mardi 29 novembre 2011

Tenir debout

... ne pas se laisser aller. Tenir debout et marcher... marcher encore et encore, reprendre l'équilibre de la tête jusqu'aux doigts de pieds.

statue de Robert COUTURIER

Marcher, ne pas déambuler mais avancer à travers la brume qui ne laisse pas voir la Tour Eiffel en son entier... arriver en sueurs mais heureuse.
Revenir en déambulant cette fois, prendre le temps d'avoir des mots de réconfort au téléphone, prendre le temps de s'arrêter prendre la photo de cet garçon qui m'interpelle... prendre le temps de parler de bourdons et de nipponeries dans une vitrine, encore bien à l'abri de mon porte-monnaie (pour cette fois).

Revenir, rentrer, se tenir droite, faire attention au dos, au cou, à la tête. Se masser.

Écrire aussi sur soi, se consoler, se pardonner, se faire belle par les mots. Se faire des rêves éveillés de petites pépites de bonheur, s'émerveiller pour un rien... reprendre pied.
Jouer, lire, dessiner... s’embellir la vie... un peu, beaucoup... il faut.

vendredi 25 novembre 2011

Impressions par tableau

J'ai très vite été entourée de peintures dans ma vie. J'avais cette attirance pour le geste créatif... le voir chez mes ascendants... contempler les palettes mais aussi, un pur moment de bonheur, ressentir dans mes tripes leur moment d'inspiration, ce moment jouissif de la création, celui où le modèle, s'il y en a un, n'est plus que l'ombre de ce qui se créée là sous nos yeux.
Les tableaux m'ont toujours fait de l'effet. Bon, bien sûr pas tous, j'ai mes goûts. Mais même en cas de non reconnaissance de ce qui fait "ma beauté" dans une œuvre, je suis toujours admirative des gestes, des techniques, des intuitions, des couleurs... et même de la maladresse.

Mais encore plus que cela, certains tableaux me parlent, qu'ils soient figuratifs ou non. En voulant faire du tri, de cette simplification de la vie, ce rangement des désordres, cette priorisation du matériel, j'ai remis la main sur ce carton annonce de vernissage d'une galerie, prise pour ce tableau-ci "Les amants" de Nicoletta TOMAS CARAVIA.

*source "Les amants"

Il m'avait troublée... oui j'aime ce flou des vêtements, ces visages presque graves mais il faut bien l'avouer ce sont les gestes des amants qui m'attiraient.
Ces amants bien loin du désir mais si proches. J'avais aimé ce repos de l'homme, ce lâcher-prise.
Il s'abandonne et reprend de l’énergie au creux de sa femme, au plus près comme un enfant mais aussi comme un homme avec les bras entourant cette source de chaleur, de réconfort.
L'amante, elle, est le foyer, le pilier, le soutien, celle présente, forte quand son homme n'est plus en représentation.
Ce regard sur la femme, entre amante et maternante, reste pour moi une bien belle image, douce, pleine de connivence mais aussi très dur... comme le constat acerbe de ce qu'est une femme dans un couple.

N'hésitez pas à en voir encore plus sur ce peintre, dont des amants et du désir et moi je peux ainsi utiliser ce média comme un book d'impressions et me vider de papier devenu inutile.

mercredi 23 novembre 2011

Décalquer, imaginaire et dessin pour lettre au Père Noël

Il fut un temps où j'étais un peu surprise de ne pas voir le chenapan avec du papier, des crayons ou des feutres en main. Moi qui ai dessiné toute ma jeunesse, même si c'est vrai je ne lui montre pas l'exemple (mes papiers, crayons, pinceaux et peintures sont relégués au fin fond de mes placards, sniff!), je pensais qu'il dessinerait.
En fait, il a attendu 4 ans 1/2 pour y trouver un intérêt. Maintenant ne se passe pas une journée, un soir en rentrant de l'école, sans une feuille de papier remplie. Il demande encore d'illustrer ses propres histoires, qui s'étoffent au fur et à mesure, mais depuis cet été, ce sont plutôt ses envies qu'il dessine.

Il demande aussi à ses parents de dessiner parce qu'il craint ne pas y arriver.
Alors oui, nous lui parlons à chaque fois :
- qu'il est nécessaire d'essayer pour savoir si le résultat nous plait ou non, quitte à refaire le dessin sans que cela soit une erreur
- qu'un petit enfant ne dessine pas comme un adulte mais que cela ne veut pas dire que son dessin est moins bon
- que justement un "dessin bon" est un dessin pour lequel nous avons mis de nous, rien à voir avec la ressemblance au modèle, avec la vraisemblance de la créature etc...

Alors oui, d'un certain côté il copie juste. Mais ce serait limiter ses gestes.
Quand j'étais petite, je voulais dessiner tout le temps. Je voulais peindre sur des toiles très tôt pour faire comme ma maman. Mais mes enthousiasmes étaient un peu refroidies... je n'ai toujours pas récupéré cette spontanéité que j'ai perdu mais elle a eu une idée qui m'avait énormément plu, après coup. Elle m'avait fournie un livre représentant toutes les fresques de Pompéi reprises en dessins contour noir, un tas de papier décalque. J'avais dessiné page par page en rotring et à l'encre de Chine. Après l'énorme frustration de devoir être cloisonnée à recopier, à suivre le chemin, à devoir passer d'une page à l'autre sans vraiment de choix, il s'est avéré que mes traits se sont fait plus juste, ma technique au rotring moins "pâteuse" et mes dessins suivants beaucoup plus forts en musculature et drapés. C'était une manière d'exercer la main et de ne pas me focaliser sur un style que je n'ai pas. Normal, je ne dessine plus donc sans pratique, pas d'avancée! Même si je continue toujours à décalquer...

comme sur les traits de RACKHAM, ou de Loisel ou de Wendling ici.

A chaque fois, décalquer délie les mains en nous enlevant cette exigence de résultat, ce frein à la création en voulant tout de suite ce que nous avons en tête (apparemment j'ai refilé le virus à notre lutin).

Alors oui, il décalque. Il reprend les traits de son papa, très fort dans l'imaginaire, ou les miens, plus à l'aise avec modèle. Et il repasse sur le stylo.
J'avais peur qu'il se limite, qu'il n'éveille pas son imaginaire, si ce n'est dans les choix de ses sujets. Mais non, oh que non! D'une part il repasse ou décalque, quelque fois colorie l'intérieur, mais aussi il le refait, à sa manière, cette fois-ci sans attente démesurée.


Ce qui lui donne aussi de l'énergie et de la motivation pour dessiner ses jouets...

et préparer page par page sa liste de cadeaux à faire parvenir à un hypothétique Père Noël.
D'ailleurs c'est drôle, cette année il a envie d'y croire... ou non, en tous cas il a bien compris l'accumulation des cadeaux, un par personne offrant ou multitude de Pères Noël (celui arrivant chez mamie, l'autre ailleurs)... ce qui fait un total de... cadeaux.
La réflexions des cadeaux, de leur nombre, de leur caractère loin d'être obligatoire est là (que j'aimerais limiter le nombre et plutôt déplacer ces marchandises pour du temps partagé avec lui, de la part de tous)... mais ce n'est pas le fond du billet...

En attendant, je le vois rêver devant un modèle, le reprendre, le faire sien... Je le soupçonne de prendre encore plus de plaisir à dessiner ses envies de cadeaux qu'à les recevoir réellement.

dimanche 20 novembre 2011

Paris la nuit... en plein jour

heu... en pleine journée ou une orientation à vue d’œil.

Une promenade de quartiers parisiens, l’objectif étant d'arriver jusqu'à la cathédrale Notre-Dame... balade orientée par les parents jusqu'aux bords de Seine, puis le lutin nous a dirigés pour atteindre le monument qu'il voyait dépasser au dessus des immeubles parisiens
... de belles rues, du monde dont une tripotée de touristes mais aussi des parisiens sur deux roues ou en rollers, de belles vitrines pour s'émerveiller de géologie, de masques vénitiens au long nez (mes préférés), de maroquinerie...

Une orientation dans l'espace, juste à l’œil, en passant par une île...
... et retrouver le devant de la belle, par un côté en suivant les gargouilles...

... puis de face... et en la suivant du regard

Une dernière glace en terrasse pour les hommes (et pas n'importe laquelle une Bertillon) et un premier vin chaud pour moi.

De quoi changer de saison différemment. Puis foulée plus grande pour ne pas prendre froid avec nos choix refroidissants, autant le glacé que l'alcool...
Puis une autre belle, phare de la nuit en rentrant à la maison.

Un point... de thés (théothèque colorée)

Bon, c'est vrai que certaines boites se vident et que d'autres contenants souples mais pleins prennent possession des lieux. Alors oui, je reviens vers les boites les plus accessibles mais les autres thés alors. Allez, juste pour m'y retrouver et aussi faire une distinction entre les différentes oxydations des oolongs (pour cause d'ustensiles d'infusion différents).

Remis à jour le 30/04/2012

****
Les verts:

du Japon:
Matcha Hoan de Shizuoka de Cha Jin
Sencha Yamato de George Cannon
Gyokoro kariganeGyokuro oubaku de Cha Jin
Sencha natural leaf de George Cannon
Sencha night shadow de George Cannon
Sencha shimizu bio de George Cannon
Kabusecha Genmaicha de Keiko
Kabuse de Keiko
Houjicha
de Tamayura
Sencha Yame de Tamayura
Gyokuro de Tamayura
Genmaicha

de Chine:
Pi Lo Chun impérial
de la Route du thé
Yun Wu Lushai bio de la Route du thé
Yun Wu Shai bio de la Route du thé
Dao Ren Mao Feng, Zhejiang, avril 2009, 220, de Terre de Chine
Tai Ping Hou Kui de La Route du thé
Wu Lu de Tea for to
Gunpowder
trois thés verts inconnus, un des montagnes, les autres sans indice

****
Les bleus, oolongs:
Faible oxydation pour ma petite théière:
de Taïwan:
Si Ji Chun
de Zen-Zoo
Bao Zhong Antique Millésime 1999
, Le Palais des Thés
Bao Zhong imperial T0402
de Thés de Chine
de Chine:
Oolong Wu Yi Shun
de la Route du thé
Anxi Tie-Guan Yin T0415, de Thés de Chine
Rinshing imperial
de La Route du thé
Yu Zhé de la Route du thé
Rou Gui Xiang Dan Cong Le Palais des Thés

Forte oxydation pour mon zhong de terre:
de Taïwan:
Shui Xian
de Zen-Zoo
Amber Wu Long Le Palais des Thés
de Chine:
Da Hong Pao
de la Route du thé
Fujian Wu Long Wu Yi Rou Gui, de George CANNON

****
Les noirs (ou rouges chinois):

de Chine:
Yunnan d'Or Le Palais des Thés
Keemun Dian Peï de La Route du thé
petits nids de Yunnan

****
Les sombres (ou noirs chinois):

Pu Er Grande Feuille 2002, Le Palais des Thés
Pu er 2006, Shu cha cuit de Terre de Chine
Yunnan Pu er Grand jardin, George CANONON

****
Le jaune:

de Chine:
Meng Ding Huang Ya, TT303 de Thés de Chine

****
Le fumé:

de Chine:
Lapsang Souchong Crocodile de ThéOdor (mais où est-il?)

vendredi 18 novembre 2011

La neuroscience: un cerveau vivant, rééducable et spirituel

J'ai énormément d’admiration pour les scientifiques. D'une certaine manière je me suis spécialisée dans mes études dans les sciences... humaines. Je ne travaille pas (dans) cette spécificité mais ma curiosité sur les aboutissants scientifiques est toujours vive.
En ce moment ce sont les capacités de notre cerveau qui m'interpellent. Est-ce le spectre autistique qui m'a amenée à cet intérêt? Peut-être avec Daniel TAMMET... peut-être.

Je voulais partager avec vous deux reportages sur le cerveau, l'un sur sa plasticité, l'autre sur sa spiritualité. L'un est l'autre comportent des scènes pouvant choquer les personnes les plus sensibles (images d'anatomie par exemple).

Le premier est un reportage sur la neuroplasticité que j'ai visionné via Za. Il s'agit là de rendre compte du cerveau vivant, pas simple machine mais aussi en mouvement et rééducable. "Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau" apportent là une belle panoplie d'exemples. Le film illustre le livre du même nom du psychiatre Norman DOIDGE qui comme par hasard connait Daniel TAMMET. Le scepticisme scientifique est de rigueur quand à certains résultats mais l'ensemble est troublant et plein d'espoir.

Une école a été créée pour appréhender les difficultés d'apprentissages dû à des problèmes neurologiques et ceci en localisant la zone du cerveau portant préjudice aux apprentissages des enfants et permettant de contourner les zones et de renforcer les connexions synaptiques (partie 2). Un jeu vidéo propose de renforcer aussi les aires cérébrales le Fost Forword avec des résultats sur la dyslexie (partie 3). La rééducation du cerveau permettrait de réduire la paralysie neurologique en activant un modelage fonctionnelle permettant d’annihiler la désafférentation des membres paralysés (partie 4). La douleur fantôme, causée par un membre amputé, justement dû à la plasticité du cerveau est aussi atténuable par un changement d'illusions: d'une impression de douleur, avec effet réelle, on donne au cerveau une impression de présence et de sensation (partie 6) en restaurant la cohérence visiomotrice. L'hyperplasticité du cerveau serait peut-être aussi un élément essentiel chez les personnes atteintes du spectre autistique et/ou asperger: une rééducation du cerveau permettrait alors de réduire les symptômes surtout dû à l'hypersensibilité sensorielle (partie 5). Le reportage parle aussi des zones du cerveau non statiques et de la résilience de la neuroplasticité humaine avec le cas d'une femme au cerveau constitué d'un seul hémisphère développé (partie 7). La pensée modifierait aussi le cerveau, même sans autre forme d'exercice (partie 5).

Ce n'est pas clair, je m'en excuse mais s'il me fallait attendre de bien remettre les idées en formes je crois que je n'aurais pas publié ce billet et qu'il serait resté en brouillon comme tant d'autres attendant eux aussi plus de clarté et de rigueur. Je vous laisse donc le reportage en intégralité sur 7 épisodes.


Les étonnants pouvoirs de transformation du... par einstein-rosen-podolsky

Les étonnants pouvoirs de transformation du... par einstein-rosen-podolsky

Les étonnants pouvoirs de transformation du... par einstein-rosen-podolsky

Les étonnants pouvoirs de transformation du... par einstein-rosen-podolsky

Les étonnants pouvoirs de transformation du... par einstein-rosen-podolsky

Les étonnants pouvoirs de transformation du... par einstein-rosen-podolsky

Les étonnants pouvoirs de transformation du... par einstein-rosen-podolsky



Le dernier point, la pensée modifierait le cerveau, fait aussi partie des éléments qui en ce moment m'intéresse. Mes "sensations bouddhistes" sont aussi accompagnées par des envies de méditation. J'ai l'esprit encore bien encombré, comme mon (mes) blog(s) le prouvent, mais cette envie de faire le vide en lui, certaines fois, est de plus en plus forte. J'ai bien l'intention d'investir d'ailleurs dans "Le cerveau de Bouddha" de Rick HANSON et Rick MENDIUS.
Ainsi c'est avec engouement que j'ai visionné ce reportage sur le cerveau spirituel "Le cerveau mystique" relatant une expérience québécoise de neurologues sur la part de méditation, la part spirituel du cerveau via Éduquer à la joie. Leurs analyses portent sur des carmélites mais vous retrouverez en suivant ce lien une autre expérience fait sur les pratiquants bouddhistes. Il me manque cependant les applications ou plutôt ce que ces résultats peuvent nous apporter à nous et à nos cerveaux.






***
D'ailleurs au fil des ans, sur ce média, quelques focus montrent mon intérêt pour les sciences en filigrane... pour plus de lisibilité pour moi plus tard (juste de quoi me remettre en question perpétuelle) je marque une nouvelle catégorie "curiosité scientifique" que je remplirais aussi des anciens billets.

jeudi 17 novembre 2011

Un Tai Ping Hou Kui d'après rangement

J'ai réouvert toutes mes boites pour vérifier tous les thés en ma possession. Je les ai noté, sur ce média d'ici peu, puis remis en place. Un particulièrement m'a retenue... le Tai Ping Hou Kui, thé vert chinois, parce que je l'avais désiré et pas seulement pris après conseil des marchands.
Je ne l'avais pas encore dégusté à sa juste valeur alors j'ai repris certaines lignes directrices.

J'ai ressorti mon petit zhong en porcelaine à faible contenance. En porcelaine et en zhong pour pouvoir humer le couvercle. Notre hôtesse de Zen-Zoo nous avait expliqué que les odeurs étaient plus volatiles dans le puits de senteur (le nez) que sur le couvercle du zhong lors des infusions à faible température. Là, il me fallait 70°C.

Les feuilles entières pressées, plates et striées, sont superbes. très grandes, d'un beau vert pâle avec quelques fois des nuances de vert plus intense ou de très légers points plus bruns. Ici elles étaient feuille à feuille, pas de bourgeon et pas de feuilles ensemble. L’odeur des feuilles sèches est très sucrée, presque de fruits cuits, tout en étant végétale et florale.
J'ai bien tapissé le fond de mon zhong. Enfin plutôt comme un amas de mikado. Et j'ai fait la première infusion à un peu plus de 70°C pendant 2 minutes.

Oui bon, je dois dire que j'ai fait deux dégustations: la première mon eau était peut-être un peu moins chaude et j'avais laissé juste 1 minute environ. Ceci dû à de faux à-priori. Autant je suis les conseils en température, autant le temps d'infusion est chez moi beaucoup plus court que celui indiqué sur les emballages. Après je fais à l'intuition entre temps et grammage. De l'amateurisme donc! La première dégustation donc a donné une première infusion très pâle, savoureuse mais bien moins intéressante que la seconde dont je vous reparle maintenant.

Après mes deux minutes, le couvercle de mon zhong ayant bien dansé dans la liqueur et déplacé les feuilles, le liquide est parti dans ma première tasse puis dans la seconde, celle à déguster, de très faible contenance, au fond blanc, la binôme du nez. L’odeur du couvercle est végétal mais aussi de sous bois puis plus chaud.

La liqueur (à la seconde dégustation) était d'un jaune pâle tirant vers le doré. L'infusion est ample et me rappelle un peu le champignon... mais juste un peu.
Le Tai Ping Hou Kui a tout donné jusqu'à la troisième infusion.

Quelle difficulté que de mettre des mots sur ses sensations, je suis bien empêtrée dans ce manque de repères. Mes mots ne sont donc que subjectifs, conséquents de mon amateurisme et mes impressions encore toutes neuves.
Et puis je suis aussi très limitée par mes photos. Mon appareil photo numérique compact ne me permet pas ces prises de vues macro que je souhaiterais. La couleur des infusion aussi n'est jamais celle que j'admire. D'ici peu je passe au grand format d'appareil numérique... celui de mon homme... et puis je prendrais aussi quelques pistes sur le blog de Philippe (photos magnifiques sur le thé) et de Makanai (macro culinaires incroyables et aussi piste de travail photographique là).

Se préparer pour l'hiver

Il n'y a pas à dire les premiers frimas sont bien là. Et les refroidissements possibles. Alors comme chaque année, je refais le stock de mes petits alliés de l'hiver:

- mes thés de Corée (tisanes à base de céréales, racines, grains, fruits) ici à base de fruits macérés dans du miel :
le Yuja cha à base de yuzu dont je vous avais parlé là
le Saenggang cha à base de gingembre pour prévenir le rhume
le Mogwacha au coing que j'avais tenté faire là.
l'infusion à base d'aloe vera dont je n'ai pas trouvé le nom et que j'avais fait là.
Ils sont aussi présentés là et je les achète chaque hiver dans une boutique Sante nat.

- mes miels (une bonne dizaine de végétaux différents)

- auquel je compte rajouter des légumes fermentés... En plus avec le billet de Nick l'étrangère sur le kimchi coréen je n'ai plus aucune excuse. Et puis comme elle le dit, ce n'est pas la peine de toujours rajouter du sucre!

- mon thé Mu, ma propolis et mon extrait de pépins de pamplemousse

- quelques petits trucs en plus:

le jala neti fait le soir pendant le bain seul ou aidé au-dessus du lavabo. J'en parlais ici. Ce qui implique le plus de rigueur reste le liquide mis dedans, de l'eau tiède et du sel, les deux éléments très importants pour ne pas irriter les muqueuses nasales, et le séchage des narines en penchant la tête, bloquant la narine en bas, soufflant pour évacuer le liquide tout en rebalançant la tête de l'autre côté pour laisser couler... puis de l'autre côté.

le changement de chaussettes en rentrant de l'école

- une garde-robe prévisionnelle d'intérieur: guêtres (ou jambières) pour moi que je refile au petit loup si ses pieds sont trop froids malgré des chaussettes sèches, des mitaines, un looped loop ou tour de cou en laine plus grosse ou snood pour mettre aussi sur la tête, un chauffe épaule

mardi 15 novembre 2011

Thés taïwanés et retrouvailles

Quelques billets sont en attente mais leur actualité n'est plus aussi fraiche: ils attendront donc au profit de cette journée. La "folle de thé" que j'apprécie le plus était dans ma ville. Après avoir déambuler avec d'autres amateurs éclairés ici, là, , là et , la voilà sur son dernier jour... juste de quoi passer quelques heures ensemble.

Il faut dire que je la laisse me guider. Toujours. Et avec raisons. Francine, puisqu'il s'agit bien d'elle, organise toujours ses séjours et convie ses amis de thé aux endroits les plus aptes à nous délecter. Aujourd'hui pas d'exception.

Un superbe déjeuner taïwanais au Zen-Zoo salon de thé accompagné par une boisson typique.
Je m'arrête un peu d'ailleurs sur elle. Non, non point de thé, quoique si mais pas de la manière dont je le bois d'habitude, avec du lait de soja sucré au sésame noir et perles noires de tapioca. Un zhenzhu naicha d'où vient le nom de Zen-Zoo, qui veut dire perles. Il est aussi appelé boba ou thé aux bulles. Ces perles sont phénoménales, plus grosses que les perles du Japon, tapioca "façonné français" surtout pour enrichir une soupe veloutée, et noires. La paille à la dimension gigantesque permet de les gober mais attention, vous n'êtes pas à l'abri d'en prendre une de travers. Le contact avec lesdites zenzoo est assez mou et élastique et avec le mélange mixé j'adore. Francine l'a choisi froid, moi chaud. Délicieux avec son bon gout de sésame qui m'a rappelé, bizarrement, le lait de pavot lituanien, aguonu pienas, que j'avais fait un jour.

Un délice que ces plats: émincé de porc pour moi sur un lit de légume que je n'ai malheureusement pas pu terminer aux baguettes, légumes au tofu fumé et légumes aux algues. Et bien-sûr des échanges, sur nous, nos séjours, nos temps que nous nous souhaitons libres pour nos intérêts et bien-sûr les thés.

Puis nous sommes passées aux thés justement avec le Zen-Zoo thesaurus, la maison de thé.
Nous avons suivi avec bonheur et concentration le rituel du Gong Fu Cha avec nos thés choisis. Puis chacune de nous avons préparé les infusions suivantes.

Notre hôtesse, Mademoiselle HSIEH Yu Hsin, nous a offert plus que les gestes. Une douceur, une attention, une proposition qui loin de me laisser trop intimidée pour faire mes infusions suivantes m'ont donnée du courage pour ressentir les infusions.
Les ustensiles de thé présentés, qui avec la pratique se révèlent pour certains indispensables comme je verrais plus tard. La théière remplie d'eau bouillante et aspergée d'eau. L'eau la contenant servant à chauffer la cruche à thé (Cha Hai), la tasse à sentir (Wen Xiang Bei), et celle à déguster (Cha Bei). Puis ce thé, présenté dans sa matière, à l'état sec, pour y trouver l'aspect tactile en plus de sa couleur, texture et odeur. Puis versé de 1/4 à la moitié de ces petites théières en terre cuites réchauffées.
Ce geste fabuleux, pétillant et espiègle que fut le "secouage" de cette théière au contenu encore dense qui permet de sentir cette matière encore sèche mais ici chauffée par le contenant chaud en terre cuite. Puis ce "rinçage" des feuilles qui est devenu après ma naïve réticence et des explications à propos non pas un mini-gaspillage mais bien un éveil des feuilles... très peu d'eau et tout de suite évacuée.
Puis cette eau remplie à ras-bord, le couvercle permettant un débordement de l'eau propre à un culottage extérieur spontané. Et cette infusion qui perd sa mesure du temps: ici point de minuteur mais une attention constante au bec de notre belle rouge. Cette peau d'eau bombée descendra, les feuilles prenant leur aise à l'intérieur... il nous faut apprivoiser ce retrait qui peut jouer à remonter, aussi.
Et ce renversement total arrêtant l'infusion et retirant sans aucune négligence la dernière goutte de la liqueur.
...
Ainsi Francine a choisi un magnifique Bao Zhong, oolong taïwanais. Senti sec, sec et chaud, puis dans le puits à senteur immédiatement, puis ensuite (odeur d'ananas... si subtile). Ce thé savouré et touché une fois qu'il a tout donné.

Pour moi, un Shui Xian, Narcice ou Fée de l'eau, oolong taïwanais. Un thé boisé, ample et aux approches de fruits secs cuits, comme le pruneau. Je n'ai malheureusement pas pris plus de notes sur la dégustation.
Nous avons pu admirer l’oxydation de ces deux oolongs, d'une part avec la couleur du thé (feuilles sèches) puis, surtout, les feuilles infusées, de très vertes à l'oxydation faible à très brunes à l'oxydation poussée, le Bao Zhong très faiblement, le Shui Xian moyennement.

Bien-sûr nous avons déambulé dans le lieu pour admirer les objets de thé...
une Francine partie de notre "salon personnel", appareil photo à la main. Puis nous sommes parties félicitant notre hôtesse pour ce si bel accueil, que Francine, à la grande joie de notre interlocutrice, qualifia entre autre de très taïwanais. Une énigme pour moi. Est-ce cette manière de nous laisser libres de nos infusions après une démonstration professionnelle? Est-ce aussi le thé choisi qui s'il n'est pas dégusté sur le moment fera parti de nos cadeaux de départ? Et plus encore...

Je suis repartie avec une théière en terre rouge cuite, un Si Ji Chun, Quatre saisons, et un "blaireau" à patinage. Et j'ai quitté Francine en partance. Merci pour tout, pour cette amitié, ce partage, ces dons et toute l’énergie que tu mets à notre disposition pour nous ouvrir les voies du thé.

....
Ce soir je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai profité de la séance de théâtre du lutin pour baptiser ma petite théière avec le Si Ji Chun, thé oolong taïwanais.

J'ai secoué avec délectation comme une enfant débordante de vie ma théière et son précieux contenu. Je n'ai pas éveillé les "feuilles" mais ai fait 4 très belles infusions en me fiant à mon bec.

Un versement hasardeux de ma tasse, pas cruche à thé pour deux sous mais assez pataude tout de même,
et quelques feuilles bloquées dans le bec m'indiquent d'autres objets à acquérir... aussi.
Malheureusement je n'ai pas pris de notes des dégustations, pas photographié la couleur... j'étais dans le moment présent avec mes liqueurs, mes objets, les lumières.

Et la première infusion de ma belle théière? Et bien je n'ai pas réussi à patienter... sa première infusion, son culottage de départ, sera pour cette nuit.
Je n'ai pas pu lui réserver des feuilles sèches mais lui ai laissé les feuilles de la 4ième infusion pour sa 5ième toute personnelle. De quoi la destiner aux oolongs peu oxydés voire moyennement. Mon zhong en terre, lui, sera dorénavant pour les oolongs fortement oxydés.

Allez les présentations, de dos... et plus osé !

Rajout: Francine nous raconte ces moments .

jeudi 10 novembre 2011

Des mots d'amour

Je redécouvre ce groupe que j'affectionne particulièrement. Cette proposition de Debout sur le zinc, "Les mots d'amour", me parle aussi à plus d'un titre.



"J'aimerais écrire des mots d'amour
Parce que parler c'est pas mon fort.
J'aimerais écrire des mots d'amour,
Les faire jaillir de mes trois accords, mais
J'ai un peu froid, comme a dit l'autre,
Et ce long frisson qui n'en finit pas.
J'ai un peu froid, mauvais apôtre,
Mon cafard me lâche moins souvent qu'autrefois.

J'aimerais écrire des mots d'amour
Parce que le reste, c'est pas grand-chose.
Je l'ai appris et à mon tour
Je te le livre un peu ; je te propose
De laisser le long du discours
Nos contentieux et les comptes à rebours,
D'oublier le temps d'un refrain
Ce bon vieux réflexe ; moi j'en garde pour demain.

Des mots pour toi mais que je n'dis pas.
Ceux-là.

Quel était le refrain du jour ?
Si je l'oublie, je cède encore.
J'aimerais écrire des mots d'amour,
Jeter l'éponge, un peu, tenter le sort.
Une pause ici pour poser là,
Entre deux conflits, entre deux coups d'éclat.
Une pause pour dire autour de moi,
Mon ami, mon frère, mon amour, écoute-moi."

jeudi 3 novembre 2011

Née pour apprendre et merci!

Je ne sais pas en quoi je peux me reconnaitre. Je n'ai aucune utilité sociale, je ne sers que ma famille, je ne ramène pas de sous et je n'ai pas de reconnaissance sociale. C'est un constat assez déprimant.

Mais en fait, il y a une part belle dans ce choix (en est-ce vraiment un?) : je satisfais à toutes mes curiosités.
Je ne peux pas dire que j'ai aimé l'école (au sens large), je n'étais ni bonne, ni mauvaise, et je dois dire que je m'en suis bien sortie en faculté. J'aimais si le professeur me donnait envie. J'étais, là-aussi, très attachée au relationnel, au passionnel (celui des enseignants pour leur matière bien-sûr... ).
J'ai toujours eu envie d'apprendre, de comprendre. Enfin pas toujours d'ailleurs mais plutôt dès que je n'ai plus eu l'impression de simplement survivre. Mais je crois que c'était toujours là, mes livres d'enfants sont aussi sur la zoologie et les techniques animales de camouflages, les volcans, la préhistoire, l’Égypte antique etc... et rien à voir avec des devoirs scolaires.

Alors oui, je me confine dans le ravissement d'un jour après l'autre utilisé à apprendre.
En devenant maman, la situation a pris des proportions encore plus grandes. J'ai envie de rendre le lutin curieux, j'ai envie de regarder le monde autour de moi, de nous, j'ai envie d'apprendre à être critique (et pertinent) et de lui transmettre au moins ces "picotements intellectuels". Parce que je n'ai aucun savoir en soi, je les cherche dans les livres. Je lui lis, je recherche des expériences, des pratiques de jeux, des manipulations pour appréhender des concepts, des abstractions, des éléments du monde.

Alors j'achète aussi des livres sur les abstractions en leurs apprentissages ainsi que sur des éléments scientifiques (la terre, la zoologie, la biologie etc...).
Mais pourquoi je vous raconte tout cela? Et bien parce que c'est grâce à vous, quelque fois, que je peux investir en éducation et apprentissages particuliers. Grâce à vos achats faits par mes liens en partenariat avec Amazon. Je vous le racontais là, j'ai fait le choix de ce partenariat en pensant que la contribution que je recevais pouvait être "justifiée" par la qualité d'un de mes conseils. Je ne suis toujours pas sûr de cette crédibilité mais votre intertextualitée me permet d'acheter quelques livres que je n'aurais pas osé prendre.

Vos achats ont contribué à ces livres de vulgarisation scientifique, sur la zoologie, l'astronomie, le temps, l’évolution de la vie, les mathématiques (d'ailleurs je vois qu'il m'en manque au moins deux petits sur le temps justement et un autre, pfiou, je ne sais plus sur quoi). Ils sont destinés aux éducateurs et aussi en pratique aux élèves. Je dirais moi, qu'ils sont destinés aux curieux de tous âges, ils viennent des éditions Ellipses et Le pommier.

- "La longue marche d'Homo sapiens, la fabuleuse histoire du bipède" de Gilles MACAGNO que je n'ai pas encore fini, j'en parlais là avant de l'acheter
- "Une histoire de la vie, 4 milliards d'années" de Gilles MACAGNO, pas encore lu

- "L'Astronomie est un jeu d'enfant" de Mireille HARTMANN, lu par bribes en ce moment
- " Les Maths à toutes les sauces, pour aider les enfants à apprivoiser les systèmes numérique et métrique" de Bernadette GUERITTE-HESS, Isabelle CAUSSE-MERGUI et Marie-Céline ROMIER, pas encore commencé
- "Observer l'Univers" de Danielle ALLOIN, très bien!
- "Être vivant : quelle aventure!" de Louis-Marie HOUDEBINE, très bien!
- " Ici l'Univers!" de Jean-Philippe UZAN, très bien!

Je vous en parle avec plus de détails peu à peu. Merci encore!
Je parle de certaines propositions du Pommier .

Attrimaths en exercices 3/6 ans

Le lutin adore les attrimaths mais jusqu’à il y a peu il se contentait de faire avec les encastrements ici et . Quelques animaux sont arrivés après mais ce n'était pas encore de grands exercices.

Avec les vacances, les attrimaths sont revenus avec beaucoup d'intensité. De 5 à 10 exercices par moment. Oui, oui il se concentre beaucoup sur cette activité. J'avais trouvé les fichiers attrimaths pour les 3/6 ans, comme ceux pour les 7/11 ans sur un forum, je ne sais plus lequel. J'en ai retrouvé un qui reprend les pages une à une en plus d'une sélection par petite section, moyenne section et grande section de maternelle (les sélections sont souvent des doublons par rapport au fichier complet).


Les exercices sont alors de différents ordres:
- des modèles à recouvrir avec un comptage des pièces à faire. Les solutions sont nombreuses avec les mêmes pièces. Pour certains modèles plus complexes, avec un nombres de pièces important, la mosaïque peut être harmonieuse ou non.
- des modèles figuratifs avec emplacements des pièces où il est demandé de les reproduire à l'identique une seconde fois sans modèle
- les symétries en miroir ou "centrée" permettant de développer sa logique spatiale et de suivre des algorithmes
- les rotations avec une impression visuelle

A cela je rajoute aussi les formes/contours qu'il remplit comme il le souhaite, une fois, deux fois etc...

mercredi 2 novembre 2011

Samhain et Tim Burton Halloweenien

Je ne sais pas si j'aime vraiment Halloween, je crois que je lui préfère plutôt cette atmosphère de fin d'automne, de rentrée dans l'hiver qu'est la fête celtique Samhain (Samain ou Samhuinn, à prononcer sau-îne), j'en parlais là. L'idée d’engranger la nourriture, de ramener les troupeau aux abris à cette date pour l'hiver me plait. Les sorcières, elles, sont plus liées à des dessins d'enfants, des illustrations de contes (spécialement Jean-Baptiste MONGE et son livre illustré avec Erlé FERRONNIERE, "Halloween, sorcières, lutins, fantômes et autres croquemitaines")... mais pas d'art divinatoire à la maison.

*je ne me lasse pas de celle-ci

Ici c'est envie de rentrer au chaud et de commencer un cocooning ensemble. De mettre aussi de la chaleur et de la lumière autour. Je n'ai pas sorti la citrouille vidée et illuminée, pas fait mon milla très régional, pas allumer ma petite bougie dans sa lanterne adéquate.... nous avons juste sorti les pommes au four, les clémentines, le thé chaud.

Cette fois-ci un thé indien aux épices, un Kashmir Tchai, choisi juste pour le chaud, les notes puissantes, poivrées et suaves. J'ai rajouté un nuage de lait et un bâton de sucre candi. Et j'ai croqué dans ma citrouille de pâte d'amande (de Patrick ROGER bien-sûr)...

Et puis c'est vrai quelques références à Jack O'lantern... celui de Tim BURTON bien-sûr, Jack Skellington de "L'étrange Noel de Monsieur Jack"...


et quel plaisir de me délecter de ce livre, reçu pour mon anniversaire il y a quelques jours: "Tim Burton", celui de son exposition à New York, celle qui viendra à la Cinémathèque de Paris en mars 2012. "L’exposition retrace son parcours : l’enfance à Burbank ; sa formation à CalArts, puis son travail pour les studios Disney et ses collaborations successives avec les grands studios hollywoodiens. Elle révèle son talent de cinéaste, d’artiste, d’illustrateur, d‘animateur et de photographe, dans un esprit qui mêle pop, gothique et surréalisme." (extrait issu du site de la cinémathèque)
Mais pour du visuel voici deux vidéos: une étant un clip fait pour l'exposition, l'autre un interview avec Barr Gilmore.



Je ne me lasse pas de son film d'animation, entre autre... j'en parle ici, , et .