jeudi 30 décembre 2010

Quand il ne s'agit pas d'oreille, il s'agit d'ORL... encore une question d'hygiène

Les problèmes de la sphère ORL n'ont pas lâché la petite famille pendant notre séjour de vacances... mais le hasard fait bien les choses, un petit périodique bio gratuit était sur ma table de chevet là-bas.

Bien plus que de s'arrêter à l'hygiène de l'oreille avec un aspect détruisons au plus vite les bouchons et éradiquons le cérumen, l'article réindiquait les fonctions de ces "mucosités" et offrait des voies nouvelles pour de la prévention et un peu de règlement des troubles.

L'hygiène de l'oreille est une question de "pas touche" et de nettoyage(s potentiels) en douceur. La bougie hopi pour les adultes dont je parlais ici, qui par effet de la vapeur chaude ramolli le cérumen. Mais aussi un nettoyage par injection douce: de l'eau tiède (ou solution à base d'eau de mer) injectée à la poire ou enfin du sérum physiologique.

Mais plus encore, l'hygiène des oreilles est aussi un affaire de toute la sphère ORL et les troubles peuvent être liés. Des inhalations de vapeurs d'huiles essentielles antiseptiques (ravintsare ou thym à thujanol) atteignent par voie aérienne tous les recoins pour une hygiène préventive et en cas de nez bouché, les inhalations d'huiles essentielles mucolytiques (eucalyptus globulus) seront complémentaires.
Cela passe aussi par une hygiène nasale : l’utilisation du jala-neti dont je parlais là avec en cas d'infection ajout d'une solution à base de nitrate d'argent ou des hydrolats de thym à linalol (antibactérien) ou de camomille romaine (aseptisante et anti-inflammatoire) ou d'huile d'amande douce en cas d'irritation des muqueuses.
Et par une hygiène buccale avec des bains de bouche (eau et un élément: hydrolat de tea tree ou extrait de pépins de pamplemousse ou argile)
Et aussi ne l'oublions pas la gorge avec des gargarismes à l'eau bouillie et salée (et pourquoi pas de l'argile verte ou de la teinture mère de souci) ou des spray aux huiles essentielles ou de la propolis

Dans l'article, le naturopathe affirme aussi que l'hygiène ORL dépend des surcharges et des toxémies (le foie et les intestins sont liés à la sphère ORL et doivent pouvoir éliminer correctement), c'est peut-être pourquoi les fêtes de fin d'année ne laisseront pas tranquille notre sphère ORL. Des conseils naturopatiques étaient proposés, des aliments à éliminer et d'autres à promouvoir, des bains de pieds chauds décongestionnent la sphère ORL (cela me rappelle les bains japonais préconisés en seitai ;))). Mais aussi le rapport aux reins (liés aux oreilles dans la médecine chinoise) et au foie apparaissait fondamental avec des préconisations de bouillotte chaude sur le foie et de tisanes hépatiques (Boldo, racine de chicorée sauvage, romarin, menthe poivrée ou artichaut)

J'espère qu'avec tout cela, nos oreilles, notre nez, notre gorge (et nos dents) ne seront là que pour profiter des agapes sans nous éloigner de nos proches. Et si les troubles persistent, vive les remèdes familiaux et vite l'appel au médecin.
(source des préconisations: "Hygiène de l'oreille, hygiène du corps", de Samuel FRANCO, naturopathe-iridologue, Biocontact n°208, décembre 2010)

mardi 21 décembre 2010

On s'en va fêter cela encore ailleurs

Nous partons pour une semaine nous rouler dans le sable glacé comme s'il devenait neige. Le vent sera au rendez-vous, c'est certain... nous aurons aussi un feu de cheminée presque continuellement et des coquilles saint-Jacques au menu souvent.

Nous avons déjà fêté avec nos proches ici, autour d'une table chargée laissant quelques restes autour d'un thé le lendemain...

Nous avons mangé les têtes, puis les bras, puis les jambes et enfin les corps de nos petits bonhommes... sablé aux épices de Noël, spéculos en rang d'oignon avec chapeau du père Noël.
Nous n'avons pas mangé l'argile, mais il nous a bien fallu faire appel au marteau et aux mains avides pour la manger, cette poularde royale...
Nous avons aussi mangé quelques roses pour l'occasion... elles n'ont pas baigné dans un bouillon au foie gras mais elles avaient fière allure.
Le lendemain... fruits déguisés et thé, un régime, non ?!

Alors pour ceux qui entrent juste en fête, profitez en, partagez, mangez savoureux, prenez plaisir et surtout riez, riez, souriez, chantez ou mieux encore riez encore et encore...
Très chaleureuses fêtes à tous.

Allez un petit cadeau virtuel de Patience BREWSTER:

Home and energy - home energy efficiency rating

lundi 20 décembre 2010

Les os de dinosaures pour apprendre la patience... et la différence

Les dinosaures n'ont pas migré vers une autre contrée. Ils sont de plus en plus nombreux par chez nous... euh par chez le lutin mais avec quelques solitaires dans tout l'appartement.

Comme certains autres enfants, par exemple Eliott, le petit d'homme a pris beaucoup de plaisir à jouer au paléontologue. Alors des dinosaures complets cassés presque au moment de la fouille (une sacrée arnaque que ces jouets d'ailleurs).

Nous avons aussi profité de certaines autres mottes de terre (d'argile) avec des os de dinosaures. Et là ce fut une autre aventure: de la frénésie, de la brutalité, de l'impatience... du découragement... puis de l'émerveillement au premiers os "émergés", puis de l'impatience, beaucoup, beaucoup, quelques crispations, de l'encouragement, après le premier os sortis, de l'excitation et à nouveau de l'impatience, beaucoup, beaucoup... et de très beaux instants.

Ce goût pour les os, de dinosaures comme de l'anatomie en général ou globalement là, ne s'est pas amoindri, au contraire. Des squelettes en une pièce, aux squelettes de dinosaures à monter avec l'aide parentale... puis au tyrannosaure rex d'un mètre.

Après avoir étalé les pièces dans l'ordre, le lutin a pu monter presque seul ce phénomène qui fait maintenant parti de la maison... il rejoint un autre spécimen très incomplet mais impressionnant, le haut du crane d'un autre tyrannosaure.

Alors non, nous n'apprenons pas le nom des os de dinosaure, nous découvrons juste. Nous avons bien-sur regardé qu'ils étaient différents les uns des autres, voici un squelette de tyrannosaure pour vous faire une idée.
Les pattes étaient différentes: membres postérieurs et antérieures.
Mais aussi la colonne vertébrale du cou différente de celle de la queue.
La ceinture pelvienne a aussi été comparée à la notre, bipède et à celle des oiseaux.

D'ailleurs nous avons porté une attention particulière à la clavicule sans nous faire une bonne idée en raison de la stylisation nécessaire sur un jouet, même de cette qualité... La furcula (fourchette) devrait, pour certains, être une des preuves de l'évolution entre dinosaures et oiseaux, alors nous avons bien eu envie de faire une comparaison avec le squelette de la poularde de Noël mangée la veille, mais ce sera pour plus tard, quand nous étudierons un peu plus, la voici en anglais. (oui, oui, un repas de Noël avant l'heure!!)

vendredi 17 décembre 2010

Kaki, un tout pour Noël

C'est en regardant par la fenêtre de Colibri que je me suis remise à rêver... vue sur un plaqueminier, arbre à figues caque. J'aime énormément ce fruit que ma maman a toujours nommé par son nom japonais, kaki. Il fait parti de mon apprentissage de l'apprêté et de l'astringence... j'ai souvent eu mes lèvres dégoulinantes de ce fruit mangé blet. C'est aussi, avec le cognassier, un arbre que j'aime.

Mais c'est aussi un tableau dans la maison. Où est-il d'ailleurs? Un tableau entre verts et violets si mes souvenirs sont bons. Un tableau largement inspiré d'un superbe sumi-e de Mu C'hi.


Ce sont les vides entre les 6 kakis qui importent, pour allez plus loin n'hésitez plus c'est ici.

De quoi se contenter de cet arbre pour un noël, un arbre dénudé avec d'énormes boules oranges, qui tombent d'elles-même
...
de quoi en faire une boule de neige (avec un kaki gelé, suprême sorbet),
...
de quoi en faire une guirlande en laissant sécher les kakis comme au Japon,



*kakis pendus et le processus

Si vous êtes tenté par le kaki séché, suivi le lien des kakis pendus ou ici pour en savoir encore sur l'épluchage avant pendaison ou là si vous parlez japonais mais les schémas sont adorables

Ou utiliser le kaki boule de noël en gelée

*source kaki en décoration

jeudi 16 décembre 2010

Le capiteux du Tung Ting Shan

Je finis doucement un Tung Ting Shan, thé semi-fermenté de Taïwan. Je ne sais pas quand je l'ai acheté, je ne sais pas s'il a bien vieilli... je ne sais pas encore profiter de toutes les splendeurs des grands crus de thés.

Malencontreusement je l'ai fait à la tasse avec un filtre à thé en inox Bodum. Mais quel bonheur de l'avoir celui-là! Il me permet de profiter des thés en vrac, des bons thés, de manière simple, pratique et très spontanément. Seulement je n'y trouve pas tout mon compte en dégustation.
Comme si préparer tous les ustensiles de thés, de faire un brin de vide sur ma table basse (juste un brin, le reste de la table croule sous les affaires quotidiennes et les livres hebdomadaires), mettre de l'ordre, permettrait aussi de se recentrer, de prendre pied, de se focaliser sur soi et non de faire de cette boisson un accompagnement du moment.

Alors une grande tasse, une tasse qui refroidit souvent. Et hier soir ce fut donc un thé froid, un Tung Ting Shan frais. Souvent mes papilles ne savent pas s'y retrouver avec du frais, comme s'il leur fallait du tiède, du chaud, du "à température ambiante" ou à 37°C presque. Mais cette fois-ci, ce fut la saveur du "frangipanier" qui m'a suspendu les lèvres... pour laisser le liquide couler encore plus doucement de la bouche, toute la cavité, toute la langue, jusqu'à l'œsophage.
Voilà, le côté capiteux est très prononcé... normal, mais c'est assez stupéfiant de considérer que cette tension, rétroolfactive peut-être, apparaissait là. De quoi refaire un Tung Ting Sha chaud en zhong...

*source Polianthes tuberosa

Une envie de s'y prélasser mais aussi une envie de s'arrêter net. Un côté suave très entêtant, comme un parfum tubéreux. D'ailleurs, c'est tout à fait cela... une envie de s'y plonger avec une envie de ne pas trop boire (de ce oolong).

Et puis un plaisir retrouvé, celui de voir les bulles entre les feuilles de thé... un air enfermé dans le thé, qu'il soit de Taïwan ou du mouvement du couvercle de zhong, quelle importance, il est beau!

Trompe d'eustache toi-même... ou s'en faire un ami contre les otites

Non mais des fois! Parce que mes otites enfantines ont duré plus que de raison, avec au final vers 8 ans un tympan percé, parce que le papa fait régulièrement des allergies au pollen, parce que le lutin est victime d'otite sur otite, il fallait bien faire sa connaissance, à cet Eustache avec sa trompe. Non, non ce n'est pas un éléphant... ou si, juste une trompe, en imaginant que la tête de l'éléphant soit l'oreille moyenne (l'œil étant comme un escargot) et ses oreilles les nôtres externes, que la trompe soit le passage de l'oreille vers le nez et qu'il puisse évacuer les eaux par nos narines. Pas très clair, bah je vous laisse l'illustration:

*source oreille (interne, moyenne, externe)

La trompe d'eustache est la trappe d'aération entre l'oreille et le nez. Si son rôle vous intéresse, n'hésitez pas à lire ici.
J'avais parlé là de l'hygiène de l'oreille avec le massage et le bain de pied que nous pratiquons lors des otites, mais sans jamais savoir comment prévenir les problèmes d'oreille.
Le lien entre les différentes infections ORL était clair mais l'intérêt de la fonction de la trompe d'eustache encore inconnue (et pour l'otite et pour la sinusite). Nous avions été informés que le nez devait être bien mouché pour limiter les otites aiguës, alors oui nous nous efforçons à un mouchage consciencieux, j'en parlais là. Mais le nez est le dernier chemin pour l'évacuation, la trompe d'eustache peut être bouchée et limiter l'écoulement normal, surtout qu'avant 7 ans, la trompe d'eustache est encore trop horizontale pour permettre l'évacuation optimale de l'oreille au nez.
Et pour savoir si, à tout âge, la trompe d'eustache est déficiente, un test simple : pincer le nez, gonfler les joues, avaler l'air et la salive sans relâcher le nez. Les oreilles doivent claquer ensemble ou alternativement. A refaire 2 à 3 fois si pas de résultat mais ne pas insister plus. (source)


*source et incidence de la direction de la trompe d'eustache

Pour aider au bon fonctionnement de la trompe d'eustache, quelques exercices sont préconisés.
Le premier est de bailler en avalant sa salive (ou on retrouve le bâillement à la Walusinski aussi bon pour les problèmes de thyroïde) mais cela reste un acte difficile à faire pour les plus jeunes de manière provoquée.
Alors d'autres exercices orthophonistes aident :
- faire des bulles dans l'eau avec une paille, chaque narine à 5 reprises, éteindre une bougie
- exercice de mâchoire et de langues, en bas, en haut, mouvements de mâchoires
- décompresser plusieurs fois par jour (pincer le nez et souffler de l’air dans ses oreilles, comme on le fait en plongée).
- souffler dans une narine obstruée volontairement comme si on voulait se «moucher à l'Anglaise» sans faire trop fort au risque de baro-traumatismes ou hyperpressions de la trompe d'eustache.

... un petit garçon nous explique tout très clairement:

Orthophonie
envoyé par pierre1969. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Et si vous voulez faire encore plus dans votre gymnastique de la trompe d'eustache, n'hésitez pas à suivre le guide: un plongeur sous-marin: au programme, quelques exercices identiques au petit futé de la vidéo (exercices avec la langue, avec le voile du palais, exercices combinés de mouvements de la langue et du voile du palais; puis exercices mandibulo-linguo-véliques) mais sur un mois... votre trompe d'eustache sera officiellement opérante pour conquérir les différents paliers de décompression de toutes mers du monde!

dimanche 12 décembre 2010

Rhume: mouchage, grog, do-in... rhum et jala-neti

Mince alors, avec ce rhube qui prend au nez toute la famille, pas moyen de refaire le plein de mouchoirs, de sérum physiologique ou de rhum (enfin là, non, j'exagère beaucoup... je n'en ai pris qu'un, j'vous jure!).

Il nous a fallu rependre les bases du mouchage de nez, une petite remise en ordre aussi pour toute la famille. Nous avions appris au lutin comment se moucher depuis longtemps, en jouant avec le souffle, par la bouche mais aussi par le nez... faire vaciller la flamme du bougie en soufflant dessus par le nez.

*source

Mais quand les petits copains de l'école font autrement ou que le nez coule trop, il faut reprendre doucement...
*se moucher

fermer une narine, souffler consciencieusement avec énergie mais pas brusquement pour ne pas faire mal aux oreilles, essuyer, refaire l'autre narine et jeter le mouchoir!

Tout est bon même apprendre une petite comptine:
*se moucher comptine

Et puis il y a le reste, le nez qui coule et la tête embrumée... alors pendant que le lutin vadrouillait dans la maison, un peu laissé à lui-même, je me couvrais les pieds, les chevilles, les épaules et la nuque... et je me mouchais, encore et encore, et me suis fait un grog au rhum:
le jus d'un orange avec sa pulpe
1/2 cuillérée à café de cannelle
4 clous de girofle
1 pincée de piment
1 cuillérée à soupe de rhum
1 cuillérée de miel
de l'eau
Faites frémir l'eau avec les épices, rajoutez le jus d'orange, le rhum et buvez chaud, bien emmitouflé et prêt à aller au lit!

Oui le reste, le nez qui coule, ou pire le nez qui se bouche, les sinus qui se bloquent... pas de rhum pour un lutin mais des infusions chaudes, des chocolats chauds pimentés pour l'hydratation et la chaleur interne et puis quelques petits points de pression pour toute la famille : un do-in (auto-shiatsu) contre le rhume. Ou pour en faire un réflexe ne reprendre que deux points le VB20 (entrée des vents pour évacuer angine et rhume) et le GI20 (pour déboucher le nez) (points à retrouver ci-dessous)

*source méridien de la vésicule biliaire et source du méridien du gros intestin

et étirement du méridien du poumon, soit le makko-ho A.

Mais voilà, en plus nous prenons de plus en plus le nettoyage du nez comme un acte d'hygiène quotidienne, plus qu'une prévention. Il n'empêche avant que le nez ne soit complètement bouché et de manière toute douce, sans forcer pour ne pas souffrir des oreilles, le jala-neti est un traitement du rhume ou de la sinusite.
Je me suis mise au jala-neti sans lota mais aux pipettes de sérum physiologique (en attendant d'aller l'acheter). Je vous en parlais brièvement là. Je fais s'écouler le liquide à température ambiante d'une narine à l'autre.
Ce kriyas permet d'évacuer, au quotidien voir plusieurs fois par jour en première approche d'un rhume ou d'une infection ORL, les virus, les mucosités, les bactéries, le pollen et la pollution. Je n'ai pas encore la technique complète: soit le matériel et la formule exacte pour respecter les cavités nasales (juste dosage d'eau, de sel et de bicarbonate de soude et une température idéale, ni trop froide ni trop chaude).
Alors j'aide le lutin à faire comme moi, par pipette de sérum physiologique (proche de l'eau dans le corps, sérum isotonique)... en attendant d'avoir la poire/théière/pot/lota spéciale pour les enfants. Parce que oui, les enfants peuvent pratiquer le jala neti, possible dès 2 ans.



Une tasse de thé avec nos amis

Je déguste un peu moins le thé, je bois en automate souvent, je ne prends plus beaucoup ce temps comme un temps de repos mais plus un temps de réconfort, de quoi se réchauffer les lèvres, la gorge... et un peu le cœur.
Mais quand il m'arrive de boire pour autre chose que de me désaltérer ou me réchauffer, je pense aux vrais amateurs de thé, je retourne sur leurs blogs (colonne de droite de ce blog). Ou je pense à un thé partagé. Un petit oolong du matin et une envie de vous faire profiter de livres jeunesse. Un clin d'oeil à Kris et aux amateurs plus ou moins connus de thé anglais (Yoko ONO et John LENNON entre autres)...

Alors pour suivre son envie, voici une invitation imaginaire, enfantine, adulte, artistique à boire un thé ensemble: "Tifortou et Touforti" d'Anne BOZELLEC est un livre sans parole.

Le livre s'ouvre des deux côtés et invite à la même table des enfants, des adultes, des artistes, des brocanteurs, des statues, des personnages fictifs, des monstres ou des animaux "incarnés". Des atmosphères pleines de détails vous laissent libre de votre invitation mais aussi vous proposent des tablées: une plume, une épluchure, un ustensile, un emplacement inadéquat, une expression qui trouve son explication.
Le livre s'ouvre et à chaque visionnage offre d'autres histoires, juste une rencontre par page ouverte, une association, des références littéraires, cinématographiques, mythologiques. Mais aussi de superbes invitations à découvrir des civilisations ou d'entrer dans un univers, un pays... une petite étoile dans l'œil pour ce couple en porcelaine au bleu de Deft.
Vous n'apprendrez pas à faire du thé, il semble être plus en feuille qu'en sachet, et se sert ici dans une belle théière blanche et anglaise, avec de grandes tasses. Mais ce livre vous donnera envie de vous en servir un, de sortir la nappe jaune et de vous servir d'une très grande théière pour convier tous vos amis, vos proches, imaginaires ou non, à table ou sous la table.

"Öko, un thé en hiver" de Mélanie RUTTEN parle de cette saison hivernale mais aussi de cette période plus sensible du deuil, de la perte. Mais là point de solitude. Madeleine est morte mais ce sont tous les habitants de la clairière qui sont présents, pour elle, et pour eux. Pour se rappeler d'elle, pour faire de leur relation à elle une part d'eux-même grâce à quelques petits objets aussi. Le froid, le blanc, le noir mais aussi la chaleur des amitiés, le partage, les rencontres... je vous en reparlerais plus longuement.
De la soupe mais aussi une tasse de thé... en hiver, ou au printemps, au renouveau de la terre mais aussi à une continuité, un partage... le nombre de tasse "Il en prend une de plus. Pour l'invité surprise."

Autour d'une table, la tasse à la main, en hiver ou à toute autre saison, mais surtout entourée... encore et encore, c'est ce que je me souhaite.

lundi 6 décembre 2010

Un peu de nourriture et d'eau pour les oiseaux

Allez, cela fait maintenant quelques jours que nous avons préparé un petit restaurant-spa pour les mésanges de notre cour intérieure.
A la différence de l'année dernière, pas de possibilité de moisissure en incorporant des épluchures domestiques à leurs boules de graines. Les épluchures de pommes, les miettes de pain etc sont mises à part.

Nous avons donc préparé à quatre mains des boules en incorporant dans des moules en silicone un mélange de graines pour oiseaux du ciel (blé cassé, petit blé, tournesol noir, dari rouge, petit maïs, maïs cassé, graines sauvages) à de la margarine de tournesol fondue pour l'occasion, un passage au congélateur après un refroidissement à l'extérieur puis un rapiéçage de filets de légume et les voici, une pendue pour les oiseaux équilibristes, une à même la balconière pour les autres.

Cette fois-ci, nous avons aussi pensé aux oiseaux plus cachotiers ou timides avec une mangeoire faite dans une bouteille de lait, les indications sont à suivre là entre autre.
Puis aussi aux friandes mésanges, un petit apéritif de cacahouètes dans leur écorce (ni grillées, ni salées, natures): il faut normalement les percer et en faire comme un collier, ce fut impossible pour nous, alors nous avons opter pour une brochette au cure-dent.

Parce que oui, tout ce travail est pour elles, les mésanges... L'année dernière je les avais vues très subrepticement. Cette année, c'est un fait (et avec l'élagage c'est encore plus clair!), il y a au moins deux couples de mésanges bleues.
Et pourquoi spa, me direz-vous ? Et bien parce qu'il y a une baignoire: une coupelle avec de l'eau que je change si elle gèle. Elles peuvent donc boire (et ne pas perdre d'énergie à faire fondre de la neige ou de l'eau glacée) ou se baigner les plumes pour les lisser et enlever les parasites (lire ici pour des informations complémentaires). Je ne mettrais sûrement pas de thé (et pourtant, voir billet de l'année dernière en lien au début de ce billet-ci).

Le ballet des mésanges a donc commencé, nous les avons vu venir en éclaireuses, regarder la discrétion du lieu, l'emplacement idéal pour attraper le repas. Pour l'instant, je ne sais pas si elles mangent mais quelques graines tombent dans la baignoire...
J'espère que nos mésanges bleues (le possessif irréel est très valorisant pour le lutin), auxiliaires du jardinier et mésanges les plus communes, reviendront chaque jour, elles ont, parait-il, un itinéraire conservé et quotidien pour la nourriture. Elles font, en tous cas, notre bonheur de curieux... et cette touche de bleu me plait dans ma journée.

*morphologie de l'oiseau (Dictionnaire visuel)

Mais oui, tiens, où est donc le bleu sur nos petits oiseaux ? Sur la calotte, les ailes et la queue. Et l'or: sur le dessous (ventre et flanc).

*source mésange bleue (lien à suivre pour en connaitre un peu plus sur l'habitat, la reproduction, l'alimentation ou la migration => bah d'ailleurs, elle ne migre pas! Elle reste avec nous l'hiver!)

Alors pour aller plus loin, "Les oiseaux de Pouyo" offre des identifications et d'autres bonus, comme ce coloriage de mésange bleue.
Et de notre côté, nous regardons, quand les oiseaux nous en laissent le temps, ce petit livre " Oiseaux des jardins" de Valérie TRACQUI et illustré par Jean GROSSON... de l'excellente collection Carnet de nature. De quoi identifier un oiseau par sa silhouette, sa taille, sa tête, sa queue, son bec, ses ailes, ses pattes et son mode de déplacement ou caractéristique.
...mésange: petit oiseau acrobate à bec court...

mercredi 1 décembre 2010

Un début d'avent... des lumières, Hanouka et sevivon

Les années précédentes je n'ai pas pu, pas réussi à offrir une magie (ou si peu). Les choses et le mental évoluent, doucement mais sûrement. Cette année, le 1er décembre coïncide avec le début de la semaine de Hanouka.

Un goûter aux lumières avec la bougie de l'avent allumée.... le 1 doit disparaitre...

... puis de la décoration de vitres influencée par une tradition à suivre de M comme maman. Je ne fais pas souvent mes vitres, cela tombe bien.
Alors pendant que le lutin finissait son éclair au chocolat ou son lait (parce que d'ailleurs je crois qu'il n'en a fait que 2 bouchées du premier !), j'ai fait les contours au feutre en m'inspirant d'un dessin (papier découpé) de Stéphanie MIGUET... puis j'ai fait les contours à la peinture et lui a fait le reste...

une oreille, un œil, des traits sur le cadeau et un contour du visage de la main maternelle... et c'est tout. Le résultat est loin d'être exceptionnel mais du haut de ses 4 ans et pour une première, j'aime...

... j'ai aimé utilisé les pinceaux, la couleur, les tâches sur les habits (pour en faire des plus grandes encore), l'eau, les doigts, la chambre en désordre et, entre coups de pinceaux, des pauses/câlins

et voici ce que cela donne le lendemain au lever avec la neige derrière.

Le soir, ce fut le début de Hanouka (Hanouccah)... deux bougies et une prière. Pas encore de toupie de Hanouka (sevivon, dreydel, trenderlé) mais j'aime cette idée, de parler d'un Dieu à travers un jeu.
Je ne suis pas croyante, j'aimerais pourtant parlé de cette existence potentielle d'un Dieu, comme une hypothèse de vie. J'aime aussi ces astuces pour outrepasser une censure : être libre d'y croire (en Dieu ou en la vie), n'hésitez pas aller lire ce billet sur les similitudes entre la capoeira née au Brésil parmi les esclaves noirs et ce jeu israélien qui pourrait paraître enfantin.

En attendant, la chanson du sevivon:

"Toupie tourne tourne tourne
Hanouccah est une belle fête
Hanouccah est une belle fête
Toupie tourne tourne tourne

C'est une joyeuse fête pour le peuple
Un grand miracle est arrivé là-bas
Un grand miracle est arrivé là-bas"
C'est une joyeuse fête pour le peuple"

J'aime beaucoup aussi ces hanoukia illuminées dans la rue, Hanoukka fête des lumières!!
*source