mardi 29 juillet 2008

Betterave aux amandes et à l'huile essentielle de géranium rosat

Pendant les vacances, nous avons festoyé de légumes du jardin, haricots verts extra fins et tomates cœurs de bœuf, courgettes à toutes les modes, poêlée de fleurs de courgettes etc. Et nous avons débuté nos expériences de sorcières en incorporant des huiles essentielles comestibles.
Dans ce billet-ci, je vous indiquais les livres qui permettent de démarrer cette aventure des nouvelles saveurs avec le plus de précaution possible. Et puis après, en suivant les doses, les associations possibles et les ressentis, ce fut à nous de « jouer ».

L’huile essentielle de géranium rosat (pélargonium asperum ou roseum) a été une bien belle découverte. Elle est utilisée pour des desserts, surtout à base de fruits rouges. En prenant soin de bien choisir une huile essentielle bio et du bon nom latin, nous avons pris le parti de ne pas le faire en version sucré mais de l’incorporer à des entrées sucrées naturellement par le produit utilisé. Le fait de choisir l’huile essentielle et non l’hydrolat nous a demandé encore plus de précaution.
Valérie CUPILLARD nous indiquait comment préparer un sirop d’agave avec l’huile essentielle, 1 goutte pour 3 cuillérée à soupe de sirop d’agave. J’ai remplacé le sirop par de l’huile de sésame et ai diminué la dose. Oui, oui d’après mon expérience, la force en bouche, en rétroolfaction, est importante. Si vous voulez utiliser une bonne dose de sirop d’agave parfumé (ou d’huile végétale parfumée pour la version salée) dans votre plat, vous aurez l’impression d’avoir surdosé…alors une cuillérée à soupe (ou deux) suffit amplement à toute votre préparation crue (cela reste différent pour la cuisson), à vous de compléter avec une nature.



Betterave aux amandes et au géranium rosat
1 grosse betterave cuite
2 cuillérée à soupe de poudre d’amande
1 cuillérée à soupe d’huile de sésame
1 cuillérée à café d’huile de sésame parfumée à l’huile essentielle de géranium rosat (pélargonium asperum ou roseum) => soit 1 goutte d’huile essentielle pour 4 cuillérées à soupe d’huile de sésame, mélangez avec application.


Hachez grossièrement (et pas aussi finement que sur la photo) la betterave avec la poudre d’amande et l’huile de sésame nature. Servez en incorporant la cuillère d’huile végétale parfumée (si vous êtes sûr que personne à votre table n’est allergique, enceinte ou a moins de 5 ans) ou laissez un contenant à côté avec le secret pour que chacun se serve…attention, ½ goutte de cette huile parfumée donnera d’excellent résultat en bouche et en terme de surprise…une note encore plus sucrée, de pétale (de rose).

Le côté fleuri de cette huile de sésame parfumée à l’huile essentielle de géranium rosat est aussi bien tentant pour des préparations où il faudrait rajouter du sucre. Par exemple ma choukchouka (confit de tomates aux poivrons rouges) a énormément pris de saveur sucrée avec cet ajout (et sans le sucre que j’y mets à chaque fois).

lundi 28 juillet 2008

Ou comment cuisiner avec les huiles essentielles

J’ai compulsé pendant les vacances le livre de Valérie CUPILLARD (et homme) « Cuisiner avec les huiles essentielles et les eaux florales ». Et voilà, encore un domaine à explorer qui promet de multiples découvertes. J’ai aimé cette entrée en matière. J’ai aussi en ma possession le livre « Cuisinons avec les huiles essentielles, des trésors de saveur et de vitalité » de Odile DAVY et Martine FAYOLLE. Cela permet d’avoir un panel complet pour débuter.


« Cuisinons avec les huiles essentielles, des trésors de saveur et de vitalité » de Odile DAVY et Martine FAYOLLE met l’accent sur l’utilisation gustative mais aussi naturopathe des huiles essentielles. Le procédé de fabrication et les précautions d’usage de mises présentés, il est fortement question des vertus thérapeutiques des huiles essentielles.
Les huiles essentielles sont des antibiotiques naturels, ou plutôt « eubiotique » (l’antibiotique tuant le microbe sans le retirer du corps, l’eubiotique le détruisant). Les molécules végétales sont encore vivantes car n’ayant pas subi de transformation physicochimique à haute température. Elles seraient alors des « trésors » de santé, pour redonner vitalité au corps, pour l’aider à se guérir seul. Elles apportent leur soutien aux intestins (un des quatre émonctoires au côté des poumons, de la peau et des reins), organe d’élimination fragilisé par notre quotidien et nos conditions de vie. Elles stimulent les défenses immunitaires sans compter les spécificités de chacune.
Après suit la présentation de chaque huile essentielle comestible, ses propriétés, vertus et applications culinaires. Et les recettes suivent dans une volonté de garder une alimentation vivante, vous savez, celle dont je vous parlais .
Je suis restée pour l’instant sur ma faim. Je ne refais pas forcément les recettes d’un livre, j’aime découvrir des associations, des bases, à reprendre, modifier, personnaliser. Ici les recettes sont belles, très riches en aliments vivants (graines germées, graines diverses, laits végétaux, herbes aromatiques fraîches etc…), j’en referais de nombreuses mais pour pouvoir utiliser ce livre avec engouement il faut se lancer dans les vertus thérapeutiques. Et comme elles le citent si bien : « En dépit de son aimable appellation évocatrice d’arômes champêtres ou de parfum de grand luxe, l’aromathérapie ne serait être employée de manière fantaisiste. Ce n’est ni un gadget pour malades imaginaires ou motivés, encore moins une friandise pour petites filles modèles » disait le Docteur Jean VALNET. Et voilà justement, je ne maîtrise encore rien, et mon utilisation n’est que fantaisiste…alors il me fallait plus de détails sur les bases, les précautions, les chemins moins tortueux (et moins dangereux !). Des tableaux récapitulatifs des huiles essentielles, de leurs vertus et applications (culinaires ou autres) sont présents, ainsi qu’un tableau permettant de savoir si unetelle d’entre elles permet des associations pour mets sucrés, salés, boissons ou sauces…très bien vu ! Un historique de l’utilisation des huiles essentielles et une vraie présentation des propriétés et de leur fonctionnement dans l’équilibre émotionnel par l’odorat.


Le livre des CUPILLARD, « Cuisiner avec les huiles essentielles et les eaux florales », a un énorme mérite, c’est celui de nous redonner des précautions d’emploi, comme le premier, mais aussi et surtout un nombre important d’associations. Je parle ici de celles non convenu, il est en effet assez facile maintenant d’associer l’essence d’orange douce avec du chocolat…Un autre point positif consiste à nous donner des techniques pour utiliser les huiles essentielles de manière plus sécuritaire. Il ne faut pas oublier que ces petits liquides, à compter au goutte à goutte sont dangereux, pour certains caustiques ou toxiques (à faible ou importante dose). Ainsi les huiles végétales et les sirops additionnés d’huiles essentielles apparaissent comme un bon remède à tout amateurisme.
Les huiles essentielles sont alors une alternative naturelle à la recherche d’arômes naturels. Les recettes sont belles, non traditionnelles, biologiques et végétariennes, et permettent d’entrevoir que toute personnalisation est possible (avec précaution).

Dans les deux livres nous sommes sensibilisés aux dangers, avec cette volonté de nous inciter à ne prendre que des huiles essentielles biologiques pour cette utilisation buccale particulière (l’utilisation de certains métaux dans la distillation non bio serait inappropriée). Alors s’ouvre à nous une cuisine des sens où chaque plat prend de l’ampleur et permet de renforcer notre plaisir gustatif.
Ainsi les huiles essentielles sont des alliées aux saveurs, des arômes naturels, des explosions odorantes et rétro olfactives, des paysages en bouche et au nez, des trésors de santé (pour ceux qui s’en servent bien) : des alternatives au sucre, au sel, au manque de saveurs, aux incompatibilités digestives (jus d’agrumes et céréales à amidon par exemple) et aussi dans une conception holistique des thérapies concernant les dérèglements alimentaires complexes. Je vous renvois pour les précautions d’usage !

Rajout du 06/02/09: vous trouverez ici les premières étapes (lire tout le dossier de Cléa ) et passer par le Confit c'est pas gras pour d'autres précieuses infos.

samedi 26 juillet 2008

Des trésors et des livres

Je comptais rencontrer les écrits de Mme DAVID-NEEL et Mr MILLMAN et je me suis laissée convaincre par Mark TWAIN et Louis-Ferdinand CELINE (un sacré grand écart, je vous l’accorde). Le second est encore en découverte.



*source tableau de Mark TWAIN : Nicholas SIMMONS

Alors voilà, j’ai retrouvé par hasard le premier livre que j’avais offert à mon petit frère : « Les aventures de Tom Sawyer » de Mark TWAIN.

Des souvenirs de dessins animés japonais me sont revenus… pas l’histoire complète, je n’arrivais à voler que quelques minutes par mois à la télévision grand-parentale…


le Mississipi et ces bateaux à vapeur….cet enfant aux pieds nus, cet autre va-nu-pieds en guenilles, ce Joe l’Indien, cette Becky…

Je l’ai lu pour redevenir enfant le temps d’une lecture. Et puis j’ai envie de lire les livres jeunesse. Pour être une fenêtre de plus à l’imaginaire de notre petit loup. (Re)lire les classiques jeunesse me semble un élément essentiel de ma parentalité. Comme cela, je pourrais proposer des lectures au petit d’homme, pas lui imposer, bien sûr que non. Juste pouvoir mettre en évidence, appâter, mettre l’eau à la bouche à ce jeune aventurier de la vie, lui offrir au bon vouloir, le rendre curieux, et puis lui-seul décidera s’il devient lecteur, s’il préfère les enquêtes policières, l’aventure, le gotique, la science fiction, l’épopée de capes et d’épées ou la mythologie. J’ai envie que les livres soient pour lui des compagnons de vie, des divertissements, des questionnements, de l’éveil mais aussi pourquoi pas du danger à lire dans son lit pour laisser passer les cauchemars comme nous pourrions regarder dans le ciel les nuages gris/cendre de la pluie partir au loin.

Et bien ce fut un vrai petit plaisir de lire l’œuvre originale. Un vocabulaire adulte (avec des pointes de pédagogie explicitée, petit bémol à cette lecture qui aurait permis de se faire sa morale seul) nous offre une immersion dans l’univers de ce petit « vaurien » de Tom Sawyer, orphelin recueilli par sa tante Polly. Je me souvenais vaguement de garnements en culottes courtes, livrés à eux-même, cherchant les embrouilles et les trésors. J’ai découvert des aventures d’enfants entre l’école (quelquefois buissonnière) et la maison, en passant par le mur fait la nuit, dans une société très pieuse, un peu naïve où l’éducation est stricte par foi, une tante Polly bien sympathique même avec les punitions corporelles (je confirme être contre la fessée mais là, c’est un autre débat). J’ai suivi à grandes enjambées Tom dans ses envies, enthousiasmes éphémères jusqu’à la prochaine aventure. Et pris de belles images sur ces jeux d’enfants : de la piraterie, du brigandisme, de la robinsonade…et puis toutes ces merveilles qui n’appartiennent qu’au monde des enfants : une inconstance, une détermination à toute épreuve, une envie de refaire son monde et de croire que les recettes de sorcières sont la vérité (sans en être dupe).


Des trésors d’enfant : « En outre du butin déjà mentionné, il comptait au tableau douze billes, l’embouchure du sifflet, un morceau de verre bleu, un canon en bois, une clef qui n’ouvrait rien, un bout de craie, un bouchon de carafe, un soldat de plomb, deux têtards, six pétards, un chat borgne, un bouton de porte en cuivre, un collier de chien…sans chien, un manche de couteau, quatre morceaux de pelure d’orange et un châssis de fenêtre hors d’usage. »
…des recherches de trésors d’adulte :
« - Où est-ce qu’on en trouve des trésors ? demanda-t-il.
- A peu près partout.
- Quoi ! il y en a là comme ça tout autour d’ici !
- Non, bien sûr, Huck ; on les cache dans des endroits écartés, quelquefois dans des îles, quelquefois dans de vieux coffres qu’on enterre au pied d’un arbre mort à l’endroit où l’ombre s’arrête à minuit ; mais surtout dans les maisons hantées, sous le plancher.
- Qui est-ce qui les cache ?
- Les voleurs, évidemment… tu ne voudrais pas que ce soit les inspecteurs de l’école du dimanche.
- Je ne sais pas moi. Si j’avais un trésor je ne le cacherais pas ; je le dépenserais, et comment !
- Moi aussi, mais les voleurs ne font pas comme ça. Ils cachent leur trésor, et puis ils le laissent là.
- Ils ne viennent jamais le chercher ?
- Non. Ils en ont l’intention, ça va de soi ; mais il y en a qui oublient les points de repère qu’ils ont pris, d’autres qui meurent. En tous cas le trésor reste là longtemps ; le coffre rouille ; un beau jour on trouve un vieux papier tout jauni où il y a toutes les indications pour trouver les repères ; mais ça prend du temps à déchiffrer parce que ce sont généralement des signes et des hiéroglyphes…(…) Je te dis que c’est toujours dans une maison hantée, ou dans une île, ou au pied d’un arbre mort, surtout quand il y a une souche qui pointe en l’air. (…)
- Il y a un trésor au pied de chacun ?
- Ne dis pas de bêtises ! Non, naturellement.
- Alors comment sauras-tu au pied duquel il faut creuser ?
- Ah ça ! Il faut tous les essayer.
- Nous en aurons pour tout l’été, mon vieux.
- Et puis après ? »

et des morales piquées dans les livres d’aventure, pour être brigands, il faut kidnapper, séquestrer et demander des rançons, mais ne surtout pas tuer les femmes : « On les met sous clef ; on ne les tue pas. Elles sont toujours belles et riches, et elles ont une peur bleue. On leur prend leurs montres et tout ce qu’elles ont, mais quand on leur parle, c’est toujours avec la plus exquise politesse et chapeau bas. Il n’y a pas plus poli qu’un brigand ; tous les livres te le diront. Et puis les femmes en pincent pour toi, et quand elles sont restées dans la grotte pendant huit ou quinze jours elles cessent de pleurer, et il n’y a plus moyen de les faire partir. Si on les chasse elles reviennent. C’est comme ça dans les bouquins, mon vieux. "

vendredi 25 juillet 2008

Un petit peu d'une rencontre avec Melle Tibet

Nous sommes encore au bord de la mer...et nous avons passé notre première journée de pluie.
De quoi penser un peu à vous faire profiter d'une petite vidéo sur Alexandra DAVID-NEEL, la célèbre exploratrice du Tibet (ayant même vécu comme eux)...

*source photo (dont l'article est à lire pour en savoir plus)

avant d'aller plus loin à son sujet ...interviewée par Arnaud DESJARDINS, premier occidental à nous médiatiser d'autres spiritualités.



Alexandra David-Néel
envoyé par peace4all

vendredi 11 juillet 2008

Flan de rhubarbe mi-crue

Et oui avant de partir une petite recette bien surprenante avec des rhubarbes mi-crues (cela rend mieux que mi-cuites !)



Flan de rhubarbe mi-crue
4 grandes tiges de rhubarbe
4 cuillérées à soupe de sucre
De la vanille ou du sucre vanillé
1 brique de soja cuisine
2g d’agar-agar
Le jus d’1/2 citron.


Commencez la préparation le matin pour le soir.
Enlevez les filaments des rhubarbes ainsi que les deux extrémités. Coupez-les en petits tronçons. Mettez-les dans un saladier avec le sucre, laissez dégorger pendant au moins 3 heures, en mélangeant de temps en temps.

Quand les rhubarbes ont bien dégorgé, mixez-les avec leur jus, le soja cuisine et le citron, rajoutez la vanille et l’agar-agar. Faites confire dans une casserole le mélange 4 ou 5 minutes en prenant garde à ce qu’il n’y ai pas de changement de couleur. Mettez la préparation dans des petits ramequins, réservez à température ambiante, puis au réfrigérateur au moins 2 heures.
Démoulez et déguster ce dessert, "croustillant" et fondant, frais, légèrement acide et très évocateur d’une balade en plein air au printemps avec les herbes hautes et odorantes.

Pause vivifiante

Nous partons ce week-end ici …je vais profiter de mes deux comparses pour aller à la mer…oui, l’été, elle est moins vivifiante…


*source Gérard Beaudoin "Grouille, cocotte! la mer s'évapore! on a juste le temps d'aller s'baquer!"

…enfin pour ceux qui ont l’habitude. Je flotterai et ferai la baleine/dauphin le matin et/ou le soir, marcherai des heures (en plein cagnard : non quand-même pas !), goûterai encore à des bizarreries, courrerai après les vaches du champ d'à côté, rencontrerai des amis dont une qui a son nouveau bébé (1 an déjà) à me présenter…

Et puis je parlerais d’étirement des méridiens en iokai shiatsu, d’huiles essentielles dans la cuisine. Je dénicherai un livre d’Alexandra David-Neel ou de Dan Millman. Je pratiquerai les makko-oh avec plein d’autres exercices de visualisation zen, ainsi que la sieste. Et penserai, un tout petit peu, à mon billet sur les jardins des Passeurs d’imaginaires.
J’emmènerai mon homme dans toutes ces péripéties, le petit loup déambulera entre nous et sa grand-mère…

mercredi 9 juillet 2008

Mademoiselle la lune


*source Pierrot Ann GOVER



"Au clair de la lune, mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume, pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte, je n'ai plus de feu.
Ouvre-moi ta porte, pour l'amour de Dieu.

Au clair de la lune, Pierrot répondit
Je n'ai pas de plume, je suis dans mon lit.
Va chez la voisine, je crois qu'elle y est
Car dans sa cuisine, on bat le briquet.

Au clair de la lune, l'aimable Lubin
Frappe chez la brune, elle répond soudain
« Qui frappe de la sorte ? », il dit à son tour
« Ouvrez votre porte pour le Dieu d'Amour »

Au clair de la lune, on n'y voit qu'un peu
On chercha la plume, on chercha du feu
En cherchant d'la sorte je n'sais c'qu'on trouva
Mais je sais qu'la porte sur eux se ferma. "

Enfant, j'ai rêvé de ce Pierrot lunaire, maintenant je pense à cet aimable lubin en chantant la comptine à mon fils...et lui laisse rêver de vivre sur la lune...vous ne rêvez plus, vous trouvez cela trop enfantin...allez un petit effort, regardez! Yannick PUIG nous montre le chemin




Parfums quotidien ou d'ailleurs

Pour laisser aller les mots et dilater nos narines

Mon parfum quotidien, explicité …du citron, de l’orange, du basilic, des mûres, des fruits rouges et des muscs…ou des parfums paysages… (extrait de "Odeurs volées par des parfumeurs en voyage" par Bertrand Duchaufour et Jean-Claude Ellena, parfumeurs chez L'Artisan Parfumeur)

Timbuktu :
« Directement inspiré du wusulan, l’art ancestral des parfums au Mali. Ces senteurs riches, troublantes, mystérieuses avec leurs notes suaves et épicées, enveloppantes et sensuelles ont séduit Bertrand Duchaufour. »

*source : blancheur des murs ! Douceur des rues, Estompe de leurs coins, la ville demeure, sensuelle dans ses contrastes comme femme qui passe sobre dans son éclat d’ébène.


*source : A Tombouctou, femmes du fleuve aux taches quotidiennes, une certaine fixité de paysage, une pesanteur habituelle. Que d’allégresse dans leur lenteur !
Bord de Niger, …

Dzongkha :
« Dzongkha est la langue parlée au Royaume du Bhoutan, situé sur les hauteurs de l’Himalaya entre l’Inde et la Chine. Un pays suspendu hors du temps. Ses montagnes escarpées, jalonnées de monastères aux murs chaulés éblouissants, ses vallées ourlées de fleurs où ondoient les rizières et les champs de blé ont inspiré Bertrand Duchaufour qui en est revenu avec un parfum unissant des odeurs de pierre et d’encens, la chaleur des cuirs patinés et les douceurs raffinées de fleurs et de fruits exotiques. »



Bois farine :
« Sous le ciel bleu orage de la Réunion, dans un jardin botanique, surgit une odeur inattendue et envoutante qu’a su capturer Jean-Claude Ellena. Celle d’un arbre magique, le bois senteur blanc, dont la fleur rouge exhale une note poudrée captivante. »


*source les sacs à épices et ciel de la Réunion


*source fleurs et feuilles du bois de senteur blanc

Coleslaw de céleri rave, carottes, abricots secs et umébosis

Une salade d'été, mais avec de la crème...juste pour faire la moue à toutes les demoiselles prêtes à perdre leur tour de hanche pour rentrer dans leur bikini...
La baleine s'assumera sur la plage, parce qu'elle ne fait que passer, et se délectera dans l'eau vivifiante en allant plus vite que les sirènes environnantes.


Coleslaw savoureux mais pas gras:
Pour un grand saladier
3 ou 4 grosses carottes
½ céleri rave
4 abricots secs

1 peu de sel
3 umébosis
1 briquette de soja cuisine
1 cuillérée à soupe d’huile de sésame (ou de noix)


Epluchez les légumes et coupez-les en gros morceaux. Mixez-les avec les abricots secs très finement sans en faire une purée.

Emulsionnez la crème de soja, l’huile, le sel avec les umébosis dénoyautées (les noyaux peuvent être plongés dans un thé bien chaud…rien ne se perd). Rajoutez cette sauce au tartare de crudités.

mardi 8 juillet 2008

Etre jardinier

Ne désespérez pas: le billet mise en bouche des Passeurs d'imaginaires sur vos jardins arrive...


*source

Si tu veux être heureux une heure,
Enivre-toi,
Si tu veux être heureux un jour,
Tue ton cochon,
Si tu veux être heureux une semaine,
Fais un beau voyage,
Si tu veux être heureux un an,
Marie-toi,
Si tu veux être heureux toute ta vie,
Fais-toi jardinier.

Proverbe chinois

lundi 7 juillet 2008

Tartare de crudités orangées et scones au poivre et pomme

Je vous parlais de ma recette favorite, du moment. Elle avait fait un superbe effet en entrée pour une fête et j'avais dû écrire la recette à toute la tablée. Alors Astrid, Patricia, si vous passez par là! La voici à nouveau. Recette tirée de la compilation Mon grain de sel "Le livre de cuisine pour les filles, les garçons, les enfants, les mamans, les fées, et tous les autres..."


Je l'ai refaite, pas assez mixée et sans assez de temps pour la servir avec des scones. J'ai remplacé par des tranches de pain d'épices chaud. A ne pas refaire! Trop sucré. Alors voici pour un mélange sucré-salé bien à mon goût (recette originale).


Tartare de crudités et scones au poivre:
pour 4 personnes:
crudités:
300g de carottes
1 pomme granny-smith
1 poivron rouge
1 bouquet de menthe
4 abricots secs
1 orange
1 cuillérée à café de jus de citron
3 cuillérées à café de jus de pamplemousse
scones:
40g de beurre
1 œuf
60g de sucre
150g de farine
1 cuillérée à café de levure chimique
1 pomme
1 pincée de sel
Poivre concassé (blanc, noir ou mélange)


Pour les scones : faire fondre le beurre. Battre l’œuf avec 40g de sucre. Ajouter le beurre fondu, la farine, la levure et le sel. Pétrir jusqu’à obtenir la consistance d’une pâte brisée. Préchauffer le four à 180°C. Eplucher la pomme et la couper en morceaux. Envelopper de pâte chaque morceau de façon à former les scones. Verser le sucre et beaucoup de poivre dans une assiette, rouler chaque scone dedans. Faire cuire au four pendant 30 minutes.

Eplucher les carottes et la pomme, vider le poivron, les couper en gros morceaux. Mixer avec les abricots et la menthe, pas trop fin mais assez pour que les morceaux soient homogènes. Peler l’orange et en mettre des morceaux, assaisonner de jus. Servir frais avec les scones encore tièdes.

vendredi 4 juillet 2008

Le thé sous la plume

« Le thé dans l’encrier » de Gilles BROCHARD, illustré par Ruben ALTERIO, m’a apporté de beaux moments de lecture. Merci Flo!

Je suis tout de même restée sur ma réserve. Cette ouverture sur les écrits d'auteurs divers, en nous livrant leur passion pour la boisson est une belle proposition. De PROUST, à SAND, en passant par JOYCE, MORAND, GENET et j'en passe. Peut-être parce que je n’avais lu aucun des écrivains cités, parce que le choix d’un style mêlant des souvenirs de rencontre, inventée ou réelle, à des extraits de leurs bibliographies m’a laissé dans un vague sentiment d’inachevé. Ou peut-être parce que le salon de thé, particulier ou public, n’est pas forcément le lieu où je préfère le thé.
« Au temps de la neige, de la lune ou des fleurs, on pense le mieux à ses amis. Voilà l’esprit de l’art du thé. Une « réunion de thé » est une communion des sentiments, quand de bons amis se retrouvent au meilleur moment, dans les meilleures conditions. » Yasunari KAWABATA.

Il est très souvent question de classe social, de vie intime, de snobisme. J’ai pourtant aimé la sensation que le thé apporte à ces écrivains : une pointe de liberté, de sensualité, de séduction, d’oubli, de voyage etc…je crois qu’il me faut aller plus loin dans les univers littéraires de chacun pour savourer à sa juste valeur ce livre. J’ai plus eu l’impression de lire un livre sur la littérature avec comme prétexte le thé qu’un thé comme inspiration littéraire, sagesse de vie. Je ne peux cependant qu’être d’accord avec son auteur : « Les « théiomanes » ne sont pas des gens comme tout le monde. Ils sont différents. De leur breuvage favori leur viennent l’inspiration, une certaine inclinaison pour la quiétude et la sagesse qui remonte aux Chinois, aux Japonais et un sentiment proche de la mélancolie qui donne cette grâce indéfinissable dont le secret qu’ils ont de le boire et de le célébrer. "Le goût du thé possède un charme subtil qui le rend irrésistible et particulièrement susceptible d’idéalisation", remarque Okakura Kakuzo dans son Livre du Thé(…). Le thé n’a pas l’arrogance du vin, l’individualisme conscient du café, l’innocence souriante du cacao. »

*source livre: "Je ne suis qu'une petite goutte de thé sur une place historique"

Thé du passé, thé du présent, thé du réconfort ou de l’inspiration. Thé de l’ivresse aussi (avec de l’éther, du whisky etc…). Thé des enfants aussi, liquide dans lequel une madeleine est trempé, auquel est rajouté beaucoup de crème et de sucre, comme un lait concentré sucré…thé des poètes : « …ce papillon maladroit qui avait soumis ses ailes à l’épreuve du vent cette lointaine figurine chinoise peinte sur le fond d’une tasse à thé… » (extrait de « Brève vie de Katherine Mansfield » de Pietro CITATI).

Les chapitres sur Anaïs NIN, François AUGIERAS et Alexandra DAVID-NEEL étaient beaucoup trop courts, même celui sur Frédéric NIETZSCHE : « Tous les préjugés viennent des entrailles. Etre « cul de plomb », j’l’ai déjà dit, voilà le grand pêcher contre l’esprit ». Mes moments préférés ont été ceux où le thé apparaissait comme une philosophie de vie. « Je disperse les orties sur mes dalles, continuait-il : sèches, réduites en poudre, fumées elles ont le goût, et faiblement les propriétés du hachisch. Puis je me prépare du thé ; je ne me nourris que de thé, de beurre, de sel, de lumière ; la faim allège mon âme, et je ne souffre pas de cela. Je suis heureux : j’aime l’air, et je ne m’en lasse pas. » (extrait de « Domme ou L’essai d’occupation » de François AUGIERAS)



*source livre: " Ma caverne sent violemment le beurre fondu, la fumée, le thé"

De quoi vouloir lire du David-Neel, grande amatrice de thé, sachant la sagesse qu'il y a derrière les rituels du thé, pour ses voyages initiatiques au Népal et Tibet, et du Augiéras, pour cet ermitage de lumière, vous vous en doutez.

*source livre: " L'esprit du thé est devenu un art de vivre"

Les illustrations de Ruben ALTERIO offrent un aspect mélancolique, un peu suranné. Ces propositions sont magnifiques et correspondent bien à cette œuvre de critique littéraire : comme une tache de thé sur des cahiers d’écriture, qui dans un clignement d’œil, forme une image. Ses illustrations sont visibles ici, ne vous fiez pas aux erreurs, en cliquant sur une des images « erreur » vous les aurez toutes.

Flo nous livre son avis, assez engageant, malgré les coquilles qu’elle a trouvées dans le texte. Merci Flo de m'avoir prêté ton exemplaire. Katell aussi est comblée et propose cette lecture à tous les amoureux du thé.

jeudi 3 juillet 2008

Le corps et l'esprit...après un chagrin

Je suis de ces personnes qui réfléchissent et s’enferment dans cette sur-activité du cerveau à défaut de celui du corps (et pourtant j’ai envie de partir marcher pendant deux jours entiers !). Je souhaite laisser « couler » le chagrin, comme les frustrations du quotidien. Mon corps me l’a dit, la migraine a pris le dessus jusqu’à ce que je pense à m’occuper de mon corps en même temps que de mon esprit.

Ne connaissant pas de remède au chagrin, j’ai eu envie d’un traitement du corps (pour recouvrer la santé, le bien-être). Alors je me suis délassée le cuir chevelu avec mon araignée masseuse de tête, de quoi perdre une partie des tensions…

huit pattes entourent la tête et, par massage en vague et en douceur, marquent des lignes de toucher du cuir chevelu. Les tsubo (points d’acupuncture, creux où l’énergie Ki se concentre sur un méridien) étant alors sensibilisés par cet effleurage, je les ai massés par un auto-shiatsu de la tête, façon MASUNAGA, en prenant soin de la pression de mes doigts…Le shiatsu étant un massage thérapeutique et non de plaisir. Vous retrouverez l’enchaînement ici.

*source pour le voir en grand

Il y a des jours, des étapes de vie, où la prise de conscience est plus importante. Nous sommes tous des demi-malades. Il ne tient plus qu’à moi de choisir un traitement du corps, plus qu’une prévention vu sa petite forme, plutôt qu’un remède à un symptôme. Alors je lis, relis, annote l'autre livre en ma possesion de Shizuto MASUNAGA, « Zen Shiatsu, Comment équilibrer le yin et le yang pour une meilleure santé ». Bien entendu, le shiatsu demande un praticien et un patient, je ne suis pas praticienne sauf sur moi. Alors j’ingère la théorie mais aussi une nouvelle vision de la maladie et de la santé, corps et esprit et me focalise pour l’instant sur l’auto-shiatsu… et les makko-oh pris de son autre livre bien sûr. Après, qui sait, j’aurais peut-être des cobayes… en attendant une formation professionnelle me tenterait bien : une nouvelle vie, une ouverture des possibles… l’adolescence s’en va, les témoins de l’intérieur ne sont plus là, alors… « En écrivant ce livre, j’ai voulu expliquer les techniques non seulement d’un point de vue mécanique mais également d’un point de vue philosophique ce qui permettra de comprendre l’essence de ce que vous faites. Je crois qu’il n’est pas de notre droit mais de notre devoir d’être en bonne santé. »

Et enfin, je me suis dégusté au zhong un Long Jing (Lung Ching) de la région chinoise du Zhejiand. De quoi libérer l’esprit…plus tard je pourrais aussi libérer l’esprit par la création : de la calligraphie, du sumi-e…patience. Le principal a été de démarrer l’action sans plus cogiter. Feuilles coupées vertes et jaunes à l’odeur d’herbe ou de foin. Une odeur très verte, très fraiche d’herbe sur le couvercle. Un breuvage d’un jaune intense au goût plein d’amertume si le temps d’infusion est trop long (juste le temps à la feuille de tomber de l’arbre dans le zhong). Une dégustation un peu âpre, comme un temps nuageux, cotonneux…


mercredi 2 juillet 2008

Le cycle de la vie


Elora Danane, mon ange gardien de 14 ans, ne partagera plus son balcon, ni son thé...

elle est partie hier. Petite panthère noire, tu vas nous manquer.

mardi 1 juillet 2008

La saveur de l'encre

« Tout ce que le monde extérieur provoquait en moi, je pouvais finalement l’exprimer au moyen de quelque chose à ma portée : l’Encre. En effet, chaque matin j’étais tenu de préparer l’encre pour l’exercice de calligraphie, en tournant longuement le bâton dans la large pierre emplie d’eau jusqu’à ce que cette dernière fût d’un noir onctueux. J’en connaissais la saveur. Une fois le liquide prêt, je ne me lassais jamais de ce moment où, pour tester son épaisseur, je posais librement le pinceau pleinement imbibé sur le papier fin et translucide, lequel résorbait vite l’encre tout en se laissant « irriguer » un peu.


*source calligraphie chinoise de Inès IGELNICK

Puis, durant de longues minutes encore, elle conservait sa fraîcheur lustrée comme pour montrer son contentement de ce que le papier, consentant et réceptif, acceptât de la savourer. Cette magie du papier qui recevait l’encre, les Anciens la comparaient à la peau d’un jeune bambou légèrement poudreuse qui reçoit des gouttes de rosée. Moi, je la comparais volontiers à la langue de quelqu’un en train de goûter un de ces fins gâteaux de farine de riz et qui sentait le morceau fondre sur elle en y laissant une saveur qui ne semblait plus vouloir disparaitre. » (extrait de « Le Dit de Tianyi » de François CHENG )


*source chat de JACQUIER , n'hésitez pas à lire le jeu du chat