samedi 29 septembre 2007

Warum ?

Avec les propositions de lectures de Lily, je me suis reprise au goût de la lecture, du moment volé au temps de la journée, à l’esprit qui voyage sans avoir le confort optimal (le rugby aide, hi, hi…).
Cela me rappelle mes nuits passées à lire avec une lampe de poche sous mes couvertures. Je n’avais pas le droit de lire chez ma maman. Une perte de temps par rapport au sommeil réparateur et à l’action, en extérieur, fortifiante.
Erreur dans tous les sens : éducatif, je me suis vautrée dans la lecture (comme dans un vice à fortifier, à encourager…mais je ne savais pas quoi lire….) ; psychologique, certains livres permettent de palier aux manques, de se construire, se reconstruire, aller de l’avant ; intellectuellement, ils permettent d’ébaucher une architecture mentale autre que celle inculquée par l’éducation nationale, pour trouver une place même hors norme.

Voici donc une lecture de plus en une journée : « Le maître de lecture » de Chaïm POTOK, qui chez un autre éditeur est "Le maître de trope" titre plus pertinent à mon goût.

« - Pourquoi ? Bafouilla-t-il.
Il avait employé le mot « warum ». »

Chaïm POTOK a l’avantage de nous proposer une éducation juive tout en ne pêchant pas par intellectualisme. Ce petit livre se lit ainsi, comme le retour à la mémoire collective d’un peuple, ici d’un homme le « War professor », spécialiste des conflits, pro-guerre, connu pour disséquer les tenants et les aboutissants, les causes, les liens.

Il s’agit ici de cet expert, Mr Walter, qui s’est mis en tête d’écrire ses mémoires. Il va trouver l’aide d’une auteure de fiction, voisine depuis peu, pour fouiller dans ses souvenirs, faire écrouler les remparts que sa mémoire a édifiés, peut-être par instinct de survie. La clef de voute se révèle être sa vie à 13 ans, lors de sa préparation à la Bar Mitsva, fête du passage à l'âge adulte du jeune juif ..
« - Je crois que le bélier d’Abraham est toujours bélier dans le buisson, dit-elle d’une voix douce.
Il se retourne vers elle.
- J’en suis persuadée
- Un bélier dans le buisson ?
- Oui très certainement. »

L’homme, arrivé à la fin de sa vie, cherche ce qui se cache en lui, ce bélier sacrifié à la place du fils d’Abraham, Isaac, pour le D-ieu d’Israël…un sacrifice humain remplacé.
« - Partez du degré zéro de la mémoire, lui disait-elle d’une voix basse, insistante.
- Le degré zéro ?
- La plus petite parcelle de souvenir.
- Ah la plus petite…
- Du souvenir involontaire qui éclate comme un éclair. De la mémoire qui vous entoure comme une aura ?
- Ma quoi ? Mon aura ?
- Quand je dis « Benjamin Walter », qu’est-ce qui vous vient immédiatement à l’esprit ?
- Immédiatement ?
- Instantanément.
Un long silence, une recherche désespérée, chaotique.
- Pourquoi ?
- Pourquoi quoi ?
- Le mot « pourquoi » me vient à l’esprit. »



*source image

Alors, autour de plusieurs cafés accompagnés de petits gâteaux trop sucrés, chez cette voisine, laissant sa femme malade alitée seule dans sa maison à côté, Mr Walter se remémore pendant quelques nuits son professeur de Trope, son maître de lecture de la Thora, de la musicalité des textes saints (Trope: 1. Figure de rhétorique par laquelle un mot ou une expression sont détournés de leur sens propre. 2. Nom d’un signe musical chez les Hébreux). Sa conscience revient.

Je suis restée sur ma faim, tout est dit sans que l’essentiel n’apparaisse, les liens arrivent, la causalité d’une vie est découverte mais la prise de conscience ne permet pas d’élucider les profondeurs du personnage, attaché aux arbres, enraciné grâce à eux, ni de se positionner sur les causalités des persécutions.
Pour aller plus loin, je vous propose d’aller voir la réponse du pédagogue Philippe MEIRIEU au philosophe Alain FINKELKRAUT sur la rédemption pédagogique à la question juive ici: nous avons alors les deux positions possibles .

Les mots roux et doux

"- Il ne faut pas juger les livres un par un. Je veux dire : il ne faut pas les voir comme des choses indépendantes. Un livre n'est jamais complet en lui-même ; si on veut le comprendre, il faut le mettre en rapport avec d'autres livres, non seulement avec les livres du même auteur, mais aussi avec des livres écrits par d'autres personnes. Ce que l'on croit être un livre n'est la plupart du temps qu'une partie d'un autre livre plus vaste auquel plusieurs auteurs ont collaboré sans le savoir. " (extrait de « Volswagen Blues » de Jacques POULIN).

Merci Malice pour cet extrait, tellement pertinent, mis en exergue sur ton blog.
Je rajouterais que les livres ne sont entiers qu’avec leur arrivée jusqu’à moi. Un prêt en bibliothèque, un prêt d’un ami, une proposition des médias etc. Ils prennent une chaleur humaine, une couleur, qui sied à ma lecture.
Alors celui-ci à la couleur rousse d’un été indien au Québec : et oui la teinte de cheveux de l’héroïne irlandaise, ses tâches de rousseur, me rappellent un paysage…Lily, je ne me rappelle plus de ta couleur de cheveux mais j’ai envie de croire qu’une tâche de rousseur est sur ta peau !

*source photo

« La traduction est une histoire d’amour » de Jacques POULIN est un petit roman bien délicat.
Nous suivons un moment de vie entre un écrivain, sa traductrice et une nature québécoise toujours préservée. Un nouveau venu arrive, un jeune chat noir. Un message est caché dans son collier. Interloqués par le malaise présent entre les lignes du billet, les deux amoureux des mots, amis intimes, vont aller à la recherche de sa propriétaire. Lily en parle bien mieux que moi ici .


Cette prêteuse de livres m’avait attirée vers cette lecture par l’amour des mots, j’ai été comme lovée et séduite à toutes les pages : une chaise berceuse devient chaise berçante « pour certains mots chargés d’émotivité, je fais une entorse aux recommandations du Petit robert. » ou pour reprendre une des phrase que nous livre aussi Lily : « Il n’avait plus d’amis, c’est ce qui arrive quand vous vivez dans un monde imaginaire »…

Mais le mieux reste encore avec cet auteur, qui m’était jusque là inconnu, ce pollen des mots et des touches de pensées pris ici et là à travers l’intrigue:


« Sur quoi donc devait se baser le roman contemporain¸ demandait l’interviewer. Sur les ressources infinies du langage ! répondait monsieur Waterman d’une voix exaltée. Et il lançait dans une longue tirade qui faisait l’éloge de la langue et se terminait par une citation qu’il eut beaucoup de mal à retrouver dans son carnet de notes tout sale et couvert de ratures :
« Car bien souvent les exilés n’emportent pas de terre aux semelles de leurs souliers ; ils n’emportent rien d’autre qu’un nuage de poussière dorée et dansante qui nimbera tous les êtres, toutes les choses, tous les paysages sur lesquels se poseront leurs regards, s’attarderont leurs caresses ; et ce poudroiement infime, impalpable, fait de cendres mortes et de pollen fécond, s’appelle la langue. »
Il précisa que ce texte était de Sylvie Durastanti, et je fus heureuse d’apprendre qu’il s’agissait d’une traductrice. Du même souffle, il citait la fameuse phrase de Heidegger : « Le langage est la maison de l’être. » »

vendredi 28 septembre 2007

My precious

Tels que je vous connais, vous pouvez craquer sur des livres, de ceux que nous pouvons croire précieux : ils sont faits de mots emplis de sagesse, de références artistiques, littéraires, restées accrochées à la peau, de voyages imaginaires dans l’enfance ou en territoire inconnu (ou trop aimé).
Il y en a certains que j’ai car je veux les lire dans ma vie, peut-être pas maintenant, mais plus tard, quand je serais prête, quand ils me feront de l’œil et m’empêcheront de dormir la nuit par leur luminosité, une certaine clairvoyance.

J’en achète certains comme nous pourrions plébisciter les cours d’un professeur qui mettrait son charisme au service d’un passage de curiosité (bien plus important que le savoir ou que la sagesse, foncièrement personnelle, intime). Parmi ceux-là, je rêve d’avoir des livres de voyage (au mieux des carnets de voyage, remplis à ras bord de réflexion, de sagesse, de dessins, de photos, de recettes de cuisine, de secrets de polichinelle…).


Mes mains ont souvent tenu « L’Usage du monde » et l’ont reposé – Mais Vanessa, tu ne vas pas acheter un livre que tu ne liras peut-être que dans un an, voire deux !- bon, oui, c’est vrai j’ai déjà acheté quelques livres important, comme « Histoire Universelle des chiffres » de Georges IFRAH, dont je n’ai lu que 2 chapitres, pas par inintérêt mais parce que ce n’était pas le moment (voir ici pour plus d’infos … )
Alors voilà le livre qui a rejoint ma bibliothèque aujourd’hui : « Œuvres » de Nicolas BOUVIER.




« On ne voyage pas pour se garnir d'exotisme et d'anecdotes comme un sapin de Noël, mais pour que la route vous plume, vous rince, vous essore, vous rende comme ces serviettes élimées par les lessives qu'on vous tend avec un éclat de savon dans les bordels. On s'en va loin des alibis ou des malédictions natales, et dans chaque ballot crasseux coltiné dans des salles d'attente archibondées, sur de petits quais de gare atterrants de chaleur et de misère, ce qu'on voit passer c'est son propre cercueil. Sans ce détachement et cette transparence, comment espérer faire voir ce qu'on a vu ? Devenir reflet, écho, courant d'air, invité muet au petit bout de la table avant de piper mot. » (extrait de « Le poisson-scorpion »)
Je ne pouvais pas passer une fois de plus à côté, n’est-ce pas la rêveuse ?

Pour vous faire une idée de cet explorateur, écrivain, photographe, je vous conseille le très beau billet sur le blog d’Espace de voyage que je vous conseille ou (d'où la première photo est prise). Je réserve un billet sur ce livre monumental pour plus tard.





Pour vous faire une idée de ce qui trotte encore dans ma tête, voici un autre livre que j’ai pris en main et reposé, pour plus tard : « Tingo, drôles de mots, drôles de mondes » de Adam JACOT DE BOINOT ou les oeuvres de Bruce CHATWIN dont je parlais .

Le Livre :
Saviez-vous que les Boliviens ont un mot dans leur langue qui signifie : «J'étais beaucoup trop saoul, hier, et tout ça c'est de leur faute» ? Qu'il n'existe pas d'équivalent au mot «bleu» en italien ? Que le mot allemand pour «ricochets» est «plimpplamppletteren» ? Ce livre génial, qui puise dans la sagesse collective de plus de 154 langues, inclut non seulement les mots pour lesquels il n'y a pas de traduction directe en français («pana po'o à Hawaii signifie «se gratter la tête pour se souvenir de quelque chose d'important») mais aussi une discussion honnête sur le nombre de mots exprimant la «neige» qui existent en eskimo, et sur le plus long palindrome connu parmi toutes les langues («saippuakivikauppias» - Finlande).
Extraits
Vous n'avez qu'un mot à dire : Un seul mot peut parfois servir dans une multitude de situations. Au Sri Lanka, par exemple, le mot cingalais ayubowan signifie non seulement bonjour, mais aussi bon après-midi, bonsoir, bonne nuit et au revoir.
L'attente : L'irritation que l'on éprouve en attendant quelqu'un est joliment résumée par le mot inuit iktsuarpok, qui veut dire sortir régulièrement pour voir si quelqu'un arrive. Quant à l'impatience de celui qui cherche à obtenir une réponse, on peut la décrire avec le russe doznovit'sya, qui ne signifie pas seulement sonner à la porte mais le faire jusqu'à ce que quelqu'un vienne ouvrir (on l'emploie également pour les communications téléphoniques).
Bla bla bla : Les raffinements de ce que nous appelons sobrement la «conversation», sont parfois mieux saisis dans d'autres langues.
ho'oponopono (hawaïen) : résoudre un problème par la discussion
samir (persan) : une personne qui parle la nuit, au clair de lune
begadang (indonésien) : passer toute la nuit à discuter
glossalgos (grec ancien) : parler jusqu'à en avoir la langue douloureuse
-présentation des éditeurs-

Au fait, deux voyageurs sont arrivés ce jour envoyés en vacances constructives chez moi par une lectrice enthousiasmante, Lily! Merci!

jeudi 27 septembre 2007

Livres cerfs-volants

Je vous avais confié ma LAL. Je la modifie selon les étagères dépoussiérées (découvertes d'autres livres entamés!) et aussi je retire ceux lus. Alors voilà la liste des livres lus de ma bibliothèque, amenée elle-aussi à être modifiée au jour le jour : un réaménagement de l'appartement a laissé ma bibliothèque de livres format poche dans la chambre du bambin! Je n'y inscris pas les essais de tous genre, les livres d'art, beaux-livres, livres de cuisine, BD...


Mais voilà où je voulais en venir, les livres sont faits pour être lus, partagés, échangés. Alors à ceux qui montrent patte blanche (commentateurs de ce blog entre autres), je voulais préciser que mes livres sont voyageurs...et qu'ils rêvent de partir, d'être lus ailleurs, et de revenir avec un feuillet supplémentaire sur l'avis du lecteur ponctuel et pourquoi pas les deux ou trois pages qui l'ont marqué.


Faites donc leur plaisir! Mes livres se prennent pour des cerfs-volants et ils ont envie de voir la mer, la montagne, le soleil, la pluie, la bruine. Ils ont envie d'être aimés, détestés, dénigrés...mais jamais négligés!
Comme pour tout cerf-volant, je tiens la ficelle mais ils ont la liberté du vent! Je rattraperais au vol ceux qui sont partis pour un court voyage...


début de liste, au fait, vous pouvez aussi demander ceux dans ma LAL (avec le * pour livre jeunesse):

A

ABECASSIS Eliette, "Répudiée", "Un heureux événement", "Qumram", "Le trésor du temple"
AG ASSARID Ibrahim et Moussa, "Enfants des sables, Une école chez les Touaregs"
ALBERONI Franscesco,"L'érotisme"
ALEMAGNA Béatrice, "Gisèle de verre "* , "Un lion à Paris"*, avec SOUSSANA Nathalie et MINDI Paul, "Comptines du jardin d'Eden"*
ALLENDE Isabel, "Paula"
ANDRES Kristina, « Suis-je un grand méchant loup ? »*

B

BÂ Mariama, "Une si longue lettre"
BALZAC de Honoré, "Une passion dans le désert"
BEAUVOIR (de) Simone, "Le deuxième sexe, I et II"
BELHAJ KACEM Mehdi, "L'essence n de l'amour"
BENACQUISTA Tonino, "Saga"
BEN JELLOUN Tahar, "Partir"
BOBIN Christian, "Tout le monde est occupé"
BOUVIER Nicolas, "L'usage du monde" dont un extrait
BRESNER Lisa, "Pékin est mon jardin", "Le sculpteur de femmes" (livres voyageurs donc déjà repartis chez leur propriétaire), MANSOT Frédérick, QUIANG Dong, « Un rêve pour toutes les nuits »*
BROCHARD Gilles, "Le thé dans l'encrier" illustré par ALTERIO Ruber

C

CALVINO Italo, "Si par une nuit d'hiver un voyageur", "Le baron perché", "Aventures"
CAMUS Albert, « Le premier homme », "L'étranger"
CAPOTE Truman, "Les domaines hantés" (livre aux ailes trop précieuses pour se vouloir cerf-volant)
CARLE Eric, "La chenille qui fait des trous"*
CARSON Ciaran, "Thé au trèfle" (livre voyageur donc déjà reparti chez sa propriétaire)
CARVALHO Bernardo, MARTINS Isabel, "P comme papa"*
CHENG François, "L'éternité n'est pas de trop" , "Le Dit de Tianiy" dont un extrait sur la saveur de l'encre
CHKLOVSKI Victor, "Zoo"
CHOPLIN Antoine, "Radeau" (livre voyageur donc déjà reparti chez sa propriétaire)
CLANCY Tom, "Octobre rouge"
CLEMENT Frédéric, "Le Luminus Tour et son bataclan d'éclats, d'éclairs et d'éclaircies"*
COLETTE Sidonie Gabrielle, "La chatte"
COLIN Fabrice, "Le syndrome Godzilla" (livre voyageur donc déjà reparti chez sa propriétaire)
collectif, "Nouvelles de Bretagne, Danevelloù Breizh" (livre voyageur donc déjà reparti chez sa propriétaire)
CROWTHER Kitty, "Alors"*, "Le bain d'Elias"* , "La visite de la petite mort"*, "Le grand désordre"*

D

DAHL Roald, "L'invité"
DESPROGES Pierre, « Vivons heureux en demandant la mort », "Chronique de la haine ordinaire", "Textes de scène"

E

ECO Umberto, "Le nom de la rose", "L'île du jour d'avant"

F

FANTE John, "Mon chien Stupide"
FERNEY Alice, "Grâce et dénuement"
FRANCOIS Annie, "Bouquiner"

G

GARNUNG Francis, "La pomme rouge" dont la première lettre
GOLDEN Arthur, « Geisha »

H

HALTER Marek, « La bible au féminin : Sarah tome1, Tsippora tome2, Lilah tome3 », « Marie », « Mémoire d’Abraham », "Le judaisme raonté à mes filleuls"
HANFF Helene, « 84, Charing Cross Road »
HARRIS Joanne, "Les cinq quartiers de l'orange"
HEARN Lian, « Le clan des Otori, I »
HELLGREN Joanna, "Mon frère nocturne"
HIMES Chester, "La reine des pommes"
HIRAIDE Takashi, "Le chat qui venait du ciel"
HOSSEINI Khaled, "Les cerfs-volants de Kaboul" dont un extrait

J

JARDIN Alexandre, "Les coloriés"
JOON Ah-Hae, YANG Hye-Won, « Qui va croquer la pêche ? » *
JULIET Charles, "Entretien avec Fabienne Verdier" dont un premier extrait, un second

K

KELLOGG Steven, « Le têtard mystérieux »*
KUROYANAGI Tetsuko, "Totto-chan, la petite fille à la fenêtre"
KAPUSCINSKI Ryszard, « Ebène, Aventures africaines »
KUNDERA Milan, « Risibles amours », "Le livre du rire et de l'oubli"
KUSUMI Masayuki, TANIGUCHI Jirô, "Le gourmet solitaire"

L

LACRETELLE Jacques De, "Silbermann"
LAFFON Caroline et Martine, "Dessiner le monde, Histoires de géographie"
LEAUTAUD Paul, "Le petit ami" (livre aux ailes trop précieuses pour se vouloir cerf-volant)
LEVANTO Marjatta, VUORI Julia, « L’art entre nuit et jour » et une idée
LEVI Primo, "Le fabricant de miroirs, contes et réflexions"
LEWIS Roy, « Pourquoi j’ai tué mon père »
LEYS Simon, "Le bonheur des petits poissons, Lettres des Antipodes" dont un autre extrait
LING Wang, "Le thé et la culture chinoise"
LU Wengfu, "Vie et passion d'un gastronome chinois" dont un extrait

M

MALZIEU Mathias, "La mécanique du coeur"
MANSOT Frédérick, BRESNER Lisa, QUIANG Dong, « Un rêve pour toutes les nuits »*
MARTINS Isabel, CARVALHO Bernardo, "P comme papa"*
MARQUEZ Gabriel Garcia, "Cent ans de solitude", "De l'amour et autres démons"
MASUNAGA Shizuto, « Zen, exercices visualisés »: la respiration, les makkho-ho et la notion de mikka-bozu (ce livre est venu du Japon, a été exploré de fond en comble et sert tous les jours ou presque...il a besoin de se reposer et ne souhaite pas voir d'autres horizons en ce moment!)
MILLMAN Dan, "Le guerrier pacifique" dont un extrait ici
MONTESSORI Maria, "L'enfant" sont un extrait et un autre un autre
MUNOZ MOLINA Antonio, « Séfarade » avec un extrait ici

N

NERUDA Pablo, "La solitude lumineuse"
NOTHOMB Amélie, « Hygiène de l’assassin », "Péplum", "Les combustibles", "Métaphysique des tubes", "Sabotage amoureux"
Nathalie NOVI, SELLIER Marie, "Les douze manteaux de maman"*

O

OGAWA Yoko, "Le musée du silence"
ORSENNA Eric, "La grammaire est une chanson douce"
OZ Amos, "Soudain dans la forêt profonde"

P

PAGE Martin, "Comment je suis devenu stupide"
PAMUK Orhan, « Mon nom est rouge »
PARIS Gilles, "Autobiographie d'une courgette"
PARKER Dorothy, « Hymne à la haine », « Articles et critiques », « Mauvaise journée, demain », « Comme une valse »
PENNAC Daniel, "Au bonheur des ogres", "Comme un roman"
PERRAULT Gilles, "Le pull-over rouge"
PICOULY Daniel, "Fort de l'eau"
PLACE François, « Les derniers géants »*, "Le vieux fou de dessin"* dont un extrait
POTOK Chaïm, "Le maître de lecture" ou "Le maître de trope", "Je m'appelle Asher Lev"
POULIN Jacques, "La traduction est une histoire d'amour" (livre voyageur donc déjà reparti chez sa propriétaire)
PREVERT Jacques, « Paroles »

Q

QUENEAU Raymond, "Exercices de style"
QUIANG Dong, BRESNER Lisa, MANSOT Frédérick, « Un rêve pour toutes les nuits »*

R

REZA Yasmina, "Théâtre"
RILKE RAiner-Maria, "Lettres à un jeune poète"

S

SARTRE Jean-Paul, "Le mur"
SAUVAGEOT Marcelle, "Laissez-moi, commentaire" (livre voyageur donc déjà reparti chez sa propriétaire)
SCHLINK Bernhard, "Le liseur", "Amours en fuite"
SCHMITT Eric-Emmanuel, "La rêveuse d'Ostende", "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", "La part de l'autre"
SHAKESPEARE William, "Roméo et Juliette/Macbeth"
SELLIER Marie, Nathalie NOVI, "Les douze manteaux de maman"*
SENDAK Maurice, « Max et les Maximonstres »*
SEPULVEDA Luis, « Rendez-vous d’amour dans un pays en guerre » dont la nouvelle "Pour tuer un souvenir" , "Le vieux qui lisait des romans d'amour"
SORGUE Mireille, "Lettres à l'amant, I"
SOSEKI Natsume, « Je suis un chat » avec un extrait ici
SWANN Leonie, "Qui a tué Glenn?"

T

TANIGUCHI Jirô, KUSUMI Masauki, "Le gourmet solitaire"
TIANO Joëlle, "L'enchanteur et illustrissime gâteau café-café d'Irina Sasson" (livre voyageur donc déjà reparti chez sa propriétaire)
TOHEI Koichi, « Le livre du Ki, l’unification du corps et de l’esprit dans la vie quotidienne » le ki, l'unfication du corps et de l'esprit et la méthode pour dormir ici (livre voyageur donc déjà reparti chez sa propriétaire)
TREMBLAY Michel, "Bonbons assortis" dont un autre extrait (livre voyageur donc déjà reparti chez sa propriétaire)
TWAIN Mark, "Les aventures de Tom Sawyer"

V

VERDIER Fabienne, "Passagère du silence"
VIAN Boris, "Le ratichon baigneur et autres contes"
VUORI Julia, LEVANTO Marjatta, « L’art entre nuit et jour » et une idée

W

WIAZEMSKY Anne, "Je m'appelle Elisabeth"
WIESEL Elie, "Le mendiant de Jérusalem"

X

XINRAN, "Funérailles célèstes" dont un extrait

Y

YANG Hy-Won, JOON Ah-Hae, « Qui va croquer la pêche ? »*
YASUSHI Inoué, "Une voix dans la nuit"
YOSHIMOTO Banana, "Kitchen"
YOURCENAR Marguerite, "Mémoires d'Hadrien"

Criée gourmande

Je suis passée à la criée hier et j’ai déniché sur un étalage ce livre, tout frais, qui sent bon la mer et les ailleurs. Il m’avait déjà fait de l’œil, de cet œil luisant, bombé, d’un tout nouvellement pêché, quand je l’avais vu sur le blog de son auteure . Le voilà parmi mes meilleures pêches : « Ma cuisine de toutes les mers du monde » de Anh GLOUX, un livre qui allie cuisine, voyage, littérature et art, que demander de plus.


Par générosité, Anh nous offre quelques recettes et ses illustrations pleines de fraicheur et de fantaisie, par exemple sa salade d'encornets ou son lieu noir en croquettes (d'ailleurs celle-là, je ne l'ai pas vu dans le livre?!...).


"Lorsque je mange des aliments traditionnels, je sais qui je suis", Parole d'Inuit


Il me manque encore ses assiettes de présentation :

Rajout: au fait, Anh ne m'était pas inconnue, je parlais d'elle ici. Au fait, elle ouvre les portes de son atelier début octobre, alors si vous êtes sur Concarneau les 6 et 7 octobre, n'hésitez plus!

mardi 25 septembre 2007

Un pêle-mêle

J'ouvre un de mes carnets, rempli cette fois-ci. Un cahier d'écolier et non un carnet intouchable!


Il faut d'abord que j'avoue tout. Je n'avais aucun carnet rempli, Miss fenêtre sur la cour est passée par et je me suis dit être bien bête de n'avoir pas, moi aussi, rempli de choses et d'autres quelques cahiers.... J'ai des tonnes de petits bouts de papier que je garde.

Alors voici un échantillon de ce que j'ai mis dans l'un depuis lundi.... (je l'ai rempli complètement mais sans fioriture encore...):
- un exercice scolaire sur les ombres d'une boule de ping pong, malgré qu'elle ressemble à une boule de billard, ce bout de papier la représentant a fait le tour du lycée!
- une de mes études de décalcage...après ma torture imposée par ma maman, je sais que cela m'aide à retrouver "la main", ici je suis les traits d'Arthur RACKHAM.



- ici des détails au hasard


- ici un essai de sumi-e (quand je vous disais que je n'étais pas bonne!) et une étude des yeux (oui, j'aime les yeux, bon alors...)


- un article de la Maison culturelle du Japon de Paris sur le dit sumi-e (avec un chat fabuleux, oui, oui en tout petit) et encore une étude de décalque


- là, une des listes de propositions de lectures d'un écrivain, "relation achetée par moi" pour récupérer des cheminements de pensée (le désarroi est quelquefois immense) : tu m'as volé des sous, Pierre, merci de m'avoir laissé tes pensées...



lundi 24 septembre 2007

Humeurs

Pour répondre à Clarabel et à Lily:

pour me réveiller de bonne humeur:


pour me donner du peps:


quelques notes de ....


en fin d'après-midi:


aux moments de blues:


ou


Rajout du 25/09: Et vous quelles musiques accompagnent vos journées, semaines, week-ends?

Carnets ouverts de fibres, fleurs et tissus

Miss fenêtres sur la cour dévoile des pages de ses carnets. Elle nous propose un voyage en partage de nos impressions...quelle belle idée, pour des créateurs, des éternels enfants, des insoumis du non-rêve, toujours émerveillés...
si vous choisissez de voir un lutin derrière un arbre
si vous jubilez de lire une demande aux étoiles sur un horodateur
si vous voyez plus de deux couleurs dans un ciel
si vous trouvez qu'une gouttière ressemble plus à une racine, une cheminée à un champignon
si vous faites parlez les nuages
si vous imaginez ce qui ce cache derrière les portes
si vous êtes sensible au loup autant qu'au chaperon rouge
si vous voyez la rosée, la bruine, la brume, plus que les fleurs
si vous aimez entendre dans vos têtes des poèmes, des comptines, des textes bien écrits
si vous êtes susceptible de vous arrêter pour une simple odeur de tomate fraiche


Je commencerais par le début: mes carnets intouchables, tellement beaux, que je n'imagine pas pouvoir les entâcher avec mon écriture, mes mots, mes croquis et mes aquarelles. Du papier pressé avec des fibres, des fleurs, des feuilles, des tissus à l'intérieur...




C'est l'attirance du sublime, une envie de perfection....
Un sadisme incidieux, une frustration entière: "Chaque fois que je pourrais être heureuse, je me retiens au lieu de me laisser aller." (extrait de "Un thé au Sahara" de Paul BOWLES).

Ces carnets sont sûrement destinés aux mots des autres, de vous, belles écritures: des mots qui vont plus loin, plus haut, plus profond...

dimanche 23 septembre 2007

Nos maternités

Notre petit d’homme a bientôt un an et son papa m’a demandé si, avant d’être maman, je pensais être « capable » (je vous simplifie là sa réflexion !). Lui n’avait aucun doute mais moi si :

Que devient une souffrance, enfantine, adolescente, d’une jeune femme, quand celle-ci devient maman ?
Mes premières angoisses venaient de là. Il y a des critères, malheureusement, pour entrevoir l’avenir éducatif, un certain déterminisme : un cercle vicieux des événements bouleversants, de victime passer à potentielle actrice, ou, tout au contraire, une opposition tellement franche qu’elle en devient extrême ! Combien de temps faut-il pour digérer un passé ? Combien de temps pour ne plus tenir de rancune mais comprendre qu’il faut en faire du positif ? Combien de temps pour construire une patience, une confiance en l’homme (non, non, je ne parle pas de ces mâles, mais de la condition humaine !) ?
Mais là, j’ai foi en l’homme, je crois en moi. J’ai cet orgueil de croire que je peux changer la donne, par réflexion, par introspection, par études psychologiques, sociologiques aussi, je vais devenir une mère toute unique, originale sûrement (même volontairement : les chiens ne font pas des chats !), mais unique. Alors oui, j’en suis devenue exigeante, (intransigeante, non ?! mais non !), perfectionniste…pour palier avec mon cœur, mes tripes, mon cerveau, tout ce que mes nerfs, mes maux pourraient laisser passer. Alors une vraie présence et des recherches multiples pour s’orienter dans les méandres des maternités.

D’une part, une préparation à la maternité : un épanouissement sans enfant avant, un projet de vie avec aussi ; puis une sérénité des émotions, une grossesse suivie par de la présence et pas uniquement par des praticiens médicaux, une préparation à l’accouchement ensuite (haptonomique pour nous car elle permettait un rôle équivalent de la future maman, du papa et de l’enfant à venir).


*source sculpture : André NAEGELEN

Une arrivée de l’enfant dont il faudrait redonner ses lettres de noblesse : un accompagnement des mères , une présentation sociétale des nourrissons à reconsidérer, une nécessité de remobiliser les mères sur leur choix, personnel, intime, d’un allaitement ou non : une qualité des échanges et non un consensus de la « bonne mère ».





*source sculpture : Caroline CHOPIN


Un choix aussi des systèmes d’éducation. Pour être trop sortie des sentiers battus, pour n’avoir été élevée que par un non mans land, un soupçon de bon sens enfantin et une envie irréductible de vivre, je me défends à chaque instant de partir dans des éducations trop alternatives, trop cloisonnées. Est-ce à dire que je ne les regarde pas ? Oh que non, je suis toute attentive, je furète, je zieute, je teste…mais que tester avec un bambin de 11 mois ? Un bon sens, que je souhaite affiner…
Alors oui, je me renseigne, je lis, essaye un tant soit peu de digérer, de comprendre tout ce qui est possible : quelques livres de Françoise DOLTO et quelques abonnements pour savoir quels livres de quels « éducateurs » vont suivre !
Je me suis abonnée au magazine "Grandir autrement", que j’aimerais accompagner du magazine "L'enfant et la vie". Il y a beaucoup de pro-nature, je dirais même certains intégrismes sous des aspects de complète bonne humeur et intelligence humaine. Moi, j’y prends quelques belles initiatives, des actions poussées par une bonne conscience et surtout des chemins à emprunter, à abandonner, à suivre pour un bon moment ou à éviter. Je note surtout les réflexions de base qui ont poussé certains, certaines, à inventer de nouvelles voies.
Alors je lis sur le maternage, le portage, l’hygiène enfantine (ou du nourrisson), les éducations alternatives (les apports à repenser, à comprendre, à disséquer, des pédagogues), la non scolarisation, le principe de non-fessée etc…je reparlerais sûrement de chaque sujet (et d’autres) un par un !
Après il fallait savoir si je consacrais, un peu plus que les femmes dans la vie active (quel terme odieux quand nous savons que être femme au foyer est parfois synonyme d’une vraie organisation de femme d’affaires !), un temps fort pour le petit d’homme arrivé là, d’où mes caprices .



Alors oui, j’avais des doutes, de très nombreuses angoisses, mais ce qui est beau, c’est qu’en même temps que l’enfant, notre parentalité grandit, se fortifie, se forge même. J’ai déjà emprunté des chemins non conventionnels mais en essayant de ne pas me cloisonner, de prendre le meilleur (si possible) tout en choisissant de permettre à cet enfant de revenir dans la norme (si désagréable à mon goût !) Alors oui, j’ai initié le langage des signes pour enfants par exemple et pour les autres initiatives, j’en parlerais…peut-être, si cela peut me permettre de me conforter dans ma maternité!

Je voulais continuer par ma profonde inquiétude par rapport aux mères qui souhaitent un enfant pour elles ! Cela fera office d’un prochain billet !

mardi 18 septembre 2007

Au nom des demoiselles de SIGIRIYA

Je pourrais vous parler de ce château en haut de cette colline, du rocher Sigiriya au Sri Lanka. De cette excursion faite avec ma mère et des quelques 400 marches qu’il a fallu grimper pour arriver sur le plateau aux fondations (essayez donc de grimper sur la Tour Eiffel par les escaliers !).


De ces pattes de lion, SIGIRIYA voulant dire le rocher au lion, que nous rencontrons à mi-chemin. De ces chocs culturels que nous avons eus pendant ce voyage entre aventure et découverte de la population.


Mais là je voulais m’arrêter sur une rencontre voluptueuse avec les demoiselles de Sigirya, découvertes en 1831. Il y a plusieurs hypothèses sur le sujet : des dames de cours pour certains, des créatures célestes émergeant des nuages, des reines ou princesses, des apsaras (représentations des esprits de l’air, sortes de houris, femmes qui dans le Coran sont destinées à ceux qui atteignent le paradis)…


« Peu de demoiselles peuvent se vanter d’avoir eu autant d’admirateurs. Celles de Sigiriya ont engendré toute une littérature de graffitis, véritables poèmes à la gloire de la femme. Ils ont été rédigés par des visiteurs anonymes, principalement entre les VIIe et Xe siècles. (…)


*source photo
« La demoiselle à peau dorée a séduit mon esprit et mes yeux
Ses jolis seins m’ont rappelé des cygnes ivres de nectar.
Comment se comporte le cœur de celle qui a des yeux de biche ?
Combien celle qui a de longs cheveux a-t-elle ensorcelé d’hommes ?
Des jeunes filles comme vous font battre le cœur des hommes, vous qui avez également fait frissonner son corps, raidissant sa chevelure de désir.
Douce jeune fille qui êtes sur la montagne, vos dents sont pareilles à des joyaux, faisant étinceler le lotus de vos yeux ; parlez moi doucement de votre cœur.
Nous leur parlons mais ces dames de la montagne ne nous répondent pas.
Elles ne daignent pas même nous accorder un clin d’œil. »
(extraits de « SRI LANKA, vision de l’île de Ceylan » de Suzanne Held et Patrick de Panthou)


lundi 17 septembre 2007

Babillages et onomatopées

Le petit d’homme dit chat et papa mais personne d’autre que la famille ne s’extasiera devant cet exploit (en somme dans une étape normale).
Ce qu’il y a de plus amusant avec un enfant de cet âge (environ 1 an) est de découvrir ces différentes aptitudes. En ce moment, les efforts psychomoteurs sont très importants mais j’essaye toujours de le faire gazouiller encore plus…

Alors au cours de la journée, je lui raconte l’histoire de ce petit garçon bien malheureux car dans son pays il n’y a aucun son. Et je décris son voyage à travers le monde des bruits pour en ramener chez lui (avec plus ou moins de détails selon sa concentration du moment) :
La pluie : plic ploc
Le vent : pfiou
Le tonnerre : baoum
Le coq : coquerico
La poule : cococ codec
L’âne : hi-han
Le chien : wouaf
Le chat : miaou
La vache : meuh
La chèvre : bhèèè
L’oiseau : cuicui
Le canard : coincoin
Le cochon : groin groin
L’éternuement : atchoum
La chouette : hou hou
La grenouille : coa coa
Le corbeau : croa croa

Au retour, l'enfant rend ses voisins heureux car il a ramené un échantillon de tous les sons rencontrés. Mais le plus heureux, c'est lui et il rit et rit encore....et le plus beau son est ce rire déchainé: ha ha, ho ho, hi hi....



Vous ne pouvez pas savoir les sourires qu’il me lance…oui, oui les onomatopées me rendent service car imaginez qu’il connaisse avant moi le vrai nom des cris des animaux par exemple.

Je lui lis très souvent, au moins 3 fois par semaine, ce petit cartonné « Le livre des cris » de Soledad Bravi.


Et là, il adore : l’hirondelle stridule, le coq coqueline, le jars jargonne, la cigogne claquette…
Vous voulez des « 4 pattes » ? le sanglier nasille, le lièvre vagit, la hyène ricane…

Vous en voulez plus, c'est ici, entre autres.

Umébosis: pickel à rajouter

Voici une autre participation pour en cuisine, j'utilise... (rappel : ce ne sont que des produits bizarres !!).


Les prunes japonaises saumurées mébosis (ou umébosis ou uméboshi) ne sont pas encore très connues en France sauf des végétariens, macrobiots, en herbe. Pourtant elles ont des vertus thérapeutiques, pour une hygiène digestive , et permettent de donner de l’acidité dans un plat. Comme condiment, utilisée aussi pour son vinaigre pour une salade de vermicelle japonais(exemple gomadare) , elle apporte une touche très appréciable dans les sauces à base de tofu mixé, dans les céréales ou les woks de légumes. Une ou deux suffisent pour un plat. Consommée seule, elle reste un pickel très original !

Nous pouvons les trouver dans les magasins biologiques dans la gamme LIMA ou dans les magasins asiatiques, par exemple appelées nanki ume ou tout simplement ume.

samedi 15 septembre 2007

Oeil du dragon: longane cuisiné ou en tisanes

Mes "bizarreries gustatives" commencent à prendre de la place, je n'aurais jamais pensé. Pendant les vacances, je continuais à chercher comment agrémenter mes ingrédients, un peu loufoques pour le quidam, quand je suis tombée sur le blog en cuisine, j'utilise... . Ce blog reprenant les aliments "inconnus" était ouvert à tous. Vous pensez bien, je n'ai pas résisté. Voici mon premier apport:

J’ai utilisé ce produit avant de savoir de quoi il s'agissait, une bonne fée est passée pour me l’indiquer.
Il s’agit de la pulpe séchée de longane, fruit d'Asie du Sud-est, de son nom botanique : dimocarpus longan. Il est appelé aussi "oeil de dragon" à cause de la marque blanche sur le noyau de son fruit.
*source photo

En fruit frais, sa chair ressemble à celle du litchi, moins juteuse et moins sucrée toutefois. Séché, je l’utilise dans mes woks de légumes, comme j'utiliserais des raisins secs, mes plats de riz ou mes soupes non mixées, il donne une saveur aigre-douce. Vous trouverez ma recette de zoni (bouillon de légume japonais) ici .
Il est aussi le parfum du gâteau de l'an du Nouvel An chinois: le nian gao.

En médecine chinoise, la pulpe est aussi utilisée en tonique fait en réduisant sur le feu de la pulpe et du sucre en portion égale. Une cuillérée est recommandée deux fois par jour.

Et pour vous je rajoute:
" A Java et en Chine, les longanes séchés sont servis en tisane. Les herboristes chinois vendent aussi les fleurs et les feuilles séchées de l'arbre. Les usages du longane en diététique chinoise sont multiples: il est supposé soulager les yeux irrités et les maux d'estomac; être efficace en cas d'insomnie, d'amnésie, d'hydropisie et d'empoisonnement.
Il est censé avoir un effet bénéfique sur le coeur, la rate, le sang et le système nerveux.
Très riche en vitamine C, en fibres et en protéines, le longane contient aussi 10% de glucides, du potassium ainsi que d'autres minéraux."
(extraits de "Saveur et splendeur des fruits tropicaux")

vendredi 14 septembre 2007

Etude de couleurs

Et dire que je ne vous offre que des anciennes réalisations dans cette "page blanche". Voilà une des études de couleurs que j'aimais faire, ici les reflêts colorés de l'or.

Sarcophage de Toutankhamon (pour ceux qui ne voient pas je mettrais en ligne la photo modèle, oui, oui, il y en a qui ne voient pas!):

jeudi 13 septembre 2007

Arrêt sur images, débat nécessaire

Une très bonne nouvelle: l'émission "Arrêt sur images", chassée de notre consommation télévisuelle, revient très prochainement par la "petite" porte, celle de tout un chacun: internet.



Pour nous permettre d'avoir un oeil critique sur ce que nous propose les médias, je continue à croire en l'importance d'un tel débat. Pour la soutenir, cette équipe n'a plus que nous, via l'abonnement au site provisoire.
Un coin pédagogie des médias et de l'audiovisuel va être mis en place, il me fait déjà de l'oeil!

Pour partager les livres

Un petit mot pour dire que je me suis inscrite au lotobook proposé par Stéphanie et relayé par Fashion victim ici.


Ben oui, en plus de représenter les 9 mois de gestation de ce blog, le mois d'octobre comprend l'anniversaire de notre petit d'homme et le mien alors je participe à cette offrande collective de livres.
Vous voulez savoir quel livre je compte envoyer au vainqueur? Un peu de patience...

mercredi 12 septembre 2007

Le Ramadan et Rosh Ha Shannah pour partage

Voilà que deux religions en France se mettent en fête. J’ai toujours souhaité une ouverture d’esprit religieuse. Je ne suis pas croyante mais comprends aisément que certains se raccrochent à la foi pour se frayer un chemin dans la vie. Je souhaite aussi que notre petit loup sache ce que ses amis (et les nôtres) fêtent et pourquoi.
En y repensant je viens de remettre la main sur un livre, mon édition est de 1978, elle a été remaniée depuis et je pense que le résultat vaut le coup: "Il était plusieurs foi" de Monique GILBERT.


Alors pour notre bambin et les autres (après que les parents aient bien fermé la fenêtre de publicité pornographique !! NON SOUHAITEE !), voici un résumé du Ramadan musluman qui commence demain et du nouvel an juif, Rosh Ha Shannah que les juifs fêtent aujourd’hui.

« Le Ramadan :

Conséquences du calendrier lunaire : le mois du Ramadan arrive chaque année 12 jours plus tôt. En une trentaine d’années, il fait le tour complet des saisons.
Tu as lu dans l’histoire de l’islam que le prophète Mohammed avait pris l’habitude, dès ses 35 ans, de partir un mois chaque année dans le désert pour méditer et prier dans une grotte. Comme son grand-père, il avait choisi pour cela le 9ème mois de l’année ou Ramadan et c’est vers la fin de ce mois qu’il reçut pour la première fois la visite de l’ange qui le transforma en Messager de Dieu.
En souvenir de cette « révélation » chaque année, pendant le mois de Ramadan, les musulmans n’absorbent aucune nourriture depuis l’aube jusqu’au coucher du soleil.
Le Coran a dit en effet : « Mangez et buvez jusqu’à ce que l’aurore distingue le fil blanc du fil noir. Conservez alors le jeûne jusqu’à la nuit. »
Dans les pays islamiques, chaque soir, quand le soleil disparait à l’horizon, les canons tonnent pour marquer la fin du jeûne et la joie est grande dans le peuple, qui se réunit pour « rompre le jeûne ».
Le mois de Ramadan se termine par la « nuit de la détermination divine ». Au cours de cette nuit-là « les portes du Paradis s’ouvrent toutes grandes et celles de l’Enfer se ferment. Les démons sont enchaînés. »


*source peinture Frederic Arthur BIDGMAN (au fait, je ne sais pas si jouer aux échecs est permis en attendant le coucher du soleil...)

Rosh Ha Shannah :

Pour le petit David, le jour de l’An ne se situe pas le 1er janvier. Son année commence en même temps que l’année scolaire, au mois de septembre. D’après la tradition septembre est l’anniversaire de la création, le mois où tout est décidé pour les douze mois à venir. Alors on fait la fête.
C’est le premier jour de l’année en hébreu, Rosh Ha Shannah. Les enfants juifs ne travaillent pas. Ils vont prier à la synagogue avec leurs parents. Là, traditionnellement, un membre de la communauté, tel un berger antique, souffle dans la corne de bélier (c’est le shofar).


*source peinture Alexander VAISMAN

En faisant ce geste, il ne veut pas rappeler les brebis dispersées dans la montagne comme au temps primitif, mais réveiller la conscience des croyants qui souvent s’est un peu endormie au cours de l’année. Le rôle historique du Shofar est d’appeler les croyants à la prière. »

(extraits de « Il était plusieurs « Foi », pour répondre aux questions des enfants sur les religions » de Monique GILBERT)


Bon Ramadan et joyeux Rosh Ha Shannah !!

mardi 11 septembre 2007

Retour de sud Bretagne

Sans prévenir, j’étais partie avec toute ma petite troupe pour un long week-end. Nous voulions du bleu dans le ciel.

Alors nous sommes allés dans la famille, direction la presqu’île Bauloise près de Nantes. Le bleu se mêlait au blanc des nuages cotonneux et je ne rechignais pas sur la vue en mangeant.





Les maillots de bain furent de sortie et le petit d’homme, haut de ses 77 cm et âgé de ses 11 mois, a mis les pieds dans l’eau et les fesses aussi (plus tard, plus accaparé par la dégustation des coquillages cassés dans le sable que par la fraîcheur de l’eau).

Et quelques bizarreries alimentaires se sont proposées à nous (bon, nous les avions bien cherchées !!) :
nous avons testé la préparation du mochi, oui, oui le truc gluant dont je vous parlais aussi ici (raté donc je ne vous laisse pas encore la recette) mais voici la photo,


en fait, ne doit subsister que le blanc et plus les grains. Remarquez tout de même le mortier japonais, grand saladier strié, appelé suribachi, que j’aurais bien piqué à ma maman. Mon souhait est plus explicite .


Je n’hésite pas à vous laisser aussi une recette de rillette dont les cobayes n’ont pas laissé une miette :

Rillette au thon, algues, olives et herbes :

Pour un saladier ou 8 personnes :
3 grosses boites de thon au naturel
1 petit bocal d’olives vertes dénoyautées (pour le coup, c’est ma grand-mère qui s’est chargée de les dénoyauter une à une….la pauvre)
1 grand bouquet de ciboulette
1 grand bouquet de persil
Un petit bol d’algues réhydratées (laitue de mer, dulse ou paillettes)
2 grandes cuillérées d’huile d’olive

Tout mettre dans un bon mixeur sauf les herbes, rajoutées par la suite très finement ciselées.



Et puis dans les balades, des petites choses à gouter :
Les fleurs de youka par exemple,

oui, oui, les clochettes là, (les fleurs de youka sont comestibles!)

fleur à la texture d’endive et au goût entre l’artichaut et l’asperge, à manger crue !

Et puis le fruit de l’arbousier,


hum j’adore