas laisser notre cerveau réagir exagérément. Elles sont très souvent corporelles, aussi incroyable que cela puisse paraître, lors d'actions physiques le cerveau réagit et active les circuits neuronaux intéressant aussi pour le "bien-être".

"Un certain inconfort physique est inévitable: c'est un appel crucial à prendre des mesures de protection, telle la douleur qui nous pousse à retirer notre main d'un poêle trop chaud. Un certain inconfort mental est tout aussi inévitable. [...]
Pour reprendre une expression du Bouddha, cet inconfort physique et mental inévitable est la "première flèche" de l'existence. Aussi longtemps que l'on vit et que l'on aime, ces flèches nous parviennent.
Bien que les premières flèches soient déjà désagréables, l'essentiel de notre souffrance provient en réalité des "secondes flèches", celles que nous nous décochons à nous-mêmes en réagissant à la douleur initiale."
Alors, je reprends, je note, je prépare mes fiches, par thème mais aussi comme quelques clefs à mettre en place quelques minutes par jour pour que lorsque la situation sera plus dure, elles s'activent plus facilement.
Pour apaiser le feu intérieur (des nombreux stress) sont alors au programme de la respiration (diaphragmatique voir plus ici, longue ou cohérence cardiaque...), de la relaxation (faciale, progressive du corps), de la méditation et de la visualisation. Alors oui, difficile d'y croire pour certains mais là n'est pas tant le fait de visualiser un petit oiseau sur une branche, les indications du livre sont autrement plus bénéfiques pour le cerveau.
"Bien que l'activité mentale soit communément réduite à la pensée verbale, l'essentiel du cerveau est en réalité dédié aux activités non verbales, tel le traitement d'images mentales. La visualisation active l'hémisphère cérébral droit et apaise le bavardage intérieur, qui peut être stressant."

Aussi et ce sera très important pendant ces vacances retrouver mes refuges, me sentir plus en sécurité. Alors oui, les lieux, les actes, les discussions ne seront peut-être pas sécures mais j'invoquerais mes protecteurs intérieurs.
D'une part en listant les suspects habituels de mes souffrances d'enfant pour les dés-ancrer en marquant ma faiblesse d'enfant et ma force d'adulte.
D'autre part, chacun étant autant un enfant intérieur qu'un parent critique et un parent nourricier, je tenterais d'être mon propre parent protecteur. Et je tenterais de m'octroyer des moments "refuges" ou je pourrais retrouver l'attention et l'harmonie qui me font défaut.
De quoi apaiser le négatif et me donner les moyens de voir le positif, de le créer et de l'amplifier.

Chercher l'intrus(e)...

En très léger différé de là-bas (merci maman)


...
allez un tout petit peu plus difficile


bah oui, juste un petit peu


mercredi 20 juin 2012

Préparer les couleurs pour un daltonien rentrant au CP

Alors voilà, les couleurs reviennent. Le lutin demandant à chaque activité si la couleur est bien celle-ci ou celle-là (des difficultés pour le rose, le gris, le violet, le marron par exemple), je continue à préparer des astuces logiques et visuelles autrement pour qu'il se repère au mieux en devançant les instructions colorées de l'école qu'il aura.


Il nous faut déjà reprendre les boites de couleurs Montessori. Nous les avions abordées mais il ne pouvait pas distinguer les couleurs et faire les nuanciers était hors de portée. D'ailleurs il n'y arrivera peut-être jamais: le daltonisme n'est pas guérissable et je en sais pas à quel point les adaptations qu'il se créera l'aideront.
J'ai repris les cartes en limitant leur nombre, il ne reste plus que:
- les primaires: bleu, rouge, jaune
- les secondaires: vert, orange, violet
- les autres pas forcément Montessori : marron, blanc, noir, gris, or et argent. Auxquelles il faut rajouter d'autres nuances, plus claires ou plus foncées. Je me suis basée sur le code du daltonien de NEIVA mais les termes ne sont sûrement pas les bons: plus claires (bleu clair, rose, jaune clair, vert clair, gris clair, kaki, orange clair, parme), plus foncées (bleu foncé, bordeaux, pourpre, jaune foncé, vert foncé, brique, gris foncé).
J'y ai rajouté les codes daltoniens.  Il peut ainsi "voir", "lire" que les couleurs ne correspondent pas du tout à la même gamme de couleurs.


Il peut aussi, par logique, retrouver les couleurs, le triangle en haut à gauche, celui en bas à droite, la ligne, le contour etc...


Il peut aussi, toujours par logique, retrouver les plus foncés (code dans un carré noir) et les plus clairs (sur fond blanc entouré par un cadre noir).

et même faire la roue Montessori des couleurs.


 Je vois ainsi que mes nuanciers Montessori étaient mal choisis: le noir sort de la gamme des violets foncés par exemple. Le résultat est clair et sans appel: il ne faut pas se tromper de couleur et faire dans les nuances, il faut aux daltoniens les couleurs précises et je comprends son malaise à la lecture du "Magicien des couleurs" ou "Monsieur le lièvre voulez-vous m'aider?".


Pour pouvoir travailler avec j'ai aussi imprimer les cartes de nomenclatures de couleur préparées par le Jardin de Kiran. En plus d'être toujours claires et belles, elles ont l'immense avantage de partir du même principe que le code daltonien NEIVA, mettre en avant les mélanges. J'y ai juste rajouté le code daltonien.


J'avais l'intention aussi de mettre dans la trousse de couleurs (feutres et crayons) du CP les astuces. Alors oui les crayons ColorADD sont commandés, les feutres sont munis de leurs codes découpés et scotchés, à défaut d'avoir des GOMMETTES CODE DALTONIEN dans le commerce (ce serait génial!!!).
J'ai aussi préparé le disque chromatique des mélanges en rajoutant le code. Il pourra ainsi en cours d'art visuel (nouveau terme pour les cours de dessin) suivre avec les autres sur les couleurs primaires, secondaires, tertiaires, chaudes (progressives), froides (fuyantes) mais aussi sur d'autres termes comme la teinte, la nuance, le ton, l'ombre, la dominante, l'intensité (chroma) ou la valeur. Malheureusement je n'ai encore aucun autre moyen logique à lui proposer que ce disque visuel pour les termes techniques, enfin pour l'instant.


Mais je voulais aussi proposer un éventail simplifié de couleurs qu'il aurait pu prendre dans sa trousse donc assez solide, logique et ludique : en associant deux lames colorées et transparentes munies de leur code daltonien, le mélange se construit permettant de visualiser le nouveau code daltonien.


Malheureusement, je n'ai fait que du bricolage: ma superposition de couleur par filtre n'est pas impeccable. Mes transparents n'ont pas la couleur totalement adéquate, le scotch ne permet pas de garder la transparence du code sur trois lamelles et le noir n'est pas si profond.


Je pense que je tenterais avec un éventail de plaque colorée transparente Betzold (celle qui me tentait au départ) et des gommettes code daltonien maison sans utilisation de scotch ou avec du papier vitrail comme celui-ci pour la maison (car fragile) ou avec du vinyle, en tout cas arriver plus à une transparence comme ici ou .

Et dire qu'il fut un temps je voulais aussi investir dans ces carrés colorés et transparents pouvant se coller sur les vitres... impossible de retrouver les références. Et bien-sûr nous ferons des mélanges avec peinture encore et encore... Et j'ai presque envie d'acheter la nouvelle version de "Balthazar avec les couleurs".

mardi 19 juin 2012

Le corps funambule... sur une highline

J'ai toujours énormément d'admiration devant les exploits du corps et de l'esprit. Ce ne sont pas forcément les tours de force mais bien plus les défis de gravité... Là des férus d'escalade deviennent funambules... un corps bien fait et une concentration tout au long de la highline, la hauteur pour le défi psychologique, la longueur pour le défi technique...

*source Darrin CARTER, un des premiers maitres en la matière, couverture Gravity mai/juin 1997

 

vendredi 15 juin 2012

Le déplacement d'un écureuil

Allez parce que je suis sûr que vous vous demandez si Séraphine va bien, si un jour elle sera assez autonome pour partir...

Voici ses exercices quotidiens... un déplacement d'écureuil, par bond, par grimpage ou descente la tête en bas...

 *source

oui un peu biaisé par le fait d'être à l'intérieur... encore un peu.

Et pour ce qui est de la nature et de sa liberté prochaine, les arbres (l'habitat de sa famille) sont juste derrière (si si sur chaque vidéo ils sont là et pourtant les fenêtres ne donnent pas sur la même vue).

jeudi 14 juin 2012

La neurologie au service de la compréhension de l'autisme

Je confirme encore ici que je ne connais rien à l'autisme sauf ce que j'en lis (biographies et romans dont le héros présente certains symptômes, souvent avec syndrome d'Asperger) et les reportages que je visionne. Mais les avancées sur ce que le spectre autiste représente m'intéressent toujours infiniment. Parce qu'il est question d'apprentissages différents, parce que le fonctionnement cérébral des personnes atteintes est un mystère "fascinant" et que j'aime les neurosciences. C'est vrai que cette présentation est un peu dépersonnalisée mais je ne connais personnellement aucune personne atteinte et que mes démarches de sensibilisation n'ont pas d'objectif.


Alors aucune hésitation, le dernier magazine "Cerveau&Psycho" de mai/juin 2012 est arrivé chez nous dans les premiers jours de mai et pas seulement pour ses sirènes. Son dossier sur l'autisme est très complet et très bien fait pour comprendre les différentes implications du spectre autistique.
Il est, d'une part, conséquent, clair, pédagogique et aussi très précis, pour expliquer ce qu'est le spectre autistique, autant en terme de symptômes que de présentations neurobiologique ou génétique.
L'autisme serait un dysfonctionnement d'une partie du cerveau et non pas un trouble ou désorganisation du cerveau. Le cerveau réagit ainsi à tout, avec un ordre différent et tout autrement. Et (bien-sûr, même si certains pensent pouvoir vaincre) l'autisme ne se guérit pas.

Leur cerveau est physiquement connecté d'une autre manière. Les implications sont alors plus discernables et compréhensibles: interaction sociale et intelligence différentes.
Mais il est réconfortant de lire une confirmation de l'intelligence des autistes (pour ceux sans handicap intellectuel), le potentiel intellectuel n'étant pas la capacité d'adaptation parmi les non-autistes. Alors oui les tests d'intelligence ne sont pas adaptés aux autistes et relèvent aussi parfois un dépistage tardif. Selon le "syndrome" autistique d'ailleurs, les tests ne sont pas les mêmes.
Le parti-pris des experts (et je ne peux que les suivre à 100%) est de faire le pari de l'intelligence. En considérant un dépistage précoce et l'action coordonnée des spécialistes, les apprentissages peuvent alors être adaptés et offrir les stimuli à même de leur donner l'impulsion. Par exemple, les plus jeunes sont plus sensibles à l'écrit qu'à l'oral... même avant de parler.
Et même si les autistes n'ont pas la "théorie de l'esprit" des neurotypiques leur permettant de comprendre l'autre, ses propres émotions, d'interagir et d'anticiper, il est clair qu'ils montrent une forme d'attachement à l'autre bien précise.

Beaucoup de points sont à relever, en fonction de notre attente, de parents, de formateurs, de spécialistes etc... Je vous laisse lire ce qu'en pense une maman d'enfant autiste et là une réflexion de cette même maman sur la "Théorie de l'esprit". Et je ne peux que souhaiter le plus de dépistages précoces!

mercredi 13 juin 2012

C'était une rongeuse: mais qu'est-ce donc que ces bêtes-là?

Séraphine (en train de manger son eau de concombre) est repartie dans sa région. elle vit encore très attachée à sa nourrice qui n'est plus qu'un garde manger et un partenaire de jeux, d'oppositions, de mouvements (pour qu'elle accentue ses changements de direction et de vitesse). Nous avons de ses nouvelles bien-sûr et nous espérons pour elle que la porte ouverte sur le arbres, habitat de ses congénères, lui donne envie de partir du nid.

Attention sur la photo il y a des intrus...


De l'avoir vu de si près, de l'avoir vu vivre une dizaine de jours 24h/24 (même si son activité est diurne), j'en ai profité pour aller plus loin et présenter un peu les rongeurs au lutin... enfin juste par deux points:
- leur système dentaire à la croissance infinie, aux incisives bien prononcées (deux en haute et en bas juste devant) et leur manière de grignoter, de râper et de ronger (voir ici pour plus d'informations)


*source des systèmes dentaires

- leur régime alimentaire qui est en fait varié: herbivore, granivore, frugivore (et même certain carnivore)

C'était l'occasion aussi de regarder les différents rongeurs (rodentia), en classification vous les trouverez là avec des exemples illustrés.

 Nous nous sommes contentés de faire attention aux autres rongeurs nous pouvions trouver en ville via cette ressource et de retrouver le nom commun de certains rongeurs: castor, rat, lièvre-sauteur (et non lapins ou lièvres, lagomorphes uniquement végétariens) dont le maras (lièvre de Patagonie), loir, ragondin, gerboise, souris, tamia (écureuil de Corée).

L'occasion de les regarder... grâce, encore et toujours, aux illustrations de Sheri AMSEL, de les colorier.

Séraphine est un écureuil roux.
- de grands yeux noir
- de grandes moustaches
- des griffes au bout des pattes
- des pattes de derrières très puissantes
- une longue queue touffue
- des oreilles poilues
- habitant dans les arbres, avec un squelette

Nous nous sommes intéressés aussi aux autres sciuridés. Elle n'est pas la seule. L'y retrouve bien-sûr les écureuils arboricoles (dont elle fait partie et qui vivent en l'air) mais aussi les écureuils terrestres (chien de prairie, marmotte), voir ici pour une image illustrant les sciuridés.

Bon, notre petite lutine rousse et sauvage nous manque... elle est l'héroïne de péripéties incroyables, là-bas... et moi je ne peux que penser à deux autres rongeurs qui ont partagé ma vie... en regardant les vieilles photos : Caramel, ce tamia qui vivait dans une cage prenant toute la vitrine du commerce de ma mère (il fait maintenant partie des écureuils peu bienvenus en France car prenant la place de nos écureuils sauvages et européens sauf son couvert d'animal domestique) et Bibi, ...

 Séraphine, billet 1, billet 2.

Dictées muettes de retour: écrire avant de lire

Nous les avions laissées de côté pendant quelques mois, le loupiot avait perdu l’enthousiasme. J'avais pour ma part pris le parti de continuer à peaufiner le matériel: mieux le présenter, mieux le ranger. Ici dans la boite toutes les dictées muettes: d'un côté dans des étuis séparés les dictées muettes numérotées (ici jusqu'à 25 seulement), de l'autre les séries (dont la verte non complète). J'y mets aussi les différents alphabets.


J'ai rangé avec des enveloppes pliées les différents phonèmes de la série verte:


Je ne suis pas du tout formée à la pédagogie Montessori, j'emprunte les idées et je progresse en tant qu'accompagnatrice de notre lutin. Je n'ai sûrement pas les bonnes méthodes mais cela porte ses fruits tout de même. Ici par exemple, je passe de la manière française de présenter les ateliers d'écriture à la méthode internationale: des dictées muettes numérotées de 1 à 66 aux dictées muettes par séries (rose, bleue et verte). Je ne retrouve pas le lien qui en parlait si bien.
Pour ceux qui avaient tenté récupérer les dictées muettes, j'avais des liens (peut-être fermés) ou par boutique interposée (voir autre billet), en voici un nouveau avec en plus d'autres exercices sur le langage en pédagogie Montessori: le vocabulaire développé, la grammaire, les dictées muettes numérotées, par Participassions. Je vous invite à suivre le blog d'ailleurs plein de partages sur l'IEF, Montessori (et d'investissement de la part de cette maman).

Alors oui, le petit d'homme a repris par les dictées muettes numérotées (qui quelques fois lui semblent plus difficiles que les séries, rose pour l'instant). La n°9 ne lui a demandé que quelques minutes. Même s'il n'a pas pratiqué cette activité depuis longtemps, les effets sont flagrants. Il sait reconnaitre les sons, trouver la lettre très rapidement et le travail est plus plaisant (pour nous deux).

Pour l'aider, j'ai dû mettre plus d'astuces:

- trois alphabets différents sur la même page pour lui permettre de passer les lettres en majuscule plus connues pour lui et les minuscules cursives, indice de voyelles comme sur l'alphabet accordéon et démarcation des blocs de rangement car il perdait beaucoup d'énergie à retrouver les lettres.

- gommettes d'auto-correction pour retrouver l'étiquette du mot et découvrir si son écriture est la bonne (plus compliquées chez nous et ne lui permettant pas d'être seul, il n'arrive pas à retrouver les couleurs en raison de son daltonisme même si je mets plusieurs gommettes).

De quoi repartir vers de l'écriture apaisée et voulue par lui.

lundi 11 juin 2012

Un chant de Sirènes... piège mental

*source "Sirène", Gaston HOFFMANN

Les sirènes rencontrées par Ulysse lors de son Odyssée, retour vers son pays Ithaque et sa famille, ne sont pas définissables physiquement: des attributs féminins (ne serait-ce que cela, une tentation de sensualité, de lâcher prise par l'attrait de la femme) mais une ambiguïté bestiale, soit une tête et un torse de femme et le reste d'un oiseau de proie, soit plus récemment une femme-poisson. Elles ne sont pas les créatures féériques des histoires actuelles mais bien des monstres.
Elles chanteraient pour amener à elles des victimes qu'elles dévoreraient. Mais il s'avère que ce n'est pas une question de mélodie, de voix mais bien de contenu. Les sirènes seraient expertes en neurosciences et détourneraient à leur avantage les émotions, souvenirs et introspections de leur cible.
"Le philosophe allemand Peter Sloterdijk écrit ainsi des sirènes que "leur secret est de chanter exactement les chants dans lesquels l'oreille du passant désire se précipiter. [...] C'est l'art des Sirènes, que de placer dans l'âme du sujet l'enthousiasme qu'il éprouve pour lui-même."" (extrait de "Le chant des Sirènes, un piège mental universel" de Sébastian DIEGUEZ, Docteur en neurosciences,"Cerveau&Psycho, mai/juin 2012)

Selon l'auteur de l’article, le chant des sirènes seraient d'actualité, toujours ou encore plus à l'époque contemporaine, par les produits technologiques aux offres personnalisées: ils "offre[nt] la promesse de centraliser la mémoire, les images, les goûts, les liens affectifs et les contacts humains, de véhiculer une image de soi et de rendre un verdict via la fréquentation des réseaux sociaux notamment."
En lisant je n'ai pu que constater que le chant de mes sirènes me ramènent encore et toujours à la rédaction de ce blog. Il me permet d'y lire mon enthousiasme, de recevoir par la fréquentation des pages et les commentaires, ce regard sur moi, sur le côté qu'il me plait de montrer. Le blog répond à mon besoin irrésistible, ce "désir de m'entendre raconter par autrui".

Allez que mes sirènes ne me poussent pas à la noyade mais juste entre deux eaux, celle qui me donne mon allégresse du moment et l'autre assez de textures, de matières, pour que j'ai l'impression d'y laisser aussi un peu de moi.
NB: ah aussi, j'aime beaucoup remettre dans le contexte, en suivant ce lien vous aurez le mythologique et différentes iconographies de ces "belles ensorceleuses".

samedi 2 juin 2012

L'écureuil encore

Nous avons eu le temps de faire les présentations (billet 1 sur Séraphine) et même si nous ne la touchons pas, elle vient près de nous et nous pouvons la voir sous toutes les coutures (de poils). Quand à la prendre en photo, elle bouge trop. Et même soit-disant immobile, la tête est toujours en évaluation de la distance (de saut)... et sinon elle est effectivement sur l'appareil (quand elle était bébé comme là chez ma maman),


entière ou juste le nez, la patte. Ou encore plus près, de trop près (comme là), sur notre tête ou pile nez à nez. Alors sans photos non floues pour le prouver, Séraphine est bien un écureuil...


- soit un Animal Vertébré (avec un squelette comme un lion ?!)
- un Mammifère (sortie entière du ventre de sa maman même si tombée du nid et alimentée en lait)

 *source "La hulotte n° 36/37"

- un rongeur (Rodentia)
- vous trouverez ci-joint une présentation du lutin roux des jardins et là une aussi belle présentation de son capital sympathie et en prime et non des moindres des photos de son anatomie (regarder donc les griffes sur ses superbes pattes... la chaleur étant au rendez-vous, nos épaules et nos dénudées et les immenses griffes savent très bien nous accrocher!).
Ici tout ce qu'il faut savoir sur lui pour le protéger et aussi ses oreilles, ses yeux, ses moustaches, ses pattes etc... et là aussi ses empreintes.

*source et indications en russe

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... même si un temps j'ai cru qu'un mini tapir était avec nous:


son museau est surprenant, je m'attendais à une truffe de chat en plus petit mais non, il est bien mou, frais et humide, mais recourbé (presque un peu nasique)

Mais non, mais non, il est tout mignon ton nez, il agrippe sûrement bien les fruits à écales maintenant que tu sais les grignoter (et pas comme sur la photo).

... même si la queue a mis longtemps à être touffue, avant c'était plutôt une queue de rat poilue... maintenant elle sert bien de parasol et de gouvernail et ressemble de derrière à une feuille nervurée ou une plume...


... même si quelque fois elle revient fantôme tout blanc/gris,  moutonné et toussant... bah oui mais je ne te demande pas de passer là où le plumeau ne passe pas...


et puis elle glousse et/ou glapit (rouik, rouik ou tuik, tuik)... non mais! Suivre le lien pour écouter l'écureuil roux, nous n'avons pour notre part que le début (le gloussement) et non le cri.
Elle ne "parle" vraiment que lorsqu'elle vient sur nous/arbre et branches et ce ne sont pas des cris de nervosités. Voilà les petits éternuements "tiou" quand elle repart à l'assaut des rideaux.
Et c'est avec un silence et les oreilles et la queue baissées (oui oui) qu'elle revient en courant sur une main quand une expédition a été risquée (elle est tombée, des choses sont tombées pendant qu'elle sautait, l'atterrissage a été glissant ou trop amorti etc...)

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Cela fait deux semaines qu'elle est parmi les hommes.

Elle ne veut plus de biberon de lait. Elle avait plus de 5 semaines (poilue et les yeux ouverts) quand ma maman a été choisie comme nourricière et les petits sont apparemment sevrés vers 9 semaines.
Il y a peu elle n'avait pas de dent de devant, juste de quoi pinçouiller... maintenant les incisives peuvent ronger mais elle a mis quelques jours pour manger un cerneau de noix... indemne le premier, coupé menu le second mais les brisures étaient au sol et non dans sa gueule... maintenant il ne lui prenne qu'une minute. Noix, noisettes, amandes (même si j'ai lu quelque part que c'était peut-être dangereux pour eux)...


 Elle apprend maintenant à ronger et depuis hier le bruit caractéristique de ses dents contre les coques se fait entendre (un peu comme une craie sur le tableau noir sans l'aigu final). Mais pour l'instant, elle n'arrive qu'à faire de tous petits trous, je casse un peu les noix... elle se fait les dents (la pauvre même sur un noyau de cerise sans intérêt)

mais c'est la pomme de pin que je veux prendre en photo, non tes moustaches

Ce ne sera pas net tout de suite, c'est sûr et ce n'est pas encore réussi comme cela l'est pour ces jeunes écureuils.
Et maintenant elle a aussi pris plaisir à manger de la fraise, du kiwi, de la carotte et son préféré parmi tout les aqueux: le concombre!

Plus tard, elle mangera aussi, on l'espère pour elle, en plus de toutes les graines et fruits à coques, des insectes, de l'écorce, des glands, des faines, des samares d'érables, des bourgeons d'épicea, des champignons (même le vénéneux amanite phalloïde), des escargots, des œufs (et même des oisillons) l'ogresse gourmande. Voir ici.

Il a fallu aussi lui apprendre à boire quand elle ne voulait plus de lait, au biberon elle recrachait tout, dans un contenant elle mettait le nez et éternuait de l'eau! Il a fallu prendre un distributeur d'eau à cage pour qu'elle aille seule.

Autant avant elle était toute petite et très très dormeuse, autant maintenant elle ne reste plus dans son nid... de 20 heures de repos arrivée chez nous, elle est passée à une dizaine d'heures et maintenant juste la nuit, quand les lumières sont éteintes. Elle est bien diurne et profite de chaque moment de liberté pour s'aventurer... partout.


Son repos est au dessus de la tringle à rideaux... là elle m'observe la photographier... parce que oui, Séraphine est curieuse et même affectueuse... elle se déplace sur la tringle en fonction de là où je suis dans la pièce. De sa position de repos, plus en boule, la tête un peu plus penchée et les yeux mi-clos, elle se redresse et m'observe.
Nous l'avons vu évoluer aussi...
Nos bras étaient un fil de funambule où elle perdait l'équilibre. Maintenant elle court en ligne droite sur nos bras, ne se laisse plus tomber entre deux "plateaux" mais saute, de plus en plus loin, de plus en plus avec dénivelé, de plus en plus avec le plateau de départ (nous) en mouvement. Son plateau d'arrivée est aussi de plus en plus petit. Elle sait utiliser sa queue en gouvernail et en frein.
Elle sait grimper et descendre la tête en bas, s'étirer en écartant les pattes (et ceci la tête en bas), ne se tenir que par les griffes d'une patte postérieure.
Elle sait tourner autour d'un tronc à toute allure. Elle sait changer de direction à la dernière minute.

****
Elle rentre demain dans sa région, elle ne sera pas encore tout à fait libre. Elle n'est pas encore assez rapide pour échapper aux prédateurs, ne sait pas encore atteindre le fruit sous les coques et n'est pas assez grosse... d'ici une ou deux semaines encore...

Nous espérons, nous parisiens, la revoir parmi les arbres cet été et puis après durant sa vie, avec pourquoi pas ses pinceaux aux oreilles (parce que oui, les poils aux oreilles ne sont là que l'hiver!).