lundi 31 août 2009

De l'encastrement au puzzle, vers une stratégie

Et dire que la période des puzzles à encastrement a été assez limitée. Je n'ai pas proposé au petit d'homme des puzzles toute petite enfance. Je ne sais pas, je ne trouvais pas cela spécialement intéressant.

Et pourtant, cet assemblage minimaliste était un premier apprentissage.
"Le puzzle bébé en plus d'être un jeu très apprécié est également un outil d'apprentissage, au même titre que le cube puzzle, le puzzle musical, le tapis puzzle et tapis dalle puzzle. Dès 1 an et demi les enfants sont en mesure d’associer une forme à une cavité et ce par essais et erreurs, ou par mémorisation. Pour l’illustrer, pensez au bébé assis face à son puzzle en bois, qui essaie une pièce dans chacun des emplacements jusqu’au moment ou cela correspond. Vers trois ans, l’enfant ne procède plus de cette façon et développe une stratégie, une démarche pour trouver la place de chacune des pièces. Cette stratégie se développera et s’affinera tout au long de son enfance. Par exemple, au début elle peut être constituée que de deux étapes : retourner les pièces à l’endroit et les placer, et ensuite il peut y avoir l’ajout d’une classification des pièces selon la couleur et la forme. Le puzzle de bois est généralement utilisé jusqu’à 3 ans pour être ensuite troqué pour celui en carton avec un nombre de pièces plus important. Par ailleurs, plus l’enfant sera âgé, plus les pièces seront petites et nombreuses. Généralement, les plus gros puzzles pour enfant ont 100 pièces." (extrait tiré de ce site)

Le lutin a découvert les encastrements tard (photo ci-dessous avec seulement la moitié des puzzles à encastrement qu'il faut sortir à chaque fois). Il a fallu les sortir tous et c'est dans ce chaos total qu'il a pris du plaisir à les faire. La concentration est restée, la motricité fine, les association et la perception aussi, même si je le soupçonne d'utiliser sa mémoire très en forme en ce moment.
La pêche avec aimant et les pions à encastrer restent tout de même ceux qui reviennent le plus souvent.
Quant aux puzzles, le nombre de pièces reste limité, 4 ou 6, et encore il lui faut l'image en dessous. Encore de beaux moments de jeux, apprentissages, en perspective.

Musicalité des animaux

De la musique bien humaine pour représenter les animaux... avec quel plaisir, bien sûr

Saint-Saëns, "Le carnaval des animaux"


mais aussi une autre forme de rythme, de sonorité, de musicalité... exceptionnelle macrosonorité chez les animaux, une "Symphonie animale" (avec du slam ce qui n'est pas pour me déplaire!)

La Symphonie animale
envoyé par reigill06. - Regardez des vidéos d'animaux drôles.


avant de proposer le reste...

dimanche 30 août 2009

Nous n'avions pas encore entendu les baleines

Le temps passe vite sans nous laisser prendre le temps. J’ai encore des images de vacances plein la tête… des cueillettes de criste maritime ou de griffes de sorcières, ficoides, que nous avions à même les murs ou les pas de porte… bien-sûr celles cueillies l’ont été dans une endroit plus « sauvage »… du glanage de trésors, après les dentaliums, les crépidules encore et toujours et les patelles, chapeau chinois de mon enfance…
Les repas étaient « griffes de sorcières enserrant des cœurs de bœuf et des concombres cristés » (salade de tomates cœurs de bœuf à la ficoide et concombre à la criste maritime) ou des sardines grillées sans odeur, sans leur huile et sans arrêtes, des glaces niniches à la banane, des soupes d’or de rouget-barbets au lait de coco.
J’avais ma table à la terrasse à l’ombre mais face au ciel et aux pins, mon zhong fumant, un fruit ou deux, des envies de marche plein les guibolles (voir le circuit de la petite marchande)... j’ai beaucoup lu aussi…

Le retour est très médicalisé, la première rentrée approche et les activités sont plus désordonnés (si tenté qu’il y ai eu un ordre !). Les découvertes sont spontanées et peu poussées…
Les baleines ont été un point d’intérêt du lutin. Elles dansent et il veut les toucher. C’est l’âge des possibles, apprentissage de la natation avant celle de la plongée… et pourquoi pas. Cet été il n’a pas eu peur de l’eau, avec ce dynamisme de l’inconscience du danger, cette envie de nouvelles sensations (et quelques tasses salées, volontaires ou non… est-ce que l’eau est bonne ? – Gloups, non elle est pas bonne !)… mais oui bien-sûr les métaphores ne sont pas une évidence.
Des baleines qui dansent et chantent… La diversité de tailles, de formes, aves ou sans dents.


Nous avons regardé le livre « J’observe les poissons » de Claude Delafosse et Pierre de Hugo, puis « Les sciences naturelles de Mr Tatsu NAGATA, la baleine » dont je parlais là et ces vidéos...

Une du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) où malheureusement les chants des baleines suivent une mélodie bien humaine… rine ne vous empêche non plus de visionner la vidéo de l'association "Whales Whisperers" (Murmures avec les Baleines) ici





Le chant des baleines, tout seul, si superbe de TheOceaniaProject (et dire que j’avais trouvé, sur le coup, une vidéo avec les chants et les danses !)




Et un petit film d’animation de Koji Yamamura comme je les aime façon Greenpeace




















Greenpeace Man Whale Hunt Protection Baleines Chasse Japan
envoyé par business-garden. - Films courts et animations.

mercredi 26 août 2009

Violence sourde à Paris et en entreprise

Je lis, beaucoup, et pourtant les chroniques ne suivent pas. Manque de temps entre autres. Il y a certains livres qui me tombent dans les mains comme cela en ce moment, peu choisit et pourtant j’y retrouve une lecture entre les lignes toujours constructives. Le roman de Delphine de VIGAN, « Les heures souterraines » apporte une vision pertinente et noire du monde de l’entreprise. Moi qui ai quitté la mienne et lui trouvais des failles de communication et une violence souterraine (et aérienne), j’ai été servi par le récit.



Mathilde et Thibault sont deux personnages en prise à deux autres, désincarnés et si présents, si source de violence : Paris et le monde de l’entreprise.
Mathilde était, il y a encore 6 mois, une femme épanouie dans son travail avec un poste à responsabilité. Thibault avait choisit de ne pas rester médecin de campagne et était arrivé très vite dans la capitale pour se confronter à la misère et aux humeurs physiologiques. Il était passionné par cette ville grouillante et cet accaparement par le travail.
Et puis soudainement, ou par un déroulement du temps anodin, la situation devient plus grave, la violence du quotidien, sourde au départ, devient réelle. « Les heures souterraines » prennent consistance pour donner une pesanteur.


*source métro parisien

L’entreprise brise peu à peu Mathilde. Ce système de fonctionnement, clos, aux conventions de communication, l’enserre comme élément perturbateur à la productivité. L’efficacité professionnelle et l’hypocrisie confortable ont, un jour, trouvé une faille humaine et un chef va l’utiliser pour anéantir ce qui a fait revivre Mathilde. Les pertes de repères professionnels se suivent, de détails, ils deviennent un engrenage déshumanisant où le silence et la honte sont les premiers maillons.
De son côté, Thibault se retrouve confronté aux misères, isolements, petits et grands maux des hommes en ville. Toujours sur la brèche, en action ou dans les embouteillages, entouré de bruit, il sillonne Paris : réseaux de routes, logements en pagaille et pourtant solitude. Avec le temps et ce rendement horaire obligatoire, les relations humaines lui manquent, de celles qui stabilisent, apaisent, soutiennent. Son amour du moment manque de cette consistance, l’échange de fluides ne règle pas ce qu’il aurait pu prendre pour un décalage de rythme, de langage. Il reste maladroit de n’être pas incarné en dehors d’un lit.
La ville et l’entreprise ne permettent plus cette récupération corporelle qui donne envie d’un autre jour. Le temps défile comme les jeux de cartes personnifiés que s’échangent les mômes et au fur et à mesure, Mathilde et Thibault se perdent.
Il y a un espoir, que quelqu’un quelque part soit là pour eux. Peut-être qu’aujourd’hui, en ce 20 mai, ils peuvent se rencontrer, choquer leur épuisement, leur absence à eux-mêmes, pour revenir. « Quelqu’un qui comprendrait qu’elle ne peut plus y aller, que chaque jour qui passe elle entame sa substance, elle entame l’essentiel. » Peut-être que ce manque, un deuil ou des doigts en moins, va les rapprocher, les faire se reconnaître, pour ne plus se définir « par la soustraction » mais par le soutien, la compréhension, l’adjonction de présence chaleureuse.
Ce roman fait la part belle à tous ces éléments qui perturbent le droit file des jours. Pièces à éliminer d’une entreprise qui n’a plus le temps de s’intéresser aux états d’âme, qui, à certains moments, pour certains êtres, devient une « mise à l’épreuve de la morale ». Personnes en détresse comme une galère médicale, comme perte de temps dans les transports. La déshumanisation est partout et les espoirs sont fugaces. « - Croyez-vous qu’on est victime de quelque chose comme ça parce qu’on est faible, parce qu’on le veut bien, parce que, même si cela parait incompréhensible, on l’a choisi ? Croyez-vous que certaines personnes, sans le savoir, se désignent elles-mêmes comme des cibles ?
(…)
- Je ne crois pas, non. Je crois que c’est votre capacité à résister qui vous désigne comme cible. »
On aimerait croire que Mathilde et Thibault se rencontrent, même tardivement même si « Les gens gentils sont les plus dangereux. Ils menacent l’édifice (…). »


« Ce blog a décidé de s'associer à un projet ambitieux : chroniquer l'ensemble des romans de la rentrée littéraire !
Vous retrouverez donc aussi cette chronique sur le site Chroniques de la rentrée littéraire qui regroupe l'ensemble des chroniques réalisées dans le cadre de l'opération. Pour en savoir plus c'est ici. »

samedi 22 août 2009

Petits instants de vacances

Avant une chrysope buvant sur ma main.

Après un train et la sexualité chez Walt DISNEY.


Des promenades matinales dans la brume d'avant chaleur... le circuit de la petite marchande en hommage à une vieille dame allant de village en village avec sa marchandise de mercerie dans un landau. Un goûter de 10h reconstituant: pain au levain, beurre salé et banane façon Tambouille.


Des trésors ramenés de la plage... des coquillages, avec des dentaliums, défense d'éléphant ou corne de rhinocéros (en miniature)... et des crépidules: mangez-les, mangez-les! (Ces petits envahisseurs ont une prolifération menaçant la faune endémique de l'estran). Alors au court-bouillon salé et mis sur toasts aillés.



Des trésors inattendus aussi... la chrysalide d'une piéride du chou vide de son papillon blanc aux taches noires... il a couvé depuis juillet dernier.



Un nid savamment préparé et laissé vide... offert à un moineau domestiqué et pas encore sevré.

samedi 8 août 2009

Encore

Nous repartons... je retrouverais là-bas mon livre sur le glanage, mon zhong, mes thés et mon chapeau, j'y amène aussi "Les mots sont des fenêtres (ou des murs)" de ROSENBERG et "L'origine de la violence" de Francis HUMBERT....
Nous jouerons à l'épuisette ou à la zooscopie... en amateur. Et je publierais encore des recettes de cuisine, des envies ou des avis, dans l'un des blogs... N'hésitez pas à fouiller sur l'un d'eux, ici, ou encore ... et de répondre au questionnaire juste pour connaître vos centres d'intérêts (colonne de droite sous l'encart très vite dit jaune).

En attendant, un clin d'oeil à Ribambelles&Ribambins... nous jouons au loto-puzzle des cris des animaux... tous les derrières sont sortis, je présente une tête, c'est alors au lutin de retrouver le reste.

vendredi 7 août 2009

De l'art du déplacement à la chute, de mère en fils

ous avez déjà rêvé de voler. Oui, moi jamais. Je pense que c’est le manque de témérité qui a toujours été présent chez moi. Un manque de confiance aussi que je soigne jour après jour. Mes rêves étaient plutôt remplis de vides, de murs et de rampes d’escalier vertigineux où je me déplaçais d’un support à l’autre. Je flottais pendant quelques secondes uniquement.
Il m’a fallu près de 8 ans pour comprendre mes frémissements de plaisir à la vue de ces athlétiques yamakasi.
Non, ne vous méprenez pas, ce n’est pas pour leurs formes et leur corps musclé mais peu musculeux. Ce ne sont pas mes hormones de femme qui parlent. J’avais des frissons justement pour leurs formes physiques et aptitudes, leur entrainement et capacité à se déplacer. Un vrai coup de cœur. C’est bien c’est cet art du déplacement qui m’interpelle. Ne pas dépendre d’éléments extérieurs tels que machines mais bien juste de ses propres capacités.
Je les ai découverts à la télévision avant qu’ils ne soient employés dans les shows et au cinéma. Je peux d’ailleurs, je l’avoue, regarder un film rien que pour les voir à l’œuvre. J’ai ce regret de ne pas profiter de leur expérience. Même si, me prenant pour un homme, j’en rêvais, voir ici ou là même si le contenu (la pub faite par David BELLE pour la BBC) a disparu, je dois bien confier que je n’aurais jamais le courage des grands sauts… Je serais bien partante (mais là je rêve sur mes capacités physiques) de suivre leur entraînement en salle.

Ce sont leurs méthodes qui m’inspirent aussi : savoir chuter, entretenir un corps pour tout obstacle, se servir de l’évitement. Alors je m’enthousiasme pour les shows des yamakasi et rêve d’inscrire notre lutin aux entrainements de ce nouveau sport, de la gymnastique poussée, l’art du déplacement. Ce n’est pas pour faire de notre enfant un intrépide, un cascadeur, un sportif de sensations fortes, mais bien plus lui apprendre à se déplacer pour acquérir des réflexes de sécurité.
Voici deux shows

Yamakasi chau belle dinh in action
envoyé par origin123123. - Foot, rugby, surf et encore plus de sports en vidéo.


Parkour David Belle From Yamakasi - Watch more funny videos here

Et là ce nouveau sport bien loin des démonstrations flamboyantes mais dangereuses : des entrainements fiables et sécuritaires… à suivre.


J’attends aussi avec impatience (et peut-être plus de réalisme, au vu des peurs du papa) les 4 ans du lutin et l’inscription à l’aïkido pour cette sécurité contre l’attaque, sans coups, juste avec l’énergie de l’attaquant. Le savoir chuter de l’aïkido me reste en tête, je mène mon loupiot sur la voie, avec maladresse, fébrilité aussi… J’ai peu d’expérience réelle : 1 an c’est si peu, j’ai toujours été dans le processus conscient et non au niveau de l’harmonisation, les réflexes n’ont pas pu s’inscrire en moi. Et puis mon corps ne permet plus ce genre de « déplacement ».

La théorie fait place à la pratique… allez, allez, d’ici quelques années, cela reviendra.
Le « recevoir avec le corps », ukemi (ou chute) en aïkido :
mae-ukemi, chute avant, que vous retrouverez expliquée là et dont les schémas sont tirés

ushiro ukemi, chute arrière, que vous retrouverez expliquée là et dont les schémas sont tirés
Cet art de la chute me parait primordial. D’une part pour ne pas se blesser mais aussi comme tactique de fuite. Je vous invite à lire ce billet du Tsubakijournal qui repositionne l’art du ukemi dans sa véritable essence, l’ukemi selon Suga TOSHIRO.

mardi 4 août 2009

Catalpa pour petites fesses

Nous ne passerons plus sous le catalpa. (Rajout du 24/01/2011 : la photo est celle d'une feuille de paulownia, comme me l'a fait remarquer un lecteur!)
C’est un arbre qui a maintenant un nom retenu. C’est vrai qu’une lecture et un peu de cueillette permettent de bien fixer le vocabulaire et les découvertes (quand le loupiot le veut bien sûr). « Le popotin de l’hippopo » de Didier LEVY et illustré par Marc BOUTAVANT offre de multiples approches. C’était celle du pot que je venais chercher.


Les étapes de la « propreté » sont nouvelles si cela se limite à la pratique. Le pourquoi du comment avait été expliqué, vers 2 ans, le lutin avait déjà fait une ou deux commissions. L’intérêt de ne plus mouiller sa couche était aussi explicité depuis longtemps. Le fait que papa et maman y vont aussi l’aidait mais bon ce n’était pas encore le moment. La maturité psychologique faisait son chemin.
J’avais en plus l’idée, assez influencée DOLTO, que tant que les sphincters n’étaient pas matures, la propreté était plus une situation passive et non active. J’attendais patiemment les acquisitions motrices révélatrices : monter et descendre de l’escalier seul sans se tenir et alterner les pieds. Le dernier point n’est pas encore là mais le petit d’homme cherche à devenir un « petit grand »… le pot, les slips, nous voilà ! (N’hésitez pas à lire ici sur la propreté des enfants, les enjeux et les astuces, non-contraintes etc... et ici sur les sphincters)


Alors oui, les envies d’aller au pot arrivent vite dans l’histoire et tous les animaux de la jungle vont se retrouver sur le leur… tellement différent ou original. Les singes et les tasses me reviennent souvent en tête lors de dégustations de thé en tasse.
Et pour s’essuyer, pas de papier m., pas de rouleau à dérouler à l’infini, qui sert de marches aux rêves, pas non plus de petite grenouille markéting pour offrir des lingettes à l’odeur préparée, mais bien une feuille de catalpa…

Alors le voilà, une grande feuille pour n’importe quel « besoin » et n’importe quel popotin. Parce que oui une autre lecture et celui de l’apparence. Un gros popotin, un petit… ou un qui correspond parfaitement à son pot.
Une très belle lecture donc !

lundi 3 août 2009

En passant...

La santé reprend ses priorités dans la famille. Les lectures se succèdent sans arriver à en laisser une traçe ici. Les relectures continuent. Les expériences culinaires perdurent... les recettes sont maintenant ailleurs...
seitan pouléifié façon nuggets,
chocolat chaud, sans chocolat, ni sucre, ni lait mais avec caroube, yannoh et lait d'avoine...

Le petit lutin reprend aussi sa place, proche, toute proche.
Je bois Pu'er sur Pu'er, froids...


et puis je redessine...