lundi 31 décembre 2007

Les grands-parents imaginaires *3* janvier

Avant de vous proposer la mise en bouche inter-blogs de toutes vos participations au thème des Passeurs d'imaginaires de décembre, vos Hivers, je vous invite à participer à celui de janvier.
Avez-vous envie de nous parler des grands-parents ? Là le réel et l’imaginaire sont totalement imbriqués. Oui je reste dans les thèmes chargés d’émotion, c’est sûrement la saison qui veut ça. Et puis ne dit-on pas que la trentaine est l’âge du premier bilan (bien que cela ne soit pas le premier pour moi…).


*source photo

Vous pouvez :
- nous raconter des histoires de transmission, de recherches généalogiques fabuleuses ou rêvées.
- nous présenter vos grands-parents imaginaires (un cow-bow, une cantatrice, un peintre connu, un personnage illustre…) et ce que ces personnages fabuleux vous auraient transmis…ou une autre imagination plus récente, la Poupette interprétée par Denise Grey dans le film « La boum »
- nous faire partager vos lectures transmises de génération en génération («Les malheurs de Sophie » et les envies de petite fille de ma grand-mère sont irrémédiablement liés) ou nous parler des activités que vous ne faites (faisiez) qu’avec vos grands-parents (pêche, bricolage, cuisine, broderie etc…)
- nous inviter dans le secret de vos héritages et brosser le portrait de vos grands-parents réels. Quels étaient leur métier ? Je pense ici à une librairie parisienne aimée de Miss fenêtre sur la cour…Avaient-ils des collections, des bizarreries ? Aviez-vous des secrets rien que pour eux ? Vous rappellent-ils d’autres origines, des pays lointains, des cultures autres ?
- nous convier à un goûter avec les personnes qui ont joué ce rôle pour vous.
- nous raconter ce qu’évoque pour vous cet âge : le troisième, le quatrième, la vieillesse, la solitude, la sénilité, la retraite, la sagesse…de vieux métiers, de la généalogie, un devoir de mémoire.
- nous marquer les rides et les cheveux blancs de personnages féériques (sorciers, sages, devins, mages, rebouteux, herboristes..) ou de vieux d’autres pays, des gens burinés par la vie et la nature (cela nous changera de nos pays aux envies de jeunisme !).
- ou aller plus loin et nous présenter vos bilans de vie ou ce que vous souhaitez transmettre (en dehors de l’éducation et de la pédagogie parentale) aux autres (enfants ou adultes)…
En ce qui me concerne, je proposais un devoir de vacances à mes grands-parents.

*source illustration: Norman ROCKWELL

Vous avez jusqu'au jeudi 31 janvier pour participer et faire de votre réel ou de vos imaginaires un lien pour nos imaginaires communs....

Mes meilleurs voeux d'hiver

Un petit passage ici pour vous annoncer un prolongement d’une semaine du thème "Hivers" des Passeurs d'imaginaires … parce que cette saison est aussi celle des fêtes et des occupations pour les enfants et les autres, vous avez jusqu’au 6 janvier pour continuer à participer.
Et parce que justement cette saison est celle des fêtes et des souhaits et vœux.


Je vous envoie les miens, en avance de quelques heures…et pour les plus proches, je les embrasse sous le gui.

dimanche 30 décembre 2007

Fantômas aux traits humains

Béatrix m’a fait cadeau de ce petit roman et je l’en remercie. « Je m’appelle Elisabeth » d’Anne WIAZEMSKY est une belle porte ouverte vers la différence.





La quatrième de couverture m’avait mise sur une mauvaise voie : un défi contre l’autorité paternelle. En fait, il s’agit pour moi bien de l’inverse. Oui, la jeune Beth, douze ans, fille du Directeur de l’hôpital psychiatrique, va aider un malade à se cacher en mentant à son père et défiant les autorités. Mais il s’agit là de deux complicités : de celle de cette 5ième fille, la dernière, la préférée de son père avec ce dernier et de celle que cette enfant va entretenir avec ce malade.
Ce court roman propose un aller vers la peur. La peur de la « chose » effraye tout de suite visuellement. De ce frisson qui descend le long de l’échine mais dont l’image est plus gore qu’autre chose : des cadavres de petits oiseaux, des têtes d’écureuil….
Et de la peur de l’autre, surtout si celui-ci est différent. De ces malades « de longue durée », pris dans leur mutisme, dans leurs monologues sans nous laisser les clefs de la discussion. Beth met à profit l’éducation paternelle, celle qui lui permet de penser ces malades comme des êtres vivants, d’être contre les camisoles et les électrochocs. Je l’ai suivi dans sa mise en œuvre de cet esprit ouvert : faire connaissance, laisser à l’autre sa part de mystère, ne pas s’effrayer de leur différence.
Elle agit comme une adulte, se choisit un prénom, Elisabeth (en fait, le sien inusité), elle se démarque de cette enfant qu’elle était jusque là. Et pourtant, tout n’est pas signe de maturité, elle reprend, à tord, le pouvoir que son père a sur les malades : celui d’être le soignant. Elle croit en la possession de cet être, pas une chose mais un malade (est-ce aussi une maîtrise de la situation tout simplement ?). Cela ne l’empêche pas de suivre la voie tracée, de rester encore la « numéro cinq », la préférée, de son père. Il est bien question d’amour filial et de l’autre, aussi simplement que peut le faire un enfant.

*source affiche du film Birdy d'Alan Parker

« Elle avait peur, horriblement peur. « La chose » allait réapparaître ailleurs, elle en était persuadée. Alors elle se rappela un livre qui l’avait tant effrayée qu’elle n’avait pas pu dépasser les deux premiers chapitres : Fantômas. Mais, tout à coup, cela lui parut moins effrayant (….) A mi-voix et en se concentrant bien, elle se récita le début qu’elle connaissait par cœur :
-
Fantômas !
- Vous dites ?
- Je dis Fantômas…
- Cela signifie quoi ?
- Rien et tout.
- Pourtant, qu’est-ce que c’est ?
- Personne, mais cependant quelqu’un.
- Enfin, que fait-il ce quelqu’un ?
- IL FAIT PEUR.
»
Les avis de Clarabel et Lily (trop court, miss, trop court!)...

Dans ma seconde famille, ancienne maintenant, un psychiatre m’avait perturbée (avec mes encouragements persistants) à suivre les méandres des esprits : la ligne de distinction entre malade et personne saine est tellement fine. J’ai été très touchée par ce premier pas littéraire proposé par Anne WIAZEMSKY…j’aurais aimé suivre cette attitude plus longuement, peut-être plus follement avec tous ce que la maladie provoque de circonstances perturbantes. Je suis à chaque fois outrée par nos méthodes médicamenteuses à outrance ou enchaînantes au sens propre par manque de personnel qualifié… et que dire de notre non respect des sépultures. Connaissez-vous le centre Cadillac, hôpital psychiatrique de France ? Quel lieu étrange, je vous laisse arriver jusqu’à lui par le cimetière .

vendredi 28 décembre 2007

Dédoublement d'amour

Il y a des lectures comme des amis. Quelques mots bien précis, des réflexions fines, des vécus peuvent nous amener à réviser notre jugement et améliorer l’expression de nos maux. « Le petit ami » de Paul LEAUTAUD est de celui-ci.



Il s’agit d’un ouvrage autobiographique, le petit ami étant cet enfant que nous pouvons retrouver en regardant son propre reflet dans la glace…. « mais si, malgré moi, je me laissais aller, ça et là, à trop d’émotion, qu’on veuille bien songer, pour m’excuser, que ce petit garçon que je fus autrefois n’a que moi, ici-bas, pour orner son souvenir et pour dire ce qu’il montrait déjà de tendresse et de rêverie. »

*source illustration: Toulouse-Lautrec

Léautaud nous donne à suivre ses ressentis par rapport aux premières femmes de sa vie, en commençant par sa mère. Il serait possible de ne lire entre les lignes qu’un complexe d’Œdipe non résolu, nous aurions tord. Il s’agit plus d’une irresponsabilité de cette mère. En plus d’abandonner son enfant, issu d’une relation de passage, dès le début, elle se permet de le revoir pour être moins une mère qu’une séductrice. Loin de cet amour maternel fondateur, solidifiant, soutenant, elle ne propose que la femme cible des pulsions. Nous avons aux deux entrevues qu’il aura avec elle, enfant et jeune homme, les manipulations de cette dame qui ne cherche qu’à plaire. Elle joue à chaque geste sur la limite de la décence. En manque d’amour filial, très vite accompagné par des femmes de « petites vertus », le petit ami s’égare à ne voir en la femme que cette source de charme, de séductions, de chaleur humaine sexuée (sans forcément en user). Même plus, il croit en ce dédoublement de tendresse, amoureux de désir et filial, comme lui peut dédoubler son amour en toutes cajoleries platoniques et ses pulsions sexuelles.
Une correspondance encore plus trouble voit le jour. Un jeune homme éperdu d’amour filial, maternel et de sentiment, s’éprend de la figure idéalisée de cette maman qui ne perd pas de son charme. Et cette mère se perd, joue, manipule, se reperd… elle dévie de ses sentiments maternels, sains, vers ceux plus troubles, des sentiments ambivalents pour cet homme qui a encore sous ses traits quelques uns des siens, un certain narcissisme, une envie de plaire, d’être aimé, de récupérer ce temps perdu, de magnifier le temps restant…et puis de la honte, du ressenti sur sa propre culpabilité.

Le petit ami, abandonné par sa mère, accompagné dans sa jeunesse par les maîtresses de son père, dormant dans la chambre de sa nounou tous les soirs, cherche l’agrément des femmes, de celles qui offrent leur corps et ne cachent rien, qui donnent ce qu’elles ont promis. Elles savent déceler « le sens profond des choses sérieuses». Serait ce un cynisme des relations amoureuses, du sentiment en lui-même ? Je ne l’ai pas lu comme cela, mais plus comme une idéalisation du sentiment, une distinction des pulsions et de la demande de chaleur humaine architecturante. De plus, je serais tentée, comme ce petit ami, de préférer les femmes usées (par l’amour encore plus que par le reste) aux autres, fades de sophistication, outrageusement riches jusque dans leurs antirides et étirements de peau, trop jeunes (en soulevant les jupons j’ai peur d’y voir des arrangements de mauvaises sorcières). Je leur envie cette « usure éclatante et triste ».
Jeune adulte, il retrouve une affection manquante en se rapprochant de ses femmes, « catins », et se trouve des similitudes de pensée, dénuée des compromis, un peu « fatigué avant l’ouvrage ». Ces rapports sont moins issus d’un amour d’adulte que d’un amour filial, lui lapant un sein dépassant comme un nourrisson plus que comme un amant.
Léautaud nous livre aussi ses appréhensions d’écrivain, sa méthode spontanée : commencer par être paresseux, emmagasiner, vivre dans des lieux de vie et non de musée et ne rien recommencer. Que j’aimerais le suivre dans cette voie…

« Voilà ce que c’est que de prêter les livres des gens que l’on connait : on s’entend dire sur eux des choses qu’on pense tout bas. » Peut-être penseras-tu cela, Holly . Merci pour cette lecture, mes lignes de pensées t’ont déjà été dévoilées… je ne peux finir que par une des phrases de cet auteur, si proche de certains de mes cheminements vacillants : « Je voudrais encore que des bras affectueux me portent dans la vie pour m’en éviter les heurts et les fatigues. »

lundi 24 décembre 2007

dimanche 23 décembre 2007

SWAP Littérature Scandinave, j'ai ouvert...

Voilà, j'ai ouvert mon colis SWAP Littérature Scandinave. Majanissa m'a gâtée. Fébrile, je peux la rassurer.
J'ai ouvert à minuit en découvrant un plaid polaire blanc tout doux, tout chaud, il a été adopté sur l'instant...(c'est le premier Majanissa...jusqu'à présent j'utilisais un gros pull non enfilé mis sur mes épaules et étiré jusqu'à mes jambes ou un gilet en laine, de la même manière...)

Regardez! Je suis encore dedans pour prendre la photo...



Et puis les Contes d'Andersen...mais oui bien sûr, moi qui aime les contes et ne les connais pas dans le texte original (seulement en simplifié pour enfants)...de pures moments de bonheur et de lecture à voix haute en perspective.
Un livre sur les traditions nordiques, de quoi aller plus avant dans mes envies ethnologiques (ah bon, il n'y a pas de contrées lointaines par là... détrompez-vous, les traditions, très ancrées dans la nature, vont m'emmener dans des pays magiques insoupçonnés...).
Un korrigan a pris la pose pour moi...et puis un "ogre" me montre sa bosse en passant...
Et Majanissa ne serait pas Majanissa sans une gourmandise...une recette de Far Breton (Chouette! J'adore.....et je n'avais pas la recette.), la demoiselle est bretonne et m'a gâtée aussi royalement de spécialités, et des bonbons à la violette, une petite douceur en bouche qui me plait énormément...mais oui, je l'avais déjà dit quelque part...et dire que je mangeais les vraies dans la jardin familial...

Merci Kalistina et Flo pour l'organisation de ce SWAP...en espérant qu'après avoir montré les crocs, gentils, tout le monde a été gâté! Merci beaucoup les filles pour ce moment de cadeau synchronisé.


Et puis uns petite pensée pour Chrestomanci, ma swappée, en espérant n'être pas passée totalement à côté...je lui ai donné envie de plein de choses avec mes indices...aoutch...il va peut-être falloir que je continues à la gâter pour me faire pardonner...



Et un petit coucou de ce mannequin, lutin pour l'occasion, Bonnes fêtes à tous...


derrière en regardant bien, mon frère sur notre chien familial, une husky venant tout droit de laponie, Freya, et Elora, notre félin (quand elle était encore qu'un petit chaton).

samedi 22 décembre 2007

Une volute de Noel

Une volute de fumée... un encens de noël...




- Allez, montre toi!

- Voui.....Ponnes pfêtes à toush!

- Merci petit fumeur allemand (un raeuchermaennchen "Nussknacker"), à toi aussi...

vendredi 21 décembre 2007

La magie de Noel, c'est vous!

Pas de cadeaux cette année pour Noel: ma famille vient de décider!
Pas étonnant non plus...

et moi qui reçois des présents, jour après jour. Des mots par clavier interposés, bien à l'abri entre deux messageries, pour une pensée, une confidence, un éclat de rire, un cœur pincé... des cartes postales, d'écriture, pour confirmer une attention... des mots sous un billet pour aller plus loin... des présents: du thé, des gourmandises…. Des livres voyageurs pour partager des moments intimes de lecture…

Récemment Majanissa , qui en plus de me gâter pour le SWAP Littérature Scandinave (Non, non Flo, Kalistina, pas d’inquiétude, je n'ai pas ouvert le colis), m'envoit des touches sucrées... (j'ai ouvert le paquet comme une affamée et je goûte comme une amatrice...): des palets bretons aux pépites de chocolat, du thé très parfumé et du gâteau sablé aux pommes...gâtée, très!
Voilà à quoi cela ressemblait...

Et puis d'autres présents pour rien, ou si, pour un non-anniversaire, des livres de la part de Béatrix, une douce sœur de pensée (avec du thé de Noel):


- un kimono blanc et un défi contre l'autorité parentale, quel beau programme!


Et encore d’autres livres, de la part d’une nouvelle amie, vrai don d’elle, des écrits et à travers celles des autres, des confidences…

Et puis un petit clin d'œil pour ce week-end: un fondant au chocolat fait maison, avec des maniques de circonstance...il vous fait un sourire, regardez bien : deux yeux, le sourire et deux fossettes…


Pas fait exprès !
…une certaine magie du quotidien… et pour les présents, c'est vous mes magiciens!

Les bras ouverts: bonnes fêtes!

Un lutin (ou autre personnage fabuleux) par jour pour vous souhaiter de bonnes fêtes...

Ici le lutin esthonien, toujours les bras ouverts pour embrasser qui veux!

jeudi 20 décembre 2007

Jardin d'hiver gourmand

Les hivers sont pour moi des saisons où nous ressortons les petites merveilles récoltées lors des mois plus doux et conservées jusqu’ici. Ce sont les présents que l’arbre de Noel pouvait garder sous ses branches ou dans des petits sachets…des friandises…

Les fruits secs tout d’abord. Par nos horizons, dans cette période froide, ils restent une source d’énergie rapide…ils ont un goût de cadeaux cachés, de petites attentions qui donnent du réconfort aux journées sombres…ils sont à jamais liés pour moi aux veillées au coin du feu et au bonheur sucré laissé en offrande par ma maman, petite dose d’amour en condensé !
Les noix, noisettes et châtaignes remisées. Les noix et noisettes du jardin de mes grands-parents paternels, le noyer dont le tronc a été cimenté mais qui donne encore de belles noix (je les préfère vertes ou très fraîches mais je les ai mangées plus sèches !), les noisettes de derrière leur maison, quelques fois rances. Les châtaignes récupérées dans une châtaigneraie particulière, ramassées ensemble avec mes grands-parents paternels…ou celles, beaucoup plus véreuses, plus petites mais de vrais trésors ramassées avec ma maman dans les forêts au gré des balades, dans les périodes encore douces.
Qu’est ce que j’aurais aimé suivre une veillée d’eynoujiaPujols par exemple, petit village surplombant la ville de mes grands-parents paternels dès leurs retraites), ce cassage de noix devait être une sacrée occasion de veillée !
Les pruneaux d’Agen achetés chez les amis de mes grands-parents paternels, producteurs… de ceux traditionnellement stockés dans différents bacs et dont le sucre cristallise le dessus. Ils paraissent alors tous secs et quasi moisis : si vous n’êtes pas tentés, vous n’êtes pas un amateur, ce sont les meilleurs, ils se conservent très longtemps et n’ont juste besoin que d’un trempage dans du thé ou un alcool local… Ma grand-mère paternelle en faisait des fruits déguisés avec de la pâte d’amande de toutes les couleurs.
Et il y avait ces dattes, envoyées grappées, par palette entière, de cet ami algérien de mes grands-parents paternels…des deglet nour, des « doigts de lumière » sur nos fêtes aux vents froids ! Quel bonheur, la famille de mon homme en achète des séchées au soleil mais aussi des fraiches….un délice.


Et puis aussi le seul sucre accepté par ma maman… des fruits secs de toute catégorie, des plus normaux, figues, raisins et abricots, au plus originaux, laissant mon imaginaire partir…des kiwis, mangues, figues de barbarie (sorte de petit bonbon croquant), bananes, myrtilles, ananas, fraises (pas ceux des paquets apéritifs mais ceux des coopératives biologiques, des fruits quasi gorgés de suc !). Et aussi des amandes fraiches

*source photo

avec modération, hein maman…oui avec quelle modération…

Et puis les gelées et confitures comme une couche excessivement fine, raclée, de bonheur:
Les confitures de fruits, cueillis à maturité en saison, prennent ici tout leur potentiel sur mes tartines d’enfant. Une confiture de mûre, de cassis ou encore une confiture de cerise…en plus si elle est proposée par Lily illustrée par Benjamin Lacombe…miam…



Et puis cette histoire de petite fille, un peu enrobée, Cerise, aimant les bonnes choses et les livres, préférant un chien tout plissé, un shar pei, une Griotte, aux réflexions sur son poids….cette petite mise en bouche, quel pied de nez aux autres, « mes » autres…

Ces douceurs offertes après, des confitures aux goûts plus saisonniers : une gelée de coings ou d’agrumes, de clémentines ou même d’orange, une confiture de figue, de lait ou de châtaigne. Ou une gelée de thé ou de noix.
Cathulu m’a envoyée une carte de plantes aromatiques, avec un beau rappel des cabanes .


Je ne sais pas si elle pensait à cela mais moi j’ai tout de suite imaginé un potager d’hiver ou mieux une gelée d’aromates : une gelée de basilic, une gelée de persil, une gelée de menthe et une gelée de lavande.
Quel bonheur, je suppose, de pouvoir compter sur ces extraits, forts en goût, pour relever un plat et lui donner un côté estival…
Et que dire d’une
cramaillot ou gelée de pissenlit ou une gelée aux épices…revigorante… Et qu’est ce que j’aimerais connaître la recette de la gelée des druides ? 13 épices et plantes !

Il y a aussi les pâtes de fruit, de coing, de pomme, cerise, framboise, les marrons glacés etc…les fruits confits (allez les voir ici ), hum…une petite branche d’angélique


*source photo

Le sucre a beaucoup de charge affective chez nous : un cadeau, un présent, une permission, comme un baiser effleurant ou comme une brassée de baisers selon mes accompagnants…

Ces friandises ont aussi une place importante dans les présents offerts en hiver (et je dois avouer les préférés aux cadeaux plus matériels, à part les livres), mais je trouve, en plus, une charge imaginaire importante, j’imagine un jardin gelé qui a laissé aux sorcières de-ci-delà ses secrets pour la « mauvaise » saison. Elles ont pu glaner les fruits, bourgeons, plantes, pistils et corolles à maturité pour nous offrir après le meilleur en condensé.


*source photos



...un jardin d'hiver un peu sucré...



l'interprétation que je préfère..

Très bonnes fêtes de fin d'année aux partants

Pour ceux qui profitent des fêtes pour partir, en espérant qu'ils repasseront par ici avant le départ, je voulais leur souhaiter de
très bonnes fêtes de fin d'année,

à eux et leurs proches...
Le lutin luxembourgeois se joint à moi,


Il n'est pas le seul mais les autres sont plus timides (ils se cachent derrière ou n'osent même pas sortir de leurs boites!)

mardi 18 décembre 2007

Chat roux

Parce que j'ai reçu des voeux Chatperlipopettesques... j'ouvre encore mes cartons, pour un essai félin au calame (fait maison)....


Merci Katell ...ton PN apparaitra par ici un peu plus tard!

Par amour d'un flocon...

Juste une petite histoire de flocon



pour vous rappeler que les Passeurs d'imaginaires ne sont pas encore très nombreux en décembre... et pourtant je vois plein de superbes billets qui rentreraient dans la catégorie Hivers imaginaires...

Alors entre deux achats de cadeaux, trois recettes de mets fabuleux, des cases du calendrier de l'avent ouvertes, la décoration du sapin et quelques histoires de froid, de Père Noël et d'ours polaire...n'hésitez plus...

Le Mudam ou une invitation mystérieuse

Notre escapade au Luxembourg nous a réservé de belles surprises, dont une. J’ai été fille au père chez une amie de ma tante près de Luxembourg-ville. Elle nous a proposé de la retrouver lors d’un vernissage de peinture moderne au Musée d’art moderne à Kirchberg (le Mudam).
Luxembourg-ville n’a pas prévu d’être facilement accessible pour les touristes, les bus sont mal indiqués, les circuits encore moins et les arrêts très mal renseignés et dans le bus et sur les trottoirs. Alors ce fut une expédition en soi, dans ce froid glacial, pour arriver à un quartier immense, fait de très grands bâtiments très éloignés les uns des autres et sans enseigne ni lumière. De bons guides, passants ou vigiles… des chemins indiqués à la lumière vacillante :



« Derrière le Philarmonium, au fond en passant par le chemin éclairé ( ?), vers la grue, entre les deux bâtiments, allez vers la flèche… »


Je vous montre le bâtiment, fléché, de plein jour…


L’architecte, Leoh Ming Pei, est connu en France pour sa réalisation de la Pyramide du Louvre (et pyramide inversée) à Paris. Nous retrouvons ces grands espaces, un plafond très haut, ses jeux de lumières (d’ombres ici) avec les panneaux de verre et cette sorte de toile d’araignée…
Un petit autoportrait avec mon homme sous une de ses « vérandas »…


Point besoin de carton d’invitation : pour trouver le lieu de rendez-vous et l’heure, il faut être averti ! Ici tous les ponts de Luxembourg sont là, les manifestations ne sont pas très nombreuses et la population non plus…et un ambassadeur du Portugal : il s’agit d’une exposition d’art contemporain portugais.
Le discours…


Et quelques œuvres…
A l’entrée, une plante grimpante et envahissante, Beanstalk, de Joao Pedro Vale…


Un cœur rouge, tournant sur lui-même, accompagné de musique…vous le voyez dans la vitre au fond… Red Independant Heart de Joanas Vasconcelos, sur une mélancolie du fado...


le plus impressionnant les ombres sur les trois murs…changeantes, où se mêlent les visiteurs en ombres chinoises…


des arbustes de Miguel Branco


une vague de Hokusai pour Mirko qui se prolonge sur plusieurs murs..


une œuvre prise en photo dans une pièce exposition permanente américaine, Lily regarde :
une calligraphie sur tableau blanc, déconstruite…


le blanc pas si blanc, ici une tache, là du brun, ici une éraflure, là un coup de pinceau etc…(un petit retour sur le tableau sujet à disputes de « Art » de Yasmina REZA non ! J’en parlais et Lily plus en profondeur ici )

J’ai aussi été troublée par deux vidéos :
L'une de Joana Penalva montre en gros plan les anneaux d’un gymnaste en pleine exercice de son talent, l’ambiance sonore est le bruit fait par les anneaux, la trosion, le claquage des cordes…tout cela devient dramatique…le gymnaste descend-il de ses anneaux ou chute-t-il ?
Et une autre de Felipa Cesar, "Romance Reedit", insignifiante si nous n’y prenons pas garde ! Une vidéo fébrile, de mauvaise qualité, des gros plans mal faits, des raccords pas superbes, un bruit de fond moche…nous n’avons que des visages d’inconnus attendant le train, le bus etc…
Le point fort est justement que l’inconnu remarque qu’il est filmé, en prend conscience, s’amuse, s’irrite, s’enorgueillit, jauge le cameraman, va jusqu’à un soupçon de communication… et l’artiste de mettre en regard un autre visage pris au même piège et là d’autres histoires fictives peuvent commencer : se jauger, se séduire, s’ennuyer ferme à deux, se mépriser etc…voilà une bonne partie de fou-rire quand vous vous prenez au jeu !

Les noms des artistes sont ici

lundi 17 décembre 2007

Luxembourg-ville de vertige

Par ces temps frisquets, nous avons voulu aller plus au nord, là où toute la journée le thermomètre reste dans le négatif. Alors pour fêter le chiffre 32, mon homme m’a emmenée samedi, sans notre petit loup (premier week-end en amoureux, autre que parents !), à Luxembourg-ville.
Alors pour vous faire profiter de cette escapade, quelques photos et plus particulièrement de la vallée de la Pétrusse (petit cour d’eau), qui coupe en deux la ville. Les ponts sont majestueux, et le vertige nous gagne en peu partout.

D’un des ponts, les maisons toutes petites de la vallée,…


De sous un pont, les maisons toutes petites du pourtour…


Des rencontres amusantes…


D’autres encore, que seul l’averti peut voir…
Vous ne voyez pas…

Et là….
Et puis pour sortir de ce centre-ville boisé...
par là...




ou encore par ici avec des maisons qui ont tellement froid qu'elles s'emmitouflent dans le sol...



Il fait tellement froid qu’un passage obligé à l’un des trois marchés de noël s’impose…pas d’authenticité au rendez-vous (très peu ou pas d’objets traditionnels), reste les encas et le vin chaud…chouette !!

Trollien, un peu...

Ma swappée Littérature Scandinave, Chrestomanci, a reçu le colis. Comme prévu, voici un deuxième indice pour la faire patienter.
2nd indice
Les contes nous permettent de redécouvrir les imaginaires d’un pays, de nous laisser aller aux univers particuliers. Thoedor Kittelsen, artiste norvégien, est connu comme étant le grand peintre des Trolls. Notre imaginaire de ces personnages vient en partie de sa vision.
Il est, entre autre, l’illustrateur des contes restitués par Asbjørnsen et Moe

« Le soir venu, elle se couche, et comme les autres fois, un homme vient s’allonger à côté d’elle.Au milieu de la nuit, lorsqu’elle est certaine qu’il dort, elle se lève et allume la bougie. En s’approchant du lit, elle voit alors le plus beau prince qu’on ait jamais vu. Il est si beau qu’elle en tombe amoureuse. Il lui semble que sa vie va s’arrêter si elle ne l’embrasse pas à l’instant même. En se penchant sur lui, trois gouttes de cire tombent sur sa chemise.
Il se réveille :- Qu’as-tu fait ? Tu as fait notre malheur ! Si tu m’avais écouté, à la fin de l’année, j’aurais été sauvé. Ma belle-mère m’a ensorcelé. Elle m’a condamné à être un ours blanc le jour et un homme la nuit. Je ne peux plus rester près de toi, je dois partir la rejoindre. Elle vit dans un château qui est à l’Est du Soleil et à l’Ouest de la Lune… »



Pour avoir encore plus d’illustrations c'est ici .